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La troisième guerre mondiale hybride a commencé : Interview du Premier ministre à la chaîne de télévision allemande ARD

07.11.2020

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a accordé une interview à la chaîne de télévision allemande ARD. L'interview est présentée ci-dessous:

ARD - M. Pashinyan, merci beaucoup d'avoir pris le temps de faire l'interview. Lorsque vous avez provoqué le transfert pacifique du pouvoir avec le mouvement de protestation démocratique en 2018, avez-vous pensé qu'il était possible que deux ans plus tard, une guerre éclate?

Premier ministre Nikol Pashinyan - En fait, quand j'étais encore député, je ne me souviens pas très bien, c'était en 2015, 2016 ou peut-être 2017, quand j'avais prédit que la guerre était inévitable. Pourquoi? Parce que la guerre a toujours été l'objectif de l'Azerbaïdjan. Pourquoi la guerre était-elle un objectif pour l'Azerbaïdjan? Parce qu'il n'était pas prêt à trouver une solution de compromis à la question du Karabakh. Parce que le compromis signifie que vous devez éloigner de vos objectifs maximalistes. Et le fait que l'Azerbaïdjan n'était pas prêt pour un compromis n'en était pas la preuve la plus claire en 2011. C'est le processus de Kazan, quand, en fait, un document a été mis sur la table, selon lequel la partie arménienne a accepté de céder 5 régions azerbaïdjanaises en échange du statut provisoire du Haut-Karabakh, ce qui pourrait être déterminé ultérieurement par référendum ou plébiscite. Et c'était une concession importante de la partie arménienne, car elle contenait une grande incertitude pour la sécurité des Arméniens vivant au Haut-Karabakh. Mais la partie arménienne a franchi cette ligne , le document était en fait négocié et prêt, mais l'Azerbaïdjan a refusé de signer le document au dernier moment. Et ce n'est pas un seule épisode, mais une méthodologie. Parce que ce qui grâce aux efforts de logique de compromis, devient acceptable pour l'Arménie et le Karabakh, devient en même temps inacceptable pour l'Azerbaïdjan, il continue de durcir sa position. Et cela a toujours été la résolution azerbaïdjanaise. Et l'Azerbaïdjan a toujours été prêt à résoudre la question du Karabakh par des moyens militaires. Mais en 2020, une provocation a eu lieu à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en juillet. Suite à cette provocation, l'Azerbaïdjan s'est rendu compte que ses forces armées n'étaient pas en mesure de résoudre le problème du Karabakh. Pour cela, il a dû se tourner vers des mercenaires et des terroristes pour obtenir de l'aide. Et qu'est-il arrivé? En août, sous le nom d'exercices militaires, des mercenaires, des terroristes, un grand nombre de matériel militaire turc, des spécialistes et des soldats ont quitté les territoires syriens sous contrôle turc vers l'Azerbaïdjan, où ils ont lancé une attaque conjointe par l'Azerbaïdjan.

ARD - Comment expliquez-vous la déclaration suivante que vous avez faite lors de votre visite au Haut-Karabakh? «Le Karabakh c’est l'Arménie et fin», ce qui a été considéré par l'Azerbaïdjan comme une provocation.

Premier ministre Nikol Pashinyan
- Vous savez, cela est lié à l'histoire de la question du Karabakh. Malheureusement, la communauté internationale a perdu des informations sur le contenu de la question du Karabakh à un moment donné. Pendant ce temps, au moment où le problème du Karabakh est apparu, en Europe et dans le monde, il était considéré comme le résultat de la démocratisation de l'Union, à la suite de quoi le mur de Berlin s'est effondré.

