Interviews et conférences de presse

La Conférence de presse du Premier ministre Nikol Pashinyan à Stepanakert

09.05.2018

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Dans le cadre de sa visite de travail en Artsakh, le Premier ministre Nikol Pashinyan donné une conférence de presse à Stepanakert.

Lors de la conférence de presse, le Premier ministre Nikol Pashinyan a répondu aux questions relatives au processus de règlement du conflit du Haut-Karabagh. La session de questions-réponses est présentée ci-dessous.

Premier ministre Nikol Pashinyan: Chers journalistes, merci de votre intérêt. Je tiens à vous informer que cette journée était très chargée. Tout d'abord, nous avons marché avec le Président de la République d'Artsakh et d'autres représentants de la République d'Artsakh et de la République d'Arménie jusqu'au mémorial des victimes de la Grande guerre patriotique et de la guerre de l'Artsakh, nous avons rendu hommage à toutes les victimes, puis nous sommes allés à Chouchi, après quoi nous avons eu des pourparlers qui ont été très efficaces. Nous accordons une grande importance aux relations entre la République d’Artsakh et la République d’Arménie, et il ne fait aucun doute que, grâce aux résultats de la visite d'aujourd'hui, ces relations se développeront et acquériront de nouvelles manifestations. Grâce à ces relations, les positions internationales de la République d'Arménie et de la République d'Artsakh deviendront de plus en plus fortes, et j'espère qu'un nouveau souffle, un nouvel élan seront donnés à la reconnaissance internationale de la République d'Artsakh. Merci, je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.

Question: Monsieur Pashinyan, les principales préoccupations exprimées par le Parti républicain lors de votre première élection concernaient la sécurité et la question du Karabagh. Avez-vous eu de telles préoccupations lors de la rencontre avec Bako Sahakyan ou non? Ou peut-être au contraire, avez-vous reçu des assurances? Je sais aussi qu'il y a eu des réunions avec les généraux de l'armée de la Défense. Pouvez-vous préciser ce que vous avez entendu d'eux? Ont-ils les mêmes préoccupations préoccupations que le Parti républicain soulève?

Premier ministre Nikol Pashinyan: À la suite des discussions d'aujourd'hui, nous sommes tous convaincus qu'il y aura une coopération efficace en matière de sécurité de la République d'Artsakh et de la République d'Arménie, et que ces problèmes, bien sur, seront au centre de l'attention du gouvernement. Oui, nous avons rencontré les plus hauts commandants de l'armée de la Défense, ainsi que le commandant de l'armée de la Défense et le Chef de l'état-major des Forces armées arméniennes. J'ai entendu leurs rapports, obtenu les informations nécessaires et nous nous sommes mis d'accord sur ce qu'il fallait faire par la suite.

Question: C’est-à-dire qu’ils n’avaient pas de préoccupations.

Premier ministre Nikol Pashinyan: J'ai déjà dit que, selon les résultats des discussions d'aujourd'hui, nous sommes tous convaincus que notre coopération et les activités du nouveau gouvernement dans le domaine de la sécurité et du développement des Forces armées seront efficaces.

Question: Monsieur Pashinyan, juste avant la rencontre avec Bako Sahakian, vous avez adressé deux messages très importants: La première chose à faire est que vous fassiez tout votre possible pour ramener le Karabagh à la table des négociations, et deuxièmement, vous avez également noté que le recours à la force dans le règlement du conflit au Karabagh sera exclu. Par conséquent, je suis tout d'abord intéressé par les mesures à prendre pour ramener le Karabagh à la table des négociations. Avez-vous des visions à cet égard? Deuxièmement, en ce qui concerne le recours à la force, pensez-vous que l’Azerbaïdjan est l’adversaire qui est prêt ou capable de parvenir au règlement du conflit seulement par les négociations. En fait, on peut dire que pendant longtemps les négociations sont dans une impasse et qu’il n’y a aucun progrès à cet égard.

