Le Premier ministre Nikol Pashinyan est arrivé à New York avec une visite de travail. Dans la soirée du 23 septembre, le Premier ministre a rencontré des représentants de la communauté arménienne et des organisations arméniennes basées aux États-Unis à New York.

Nikol Pashinyan les a remerciés pour leur accueil chaleureux, notant qu'il avait déjà rencontré certains des présents en Arménie et il a exprimé son espoir qu'ils confirmeront que l'atmosphère de la patrie est complètement différente maintenant. “Le 27e anniversaire de l’Indépendance de l’Arménie a été célébré il y a deux jours. Depuis le référendum sur l’Indépendance en Arménie, les célébrations de l’indépendance n’ont pas été aussi festives. Cette humeur a été confirmée aujourd'hui par un autre fait. Vous savez peut-être que les élections du conseil municipal d’Erevan ont eu lieu, et 99% des résultats sont déjà calculés. Ces élections se sont déroulées dans des conditions tout à fait justes, libres et transparentes, et le bloc "Mon étape" a reçu 81% des voix. Cela signifie que l'affirmation selon laquelle certaines forces sont capables de mener une contre-révolution est inutile. C’est impossible, et aujourd’hui nous avons reçu une confirmation sous la forme des résultats des élections”, a déclaré le Premier ministre, ajoutant que la seule chose désormais possible en Arménie est la légalité, la démocratie, un système judiciaire indépendant et une concurrence économique libre. Nikol Pashinyan a souligné que contrairement à la situation qui existait depuis de nombreuses années, il n’y a plus de monopoles et de personnes privilégiées en Arménie. "Le gouvernement s'est fixé de nombreuses tâches prioritaires - politique étrangère, économique, institutionnelle, etc. Il y a deux jours, la Cour européenne des Droits de l'homme a publié sa première décision sur les événements des 1- 2 mars 2008 et, selon les avocats, cette décision repose sur le fait que l'ensemble du système judiciaire arménien du 1er mars a agi illégalement. C'est la déclaration de la CEDH, dont l'indépendance et l'impartialité ne suscitent aucun doute. Cela signifie que ce que j'ai dit lors du rassemblement du 17 août, à savoir, problèmes dans le système judiciaire, est également confirmé par la décision de la CEDH ", a déclaré le Chef du gouvernement.

Le Premier ministre a souligné qu’aujourd’hui l’Arménie est confrontée à de sérieux défis et qu’elle a de grands espoirs pour le soutien de la Diaspora. "Un changement clé dans le modèle de développement de l'Arménie est qu'avant la révolution, beaucoup de gens demandaient généralement aux autres de faire quelque chose. La révolution a eu lieu lorsque les gens ont compris que chacun de nous devait faire quelque chose lui-même. L’importance majeure de la révolution est que chaque citoyen arménien, à un moment donné, a senti le pouvoir de sa position, estimant que c’est le moyen de déterminer le présent et l’avenir de l’Arménie. Peu importe qui sera le Premier Ministre d’Arménie - ou qui que ce soit, le plus important est qu’aujourd’hui, seuls les citoyens de la République d’Arménie, après les élections libres, transparentes et démocratiques, déterminent qui devrait être au pouvoir et qui devrait être un député et qui ne l'est pas. Il peut sembler quelque peu étrange que la force politique au pouvoir obtienne autant de votes lors des élections du conseil municipal, mais vous savez tous qu’il y a eu un contexte politique particulier lors de ces élections. J'ai demandé à voter en faveur du bloc "Mon pas" pendant les élections, de cette manière, en votant également pour les élections anticipées de l’Assemblée nationale ou contre elle”, a déclaré Nikol Pashinyan, ajoutant que dans un avenir proche, il invitera les forces politiques parlementaires et extraparlementaires à discuter avec elles des conditions et modalités de la tenue d'élections législatives anticipées. "L’idée était qu’ils aient lieu jusqu’en juin de l’année prochaine, mais compte tenu de l'attentisme des investisseurs potentiels qui ont besoin d'une stabilité politique à long terme et afin de rendre l'environnement économique favorable, nous devons organiser des élections plus tôt afin d'entamer le processus de reprise économique le plus rapidement possible. Aujourd'hui, la structure de l'économie de notre pays ne donne aucune raison d'être optimiste et il convient de la modifier. Aujourd'hui, il se compose de trois industries principales: l'agriculture, qui ne répond pas aux exigences modernes, l'exploitation minière, qui signifie la vente de la richesse nationale, et la sphère des enjeux. En juillet, notre économie a enregistré un taux de croissance à deux chiffres: la raison en était la Coupe du monde. Une telle structure ne nous convient pas et nous voulons que l’Arménie devienne un pays de haute technologie et c’est notre tâche la plus importante, qui découle également de considérations de sécurité. Pendant quatre mois, notre Gouvernement a fait tout ce qui était en son pouvoir pour assurer la stabilité dans le pays, car c’est le défi le plus important de la période post-révolutionnaire, et nous avons réussi. Maintenant, notre tâche la plus importante consiste à attirer de nouveaux investissements. À cette fin, nous allons réformer le Code des impôts, mettre en place un système judiciaire indépendant, assurer la stabilité du système politique et, pour ce faire, organiser prochainement des élections législatives. Les résultats de l'élection du conseil municipal d’Erevan ont montré que la tenue d'élections législatives extraordinaires est inévitable et qu'ils doivent être adoptés dès que possible ", a souligné le Premier ministre.