Et la question du Karabakh apparaît depuis 1988, lorsque Gorbatchev était en train de reconstruire et de démocratiser l'Union soviétique. Et les Arméniens du Karabakh, qui ont toujours été 80% de la population de la région autonome du Haut-Karabakh, ont décidé de profiter des opportunités offertes par la démocratisation pour restaurer leur droit violé. De plus, à travers une lutte politique totalement pacifique. Quel droit y a-t-il? Dans les années 1920, en cours de formation de l'Union soviétique, le Haut-Karabakh, avec une population arménienne plus de 80%, a été cédé non à l'Arménie soviétique, mais à l'Azerbaïdjan soviétique. Et en 1988 le Conseil suprême de la région autonome du Haut-Karabakh a décidé de s’unir avec l'Arménie soviétique, ce qui était son droit légitime. Une telle décision a été prise par le Conseil suprême d'Arménie. L'Union soviétique et l'Azerbaïdjan ont répondu à ces décisions politiques absolument pacifiques et non armées par la violence, d'abord en organisant des massacres d'Arméniens à Sumgait puis à Bakou.

Et le Haut-Karabakh est-il l'Arménie? L'Arménie signifie un pays où vivent Arméniens, un pays d'Arméniens. Ceux qui sont allés au Haut-Karabakh verront des églises arméniennes du 5ème siècle et des siècles suivants. La première école arménienne était au Haut-Karabakh, plus de 80% de la population du Haut-Karabakh a toujours été arménienne. Si c'est une provocation ... c'est tout le problème, que le fait que les Arméniens vivent dans le Haut-Karabakh, l'Azerbaïdjan l'a toujours considéré comme une "provocation", s'appliquant à des actions agressives, bombardant les zones civiles, ils combattent contre cette "provocation".

En général, permettez- moi de vous dire, il est possible que l’existence des Arméniens elle - même soit considérée comme une «provocation» par certains pays, dont la Turquie, où en 1915 un génocide arménien a eu lieu dans l'Empire ottoman et d'immenses territoires ont été expulsés d'Arméniens à cause du génocide. Mon évaluation est que la Turquie est retournée dans le Caucase du Sud 100 ans plus tard pour poursuivre cette opération. Mais il ne s’agit pas seulement d’une activité émotionnelle purement anti-arménienne, mais à mon avis, en dehors de la politique expansionniste et impériale turque, car les Arméniens du Caucase du Sud sont le dernier obstacle pour la Turquie à poursuivre cette expansion vers le nord, l’est, le sud-est. Je vois cela dans le contexte de la politique que la Turquie mène dans ses relations avec la Méditerranée, la Syrie, l'Irak, la Grèce et Chypre, ainsi que dans le contexte des expressions que nous voyons en Europe avec les encouragements de la Turquie.

ARD - Quand vous étiez dans l'opposition il y a quelques années, vous étiez contre l'adhésion de l'Arménie à l'Union eurasienne, vous étiez prêt à protester contre cela, mais lorsque vous êtes devenu Premier ministre, vous avez commencé à coopérer étroitement avec Moscou. Après tout, quelle est votre position, êtes-vous pro-européen ou pro-russe?

Premier ministre Nikol Pashinyan - Oui, j'ai voté contre l'adhésion de l'Arménie à l'Union économique eurasienne, mais il y a d'abord eu un épisode de mon activité parlementaire lorsque j'ai également voté contre le processus de retrait de l'Arménie de l'Union économique eurasienne. Et pendant la révolution, j'ai décidé avec notre peuple qu'il n'y aurait pas de changements géopolitiques après la révolution. En fait, c'est le résultat de notre décision collective, il est très possible d'affirmer que des virages serrés de la politique étrangère peuvent être très dangereux. Et oui, nous sommes aujourd'hui membre de l'Union économique eurasienne, l'année dernière, l'Arménie a présidé, j'ai personnellement présidé l'Union économique eurasienne, la présidence de l'Union économique eurasienne a été assez efficace, car nous avons signé un certain nombre de nouveaux contrats. Mais nous coopérons aussi avec l'Union européenne et notre agenda démocratique n'a pas du tout changé.

ARD - Vous êtes en contact permanent avec Poutine. Quel soutien concret attendez-vous de la Russie?