Premier ministre Nikol Pashinyan: Nous devons donner une réponse très claire à une question։ Voulons-nous résoudre le problème ou ne voulons-nous pas le résoudre? Si la communauté internationale, y compris l'Azerbaïdjan, veut régler la question du Karabagh, il est illogique que cette question soit discutée dans un format qui ne puisse pas résoudre le problème. Comment ce format de négociation peut-il résoudre une question dont la principale partie n'est pas du tout à la table? Ce n’est pas un problème d’émotions, c’est un problème pragmatique. Est-ce que nous résolvons le problème ou nous ne le résolvons pas? La République d'Artsakh peut parler au nom de la République d'Artsakh, tout comme la République d'Arménie peut parler au nom de la République d'Arménie. La République d’Arménie est également partie au conflit et parlera en son nom. Au nom de la République d'Artsakh, le gouvernement de la République d'Artsakh devrait parler. En ce qui concerne le règlement pacifique, la partie arménienne a toujours soutenu un règlement pacifique et le fait est que l’Azerbaïdjan utilise continuellement une rhétorique belliqueuse, qui exclut le règlement du problème car il ne peut y avoir de résolution de problème quand l’une des parties annonce son intention de détruire l’autre partie. Dans ces conditions, nous avons deux choses à faire: premièrement, renforcer, renforcer le niveau de sécurité de la République d'Arménie et d'Artsakh, et deuxièmement, et deuxièmement, appeler la communauté internationale à amener l’Azerbaïdjan sur un champ constructif. Et je pense que l'Azerbaïdjan et la communauté internationale doivent clairement déclarer que la République d'Arménie et la République d'Artsakh ne reculeront pas devant, surtout maintenant que notre peuple et notre nation sont unis, que jamais auparavant. Le problème est donc le suivant: voulons-nous résoudre le problème ou ne voulons-nous pas le résoudre? Le composant le plus important de la solution du problème est les négociations dans le bon format.

Question: Et quel est ce format?

Premier ministre Nikol Pashinyan: J'ai déjà dit qu’une des parties au conflit, la République d’Artsakh, devrait être une partie à part entière dans les négociations.

Question: Je voudrais vous demander de répondre à l'égard de votre vision aussi, M. Pashinyan.

Premier ministre Nikol Pashinyan: En ce qui concerne la vision, j'ai dit - je suis prêt à négocier pleinement au nom de la République d'Arménie, mais au nom de la République d'Artsakh, les autorités de l'Artsakh doivent négocier en la personne du président de la République d'Artsakh.

Question: Monsieur Pashinyan, lors de votre discours à l'Assemblée nationale hier, vous avez noté que les stéréotypes devraient être brisés en termes de règlement de la question du Karabagh. Qu'entendiez-vous par ceci et votre point de vue en termes de compromis?

Premier ministre Nikol Pashinyan: En termes de compromis, j'ai déjà exprimé mon point de vue et dit ce qui suit: tant que l'Azerbaïdjan utilise une rhétorique belliqueuse et exprime à haute voix son intention de conquérir Erevan, Zangezour, Sevan, Stepanakert, le fait de parler de compromis n'a tout simplement aucun sens. On ne parle de compromis que lorsque nous recevons de l’Azerbaïdjan un message très clair selon lequel Bakou est prêt à reconnaître le droit du peuple de l’Artsakh à l’autodétermination. En ce qui concerne les stéréotypes, en disant les stéréotypes, nous entendons, y compris, le stéréotype autour du format de négociation, mais également oui, nous disons que la question devrait être réglée par le biais de négociations dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE, ce qui ne l'empêche pas que les efforts les plus sérieux seront déployés, que ces efforts seront doublés, triplé dans le sens de la reconnaissance internationale de l'Artsakh. Et j'estime qu'il est nécessaire de souligner que la communauté internationale devrait constater clairement que la question de l'Artsakh est essentiellement la question de la protection des droits de l'homme, parce que le problème de l'Artsakh n'a pris naissance que lorsque l'Azerbaïdjan n'était pas en mesure de garantir les droits minimaux de la population arménienne de la région autonome du Haut-Karabagh, mais créait une menace directe pour leur vie et leur sécurité, leur droit à l'autodétermination, c'est-à-dire une menace pour l'existence du peuple d'Artsakh, des menaces réelles, et ces menaces n'étaient pas exprimées oralement mais par des actions concrètes, par la lutte contre la population civile.

