Le Premier ministre Nikol Pashinyan, en visite de travail en Russie, a assisté aujourd'hui, à Sotchi, à la session régulière du Conseil suprême de l’Union économique eurasienne auquel participaient également le Président du Biélorussie Alexandre Loukachenko, le Président du Kazakhstan Nursultan Nazarbaïev, le Président du Kirghizstan Sooronbai Zheenbekov, le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, ainsi que le Président de la République de Moldavie Igor Dodon en qualité d'observateur. Le Président du conseil d'administration de la Commission économique eurasienne Tigran Sargsyan assistait aussi à la session.

Le Conseil suprême s'est réuni d’abord dans un format étroit, puis - élargi. Revenant sur les questions de l'ordre du jour, les participants ont discuté des plans d'action pour l'intégration économique, la libéralisation des biens, des services, des capitaux et des marchés du travail.

La session a approuvé les principaux jalons de la politique macroéconomique pour 2018-2019, ainsi que les mesures visant à développer la coopération dans plusieurs domaines tels que l'énergie nucléaire, l’énergie renouvelable, l'économie numérique, la santé et la politique sociale.

Une attention particulière a été accordée à l’élargissement du champs des activités internationales de l'Union. En particulier, le traité «sur les procédures de conclusion des traités internationaux au nom de l'Union économique eurasienne» et la décision «sur le statut de l'État-observateur associé» ont été approuvés pour signature.

D'autres questions liées aux activités de l'UEE ont été abordées. Il a été décidé de tenir la prochaine session à la fin du mois de novembre ou au début du mois de décembre, à Saint-Pétersbourg.

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L’intervention du Premier ministre Nikol Pashinyan à la session du Conseil suprême de l’Union économique eurasienne
 

Monsieur le Président du Conseil suprême,
Messieurs les Chefs d'Etat,
Chers participants,

Tout d'abord, je voudrais féliciter tous ceux qui ont participé aux dernières festivités – celles de la Grande Victoire. La Grande Guerre Patriotique a été un examen difficile pour les pays membres de l'UEE et les autres peuples du monde.

Nous avons le devoir de garder et de transmettre le souvenir des exploits héroïques de nos chers anciens combattants aux jeunes générations. Nous devons faire tout notre possible pour assurer la sécurité, le développement durable et la prospérité de nos pays.

Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude au Président de la Russie pour son accueil chaleureux et son hospitalité, ainsi que pour l'organisation d'un tel sommet.

Messieurs les Chefs d'Etat,

Comme vous le savez peut-être, un transfert pacifique du pouvoir a eu lieu en Arménie. Nous avons déjà formé un gouvernement dont la conception n'envisage pas de changements de politique étrangère dans son programme.

Je réaffirme le plein engagement de la République d'Arménie face à ses obligations internationales, y compris dans le cadre de l'Union économique eurasienne.

Nous nous engageons à coopérer activement avec les partenaires de l'Union, en partant de l'intérêt pratique de la libre circulation des marchandises, des services, du travail et du capital, ainsi que de l'introduction de régimes privilégiés de coopération économique régis par les documents de l'UEE.

L’existence d’un certain discours au sein de la société arménienne lié à l'UEE est conditionné par le fait que la solution des problèmes administratifs, la transition vers de nouveaux mécanismes généraux de régulation, ainsi que l'existence de divers obstacles, ne donnent pas de résultats tangibles souhaités et ne répondent toujours pas aux attentes des entreprises, ce qui est au cœur-même de la philosophie d'intégration eurasienne.

Je crois que les efforts conjoints des pays membres de l'UEE et notre cohérence en manière d'obtenir des résultats concrets au jour le jour peuvent minimiser les impacts de ces discussions.

En tant que partie prenante, l'Arménie part de l'hypothèse selon laquelle nous devons renforcer la coopération commerciale et économique, privilégier les hautes technologies de pointe, offrir des conditions égales aux entreprises et trouver des solutions aux problèmes qui affectent directement la qualité de la vie .

Après tout, lorsque les indicateurs économiques ne sont pas visibles et tangibles pour les citoyens, ils sont transformés en «catégories de statistiques».

Messieurs les Chefs d'Etat,

Avant d'aborder deux ou trois points de l'ordre du jour, je voudrais souligner que la partie arménienne est prête à soutenir l'adoption de tous les documents convenus. En ce qui concerne les questions liées aux activités extérieures de l'UEE, je voudrais souligner qu'après de longues discussions, le statut d'observateur ressort pleinement du traité de l'Union.

Nous pensons que l'élaboration de la question de l'introduction d'autres formes de coopération avec les pays tiers devrait être envisagée après l'analyse de la mise en œuvre pratique du statut d'observateur, d'autant plus que nous allons adopter aujourd'hui le traité sur les accords avec les pays tiers visant à régler les formalités contractuelles, à simplifier les activités de l'équipe conjointe de recherche et bien plus encore.

La mise en œuvre de la politique macroéconomique pour 2018-2019 contribuera sans aucun doute à la réalisation des priorités nationales, y compris la mise en œuvre des mesures visant à former un marché unique des services.

Pour conclure, je voudrais exprimer l'espoir que la coopération entre les États membres de l'UEE visera le développement à travers la création des conditions favorables pour l’entreprenariat et les investissements et à travers l'amélioration du niveau de vie de nos citoyens.

Je vous remercie.