Premier ministre Nikol Pashinyan
- Le soutien que nous attendons de la Russie, nous le recevons et nous n'avons aucun doute sur la qualité du respect par la Russie de ses obligations de sécurité et des obligations alliées envers l'Arménie. Mais d'un autre côté, nous comprenons que la Russie est d'abord coprésidente du groupe de Minsk de l'OSCE, qui a une certaine obligation de neutralité dans le conflit du Haut-Karabakh, qui entretient également de bonnes relations avec l'Azerbaïdjan. Bien entendu, ce n'est pas une situation simple, mais nous sommes satisfaits de la qualité du respect par la Russie de ses obligations envers l'Arménie.

ARD - Quelle est votre attitude face au déploiement de soldats de la paix russes au Karabakh?

Le Premier ministre Nikol Pashinyan - C'est l'une des questions importantes. J'ai dit que le déploiement de soldats de la paix russes était acceptable pour nous. Le problème ici n'est pas tant politique que pratique, car avant tout, la Russie est présente dans la région. En d'autres termes, les soldats de la paix supposent une réponse opérationnelle. La Russie est présente dans la région, la Russie connaît la région, je peux même parler des problèmes de communication linguistique pour suggérer que oui, il y a des idées selon lesquelles il peut y avoir des casques bleus de différents pays de la région, à partir de la communication linguistique, des nuances de connaissance de la région et de mentalité. Nous continuons de penser que les actions des soldats de la paix russes peuvent être les plus efficaces à cet égard.

ARD - L'Azerbaïdjan propose de déployer des soldats de la paix turcs.

Premier ministre Nikol Pashinyan - Mais, vous savez, la Turquie, en fait, j'ai déjà dit est un pays qui transporte des terroristes, des mercenaires dans la région et il est difficile d'imaginer ce pays dans un processus pacifique, de plus dans le processus de paix.

ARD - Comment expliquez-vous le bombardement de Ganja et d'autres villes, ainsi que l'utilisation de bombes à fragmentation sur des zones pacifiques en Azerbaïdjan?

Premier ministre Nikol Pashinyan - Tout d'abord, je veux parler du fait que lorsqu'il y a des explosions dans les villes d'Azerbaïdjan, le gouvernement azerbaïdjanais accompagne les ambassadeurs accrédités là-bas, il accompagne les journalistes sur les lieux et les montre. Mais aucun représentant diplomatique n'était à Stepanakert, Martakert, Martuni ou Askeran. Je parle des villes du Karabakh, je ne parle pas des autres villages, il n'a pas vu ce qui se passe là-bas. Les journalistes internationaux ont également du mal à s'y rendre, mais aujourd'hui, ces villes sont en fait à moitié ruinées. Quant aux villes azerbaïdjanaises, je tiens à dire que tout d’abord, les bombardements continus des villes du Haut-Karabakh n’ont reçu aucune réponse internationale. En d'autres termes, personne n'a même essayé de l'arrêter et l'armée de défense du Haut-Karabakh, ayant des cibles militaires légitimes dans certaines zones ou quartiers, a lancé des frappes de représailles.

ARD - Que diriez-vous sur les civils tués en Azerbaïdjan, des bombes à fragmentation utilisées là-bas, comme en témoigne l'ombudsman de Barda?

Premier ministre Nikol Pashinyan - Je veux comprendre, des civils n'ont-ils pas été tués à Stepanakert? Autrement dit, nous avons besoin d’une explication directe des raisons pour lesquelles des civils meurent. Si vous étiez satisfait de l'explication des civils à Stepanakert, Martakert, Martuni, alors c'est la même explication, car cela ne fait aucune différence où les civils meurent. Si l'explication dans le cas de Stepanakert vous convient, alors elle devrait suffire comme formule pour la mort de civils dans n'importe quelle ville du monde. Si cela convient ... par exemple, je ne suis pas satisfait de cette explication.

ARD - Mais ... il a été immédiatement annoncé des deux côtés que des civils étaient tués.