Question: Lors de votre première journée à ce poste, Vous avez décidé de venir à Artsakh et de garantir la continuité. Comment maintenez-vous ces deux idées en équilibre? Et la question suivante, soutenez-vous activement la reprise du processus de paix avec l'Azerbaïdjan pour ce territoire, et quelles sont les lignes rouges pour vous?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Tout d’abord, je voudrais commencer par votre dernière question. Je viens de dire que la question ne concerne pas le territoire, c’est-à-dire que le conflit du Haut-Karabakh n’est pas un conflit territorial. Le conflit du Haut-Karabagh a éclaté lorsque les Arméniens de l'Artsakh ont décidé de protéger leurs droits fondamentaux, à savoir le droit à la vie, le droit à l'autodétermination à partir du moment où l’Azerbaïdjan soviétique a menacé ces droits. Et j'ai déjà dit, bien sûr, que nous sommes prêts à poursuivre les négociations pacifiques et nous pensons que toute approche et position sur la solution du problème par le recours à la force devrait être exclue. Malheureusement, l’Azerbaïdjan a continuellement recours à la force, menace de l’utiliser, menaçant même de conquérir la capitale de la République d’Arménie, Erevan. Dans ces conditions, un règlement pacifique n’est pas possible et nous appelons la communauté internationale, les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, à amener enfin l’Azerbaïdjan à un champs constructif afin qu’il soit prêt à résoudre le problème de manière pacifique. Nous sommes prêts et avons toujours été prêts.

En ce qui concerne les amendements, mes déclarations contiennent en réalité des nouvelles sérieuses sur les négociations sur le problème du Karabagh, et la plus sérieuse de ces nouvelles sérieuses est la suivante que je répète encore une fois: Je suis prêt à négocier avec le président de l'Azerbaïdjan au nom de la République d'Arménie, mais au nom de la République d'Artsakh, le gouvernement d'Artsakh doit négocier avec le président de la République d'Azerbaïdjan et la communauté internationale en la personne du président d'Artsakh, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de continuité ici, il y a une nouvelle approche ici.

Question: M. Pashinyan, Revenons à la question du règlement du conflit du Karabagh. Vous avez dit que vous êtes prêt à négocier au nom de l'Arménie, mais pas de l'Artsakh, Cela peut rendre possible la reconnaissance de l'indépendance de la République d'Artsakh par la République d’Arménie dans un avenir proche. Et la rhétorique belliqueuse, constamment utilisée par l’Azerbaïdjan, a été tolérée dans le monde entier par la communauté internationale. Pourquoi cette approche devrait-elle changer maintenant?


Premier ministre Nikol Pashinyan: Je pense qu'il serait juste que nous répétions exactement ce que j'ai dit. J'ai dit que je suis prêt et qu'en général la République d'Arménie est prête à négocier en son nom et au nom de la République d’Artsakh, le gouvernement d’Artsakh devrait négocier en la personne de son Président, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’élément négatif dans ma formulation et que j’estime qu’il est très important.

Je toucherai cette question aussi différemment. Je ne dirais pas pourquoi l'Artsakh n'a pas été invité à la table des négociations, je dirais comme Artsakh n'est pas invité à la table des négociations, c'est l'une des raisons pour lesquelles les négociations n'apportent pas de résultats concrets, car comment deux sujets peuvent-ils discuter de la question du destin du troisième sujet, en l'absence du troisième sujet? C'est une logique simple. En ce qui concerne le fait que la rhétorique belliqueuse a été tolérée par la communauté internationale, franchement, je ne pense pas que cela ait été toléré. Je pense que cette question a suscité des réactions au niveau diplomatique et par les voies diplomatiques et qu'il est temps que la réaction de la communauté internationale à la rhétorique belliqueuse soit plus pratique et plus publique.

Question: Si la participation d'Artsakh à la table des négociations ne serait pas approuvée, cela amènerait-il, selon vous, les négociations dans une impasse?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Maintenant aussi nous ne sommes pas dans une situation telle que les négociations ne sont pas dans une impasse et les négociations sont déjà dans l'impasse. En fait, je propose un moyen de sortir de l'impasse.

Question: Monsieur Pashinyan, ma première question est de savoir si le processus de négociation peut être révisé, en ce qui concerne les principes et les documents. Je fais référence notamment aux principes de Madrid. Ma deuxième question est que différentes organisations européennes et non gouvernementales coopèrent avec Artsakh. Tout d'abord, votre attitude envers cette coopération, allez-vous essayer de rendre cette coopération plus efficace par le biais de votre ministère des Affaires étrangères?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Sur la deuxième question, je considère qu'il est très important que les organisations non gouvernementales internationales, qui s'occupent des droits de l'homme, du développement de la société civile et de leur soutien, entament une coopération active avec la société civile de la République d'Artsakh. car sans ce dialogue, il est impossible de comprendre pleinement l'essence de la question du Karabagh. En fait, on a parfois l’impression que des organisations internationales s’occupant du développement de la société civile peuvent parfois être impliquées au blocus de l’Artsakh, ce qui influence négativement dans ce cas parce que, en fin de compte, les organisations s'occupant de droits de l'homme et de problèmes similaires devraient veiller à soutenir la République d'Artsakh en termes de droits de l'homme, de la société civile et du dialogue public en général, y compris en créant des canaux de dialogue entre les communautés d’Artsakh et d’Azerbaïdjan. Je considère cela comme une direction très importante.