Le Chef du gouvernement a ajouté, que les monopoles et la corruption en Arménie sont déjà surmontés, les élections du conseil municipal se sont déroulées sans corruption, sans ingérence. "Les citoyens arméniens ont eu l’occasion de voter pour ceux qu’ils voulaient et ils ont finalement voté pour la révolution, pour des élections législatives anticipées, pour une Arménie libre et heureuse. Aujourd'hui, l'argent n'affecte en rien les résultats des élections; nous développerons des mécanismes pour nous assurer que l’argent est utilisé pour l’agitation, et non pour acheter des votes”, a déclaré Nikol Pashinyan.

S'exprimant sur les relations entre l'Arménie et la Diaspora, le Premier ministre a déclaré que dans ce contexte, le travail doit être encouragé et non la charité. "Les Arméniens peuvent soutenir l'Arménie d'une seule manière: démarrer une activité économique en Arménie, créer une entreprise et travailler. L'Arménie doit être perçue comme suit: c'est un pays où vous pouvez faire des affaires, créer une entreprise, gagner de l'argent, enrichir. Nous voulons que l’Arménie soit perçue comme un pays qui n’a pas besoin de la charité, mais des programmes de développement, tels que le centre Tumo, qui est devenu l’un des centres les plus importants de l’Arménie moderne. Nous espérons que de nouvelles marques internationales seront créées en Arménie qui changeront de manière stratégique le destin de l’État et du peuple arménien. Il est temps de développer l'Arménie. Nous devons traiter la connexion Arménie-Artsakh-Diaspora comme un organisme unique”, a déclaré le Chef du gouvernement.

Répondant à la question, Nikol Pashinyan a également abordé la politique étrangère de l’Arménie. "Nous avons l’intention de développer des relations avec tous les partenaires internationaux, mais nous ne le ferons pas au détriment des relations avec d’autres partenaires. Nous allons essayer de renforcer nos relations avec la Russie, les partenaires de l’Union économique eurasienne, l’Iran, la Géorgie, l’UE et les États-Unis. Nous devrions avoir davantage confiance en ces relations. Nous poursuivrons notre politique étrangère fondée sur les intérêts nationaux et non sur la nécessité de préserver le pouvoir”, a souligné le Premier ministre.
Nikol Pashinyan a répondu à un certain nombre de questions des participants à la réunion sur la liberté d’expression et les médias, la protection des droits de l’homme, l’indépendance de la justice, les activités du Fonds “Hayastan”, le développement de l’éducation, l’industrie légère, le système bancaire, etc.