Premier ministre Nikol Pashinyan - Qui conteste cela? Personne ne conteste cela, du moins au Haut-Karabakh et en Arménie. Mais regardons les statistiques, regardons la chronologie.

ARD - La dernière fois que vous avez rencontré M. Aliev, c'était lors d'une conférence sur la sécurité à Munich en février. Quelles sont vos conditions pour entamer négociations de fond avec l'Azerbaïdjan?

Premier ministre Nikol Pashinyan
- Pendant la guerre, parler de négociations est normal, mais irréaliste. En fait, les termes des pourparlers ont été discutés et convenus dans la déclaration de Moscou du 10 octobre, qui a ensuite été réaffirmée. La déclaration de Moscou a été adoptée par la médiation du président russe, puis, avec la médiation des présidents de la France et des Etats-Unis. Le programme y était précisément rédigé et en fait accepté. Je veux dire, s'il y a des points convenus, quel est l'intérêt de se fixer les conditions les uns pour les autres, parce qu'à la fin tout a été convenu ensemble ? En d'autres termes, il n'est pas nécessaire de définir d'autres conditions. Les conditions y sont fixées et nous avons considéré ces conditions comme acceptables.

ARD
- Pensez-vous que le groupe de Minsk de l'OSCE est-il du bon format pour trouver une solution? 

Premier ministre Nikol Pashinyan - Oui, bien sûr. Nous pensons que c'est le seul format où ce problème peut être discuté et résolu. Ce qui ne veut pas dire que la communauté internationale ne doit pas soutenir les coprésidents du Groupe de Minsk. Bien sûr, la communauté internationale devrait apporter son soutien, mais telle est l’ampleur des discussions.

ARD - Souhaitez-vous que l'UE soit plus activement impliquée dans ce processus? Par exemple, les soldats de la paix de l'UE.

Premier ministre Nikol Pashinyan - J'ai déjà répondu à la question sur les soldats de la paix, car nous devons également prendre en compte les positions des autres pays de la région. Nous devons nous assurer que les soldats de la paix apportent la stabilité et non l’instabilité. Je pense que le rôle les soldats de la paix russes sera plus approprié dans ce processus. En ce qui concerne l’Union européenne, j’ai dit à plusieurs reprises dans de nombreux entretiens que l’Union européenne, oui, peut soutenir le processus en indiquant précisément qui a lancé cette guerre, en déclarant concrètement le transfert de mercenaires dans la région. Soit dit en passant, nous avons déjà deux mercenaires, capturés par l'armée de défense du Karabakh, ils montrent dans leur témoignage quel processus était en cours. C'est un aspect de contenu très important. Par exemple, l'un de ces mercenaires a une éducation de quatrième année, l'autre mercenaire est généralement analphabète, c'est-à-dire qu'il ne sait ni lire ni écrire. Ces personnes ont été amenées des territoires sous contrôle turc en Syrie. Ils utilisent les gens qui n'ont pas d’éducation, ne connaissent pas les lettres, ils leur insufflent des valeurs, ils leur inspirent qu'il y a des ennemis qui vivent ici. Dans le même temps, nous voulons indiquer que la Turquie recrute ces hommes dans les territoires sous son contrôle en Syrie, les déplace vers son territoire, puis les transfère de la Turquie à l'Azerbaïdjan, puis les transfère vers la zone de guerre du Haut-Karabakh, en promettant de payer 2000 dollars par mois et 100 dollars supplémentaires pour chaque tête arménienne coupée.

Ne voyez-vous aucune ressemblance avec un autre événement? C'est pourquoi, à mon avis, la troisième guerre mondiale a maintenant commencé, c'est une guerre hybride et elle se propage dans toutes les directions. Cette guerre est également dirigée contre les Chrétiens, contre les Musulmans, contre les Juifs. Je veux expliquer pourquoi je pense qu'il est dirigé contre les Musulmans, parce que, premièrement, une fausse image des musulmans se crée partout dans le monde et seconde, ils utilisent de personnes qui n'ont pas d'éducation, ne connaissent pas des lettres et pardonnez-moi, mais l'ignorance des hommes avec une vision du monde locale et très étroit est utilisée à des fins politiques, à des fins politiques concret et nous savons qui l'organise. On voit l'expression du même phénomène au Haut-Karabakh, on voit l'expression du même phénomène à Vienne, au Canada, en France, on voit l'expression du même phénomène en Russie avec des manifestations légèrement différentes.