En ce qui concerne le format de négociation du Karabagh, j’ai exprimé ma position sur cette question et je ne pense pas qu’il y ait quelque chose à ajouter.

Question: Si nous le précisons, les révisions peuvent-elles avoir lieu dans les principes de Madrid?

Premier ministre Nikol Pashinyan: En fait, la République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan se sont déclarées prêtes à négocier sur cette base, mais comme je l’ai déjà indiqué à l’Assemblée nationale, nous ne devrions pas nous laisser guider par des stéréotypes, mais nous devons comprendre que l’objectif n’est pas la négociation, l’objectif est de résoudre le problème. Nous devrions pouvoir rechercher et trouver des outils efficaces pour résoudre le problème.

Question: Monsieur Pashinyan, vous avez parlé de la reconnaissance internationale de l'Artsakh. Pouvez-vous préciser de quelles démarches vous parlez, que faudrait-il faire pour rendre plus actif le processus de reconnaissance internationale?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Je pense que l’un des meilleurs moyens est de présenter l’essence de la question de l’Artsakh à la communauté internationale. Regardez, il y a un indicateur très simple: le journaliste que je ne sais pas quel pays il représente, pose la question et dans la question il formule que le conflit est pour ce territoire. Il semble que, pendant les longues années de négociation, nous ayons considéré quelque part que le problème de l'Artsakh était déjà clairement défini par la communauté internationale, mais il semble que nous ne considérions pas l'essence de la question si importante. Mais, je pense, il est très important que nous fassions de nouveaux efforts pour présenter l’essence du problème à la communauté internationale, surtout après la guerre d’Avril, lorsque les forces armées azerbaïdjanaises se sont présentées avec des actes inhumains et féroces. Et ce ne sont pas seulement certaines manifestations d'une période de temps. L'essence de la question du Karabakh est exprimée dans ces férocités. Le conflit a commencé lorsque la population du Haut-Karabagh a dû se défendre de ces férocités. C’est l’essence même du problème et le territoire n’a absolument rien à voir avec cela.

Question:
Monsieur Pashinyan, comment voyez-vous le processus de négociation dans le format du groupe de Minsk? Voyez-vous un autre format, étant donné que l'Azerbaïdjan se plaint constamment de cette activité? Y a-t-il d'autres formats pour vous ou est-ce le moyen le plus efficace? La deuxième question concerne les relations arméno-turques car la Turquie a toujours lié ces relations au Karabakh. Comment voyez-vous l'avenir de ces relations?

Premier ministre Nikol Pashinyan: J'ai déjà dit que j'imagine les négociations dans le cadre des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE. Par ailleurs, je voudrais rappeler que le Haut-Karabagh est reconnu comme partie à part entière au conflit par le mandat du groupe de Minsk de 1992. Par conséquent, je pense que les négociations devraient se dérouler sous la forme de la coprésidence par le groupe de Minsk de l'OSCE dans des conditions à la plaine valeur parce que je pense que l'absence du Karabakh à la table des négociations n'est pas ce que prévoit le mandat du groupe de Minsk de l'OSCE en 1992.

En ce qui concerne les relations arméno-turques, l'Arménie est prête à établir ces relations sans conditions préalables. Et vous savez que la Turquie a des conditions préalables dans cette question et que ces conditions sont illogiques, car il est illogique que les relations avec le pays tiers soient une condition préalable à l'établissement de relations entre les deux pays. Et nous restons attachés à cette position et sommes prêts à établir des relations diplomatiques avec la Turquie sans conditions préalables, tout en restant fidèle à la reconnaissance internationale du génocide arménien car je pense que, comme je l'ai dit dans mon discours, la reconnaissance internationale du génocide arménien repose davantage sur l'impératif de prévenir les génocides qu'avec les relations arméno-turques.

La question concerne l’application des accords conclus sur la mise en œuvre de mécanismes d’enquête sur la ligne de contact, ainsi que sur mise en place d’une mission internationale de maintien de la paix.