Au cours du mois dernier, nous avons vu plusieurs rapports faisant état de groupes terroristes opérant dans le Caucase du Nord qui ont été effectivement détruits par les forces de l'ordre russes. Et au fait, c'est très important, cela prouve que cette guerre est également dirigée contre les Musulmans, car nous voyons la réaction très précieuse d'un certain nombre de pays arabes, nous voyons la réaction très précieuse de la République islamique d'Iran. La présence ces gens dans notre région est considérée par la République islamique d’Iran comme une menace pour sa sécurité, ainsi que par de nombreux pays arabes.

ARD
- Comment voyez-vous le rôle de l'Iran dans la fin de la guerre?

Premier ministre Nikol Pashinyan – Vous savez que l'Iran est notre voisin, et le voisin de l'Azerbaïdjan? Naturellement, il s'est intéressé et s’est préoccupé au processus. J'ai déjà dit que notre position est que la coprésidence du groupe de Minsk de l'OSCE est le format où la question du Karabakh devrait être discutée, mais cela ne signifie pas que la communauté internationale ne devrait pas soutenir la coprésidence du groupe de Minsk de l'OSCE.

ARD
- Ma dernière question. Votre gouvernement a promis de mener des réformes démocratiques et de lutter contre la corruption. Pensez-vous que cela soit encore possible?

Premier ministre Nikol Pashinyan - Maintenant, cette demande a augmenté. Vous savez, par exemple, est-ce que je suis content des résultats que nous avons obtenus dans la lutte contre la corruption? Non, je ne suis pas content, mais je sais pourquoi nous n'avons pas été assez efficaces, car en fait, les systèmes et mécanismes qui sont enracinés dans la réalité de la corruption depuis plus de 20 ans ont été créés pour protéger la corruption. Oui, nous avons constamment vu des structures existantes qui nous empêchent de lutter efficacement contre la corruption afin d'assurer un taux de retour suffisant de l'argent volé.

Mais quand même, nous avons décidé que nous ne suivrions pas la loi, nous suivrions la voie de l'amélioration de ce système, de la législation, qui retarde évidemment ce processus. Je pense que la lutte contre la corruption dans la société a pris forme, parce que les gens voient des problèmes qui n'ont pas été résolus depuis de nombreuses années, leur évaluation est maintenant sans équivoque, qu'ils n'ont pas été résolus à cause de la corruption.

L'Arménie n'a pas d'alternative, oui, nous devons lutter contre la corruption, nous devons construire la démocratie, mais la question numéro un à notre ordre du jour aujourd'hui est l'agression contre le Haut-Karabakh, qui, bien sûr, a une composante de sécurité nationale, mais je suis sûr que je suis déjà dit qu'il y avait une composante de sécurité internationale. Parce que la Russie voit une menace dans ce processus, la République islamique d'Iran voit une menace, les pays arabes voient une menace, l'Union européenne voit une menace, les États-Unis voient une menace.

Ces pays ont de nombreuses différences dans les relations, mais, du moins dans la situation actuelle, la participation de mercenaires et de terroristes, soutenus par la Turquie, est également appréciée de tous. C'est donc une question à l'ordre du jour de la sécurité internationale. Aujourd'hui, bien sûr, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas nuire à la démocratie, mais je ne pense pas que la loi martiale soit le meilleur environnement pour la démocratie. Par conséquent, nous devons tout faire pour sortir de l'état de loi martiale et revenir à une vie normale, mais, malheureusement, cela ne dépend pas seulement de nous, au moins nous ferons de notre mieux pour cela.

ARD -  Merci, Monsieur Pashinyan.
 

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