Premier ministre Nikol Pashinyan: Merci pour la question. Je pense que nous devons faire la distinction entre deux questions, car lors de la réunion de Vienne en 2016, un accord a été conclu sur l'établissement d'un mécanisme d'enquête sur la ligne de contact, dont l'essence est la suivante: vous savez quand les violations du cessez-le-feu se produisent, le débat commence avec la question de savoir qui a commencé et qui a initié la violation du régime de cessez-le-feu. Et afin de préciser à la communauté internationale qui mène des actions destructrices, l’essence de l’accord est que le mécanisme d’enquête sur les violations du cessez-le-feu au niveau de la ligne de contact sera établi. Et, essentiellement, dans le cadre de la coprésidence du groupe de Minsk de l'OSCE, l'Azerbaïdjan refuse de le faire. L’Arménie est également prête à faire des efforts pour créer ce mécanisme. Et je suis convaincu que la formation de ce mécanisme constituera une étape importante pour la stabilité dans la région.

En ce qui concerne la formation et la mise en place de forces de maintien de la paix, je ne pense pas que ce problème figure à l’ordre du jour de la question du Karabagh.

Question: Monsieur Pashinyan, dans votre discours, vous avez indiqué que vous allez parler de compromis seulement après la reconnaissance par l'Azerbaïdjan de la reconnaissance d'Artsakh. Quelle est votre opinion, que peut céder la partie arménienne? Territoire? Alors quel territoire?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Vous savez, parce que l'Azerbaïdjan n'a pas pour le moment le message clair qu'il est prêt à reconnaître le droit du peuple de l'Artsakh à l'autodétermination, je considère que la discussion sur cette question est insensé, comme je l’ai déjà dit. J'ai dit, tant qu'il n'y a pas de message de là-bas, je considère que toute discussion sur le compromis est insensée.

Question: Je veux juste connaître votre idée.

Premier ministre Nikol Pashinyan: Mon idée est que tant que nous n'avons pas entendu un message clair de l'Azerbaïdjan disant qu'il est prêt à reconnaître le droit du peuple de l'Artsakh à l'autodétermination, je considère que la discussion de toute idée de compromis comme insensée. Nous ne nous engageons pas dans des discussions insensées!

Question: Et dans quel cas les autorités azerbaïdjanaises se disent prêtes à reconnaître le droit de l'Artsakh à l'autodétermination et à le mettre en oeuvre..

Premier ministre Nikol Pashinyan: J'exprime notre position, la position de la République d'Arménie. Mon opinion est la même, comme je l’ai déjà dit, tant que nous n'avons pas entendu ce message, notre travail est très clair: nous continuons et continuellement à améliorer le niveau de sécurité nationale de l'Arménie, à développer le complexe militaro-industriel, à renforcer l'esprit de combat de notre armée, à renforcer l'esprit de notre nation, ce que nous faisons maintenant

Question: M. Pashinyan, votre première visite officielle était à l'Artsakh, mais pas à une superpuissance ou centre de pouvoir comme cela arrive habituellement. Pourquoi avez-vous décidé ainsi?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Et pourquoi pensez-vous que l'Artsakh n'est pas une superpuissance?

Question: M. Pashinyan, quand le rêve des Arméniens de l'Artsakh sera-t-il réalisé, ce désir de se réunir avec l'Arménie? Votre point de vue, vos pas dans cette direction et lorsque le régime de cessez-le-feu est violé à la frontière de l'Artsakh, nous considérons que l'Artsakh est un État non reconnu, mais les frontières de l'Arménie sont violées de la même manière. En tant que Premier ministre, quelle sera votre attitude à partir de maintenant envers de telles actions.

Premier ministre Nikol Pashinyan: Mon attitude face à de telles actions sera dure. En ce qui concerne la réunification de la République d'Artsakh et de la République d'Arménie, je pense que la reconnaissance internationale de l'Artsakh est l'un de ses moyens et lorsque la République d'Artsakh sera un État reconnu sur le plan international, la République d'Arménie et la République d'Artsakh exprimeront leur position sur leur destin futur exprimé par leurs peuples.

Question: N'irez-vous aux négociations qu'avec le président de l'Artsakh, ou vous irez aux négociations, mais négocierez en tant que représentant de l'Arménie.

Premier ministre Nikol Pashinyan: Bien sûr, j'ai déjà dit que je suis prêt à négocier, mais au nom de la République d'Artsakh, les autorités de la République d'Artsakh devraient négocier, c’est-à-dire que nous n’abandonnons pas les négociations avec l’Azerbaïdjan, mais que nous devons clairement constater que lors des négociations, nous pouvons représenter la République d’Arménie et la République d'Artsakh doit être représentée par les autorités de la République d'Artsakh en la personne de son Président.

 

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