Le Premier ministre Nikol Pashinyan a reçu des membres du Conseil public, dirigé par le président du Conseil, Vazgen Manoukian.

Saluant les membres du Conseil public, le Premier ministre Pashinyan a d'abord évoqué son discours d'aujourd'hui sur les événements du 1er mars 2008.

«Je suis heureux de vous voir et de discuter de questions liées aux activités du Conseil public. Ce matin, j'ai prononcé un discours sur les événements du 1er mars 2008 et en tant que Premier ministre, j'ai présenté mes excuses au nom de l'État pour toutes les fraudes électorales de l'histoire de la Troisième République et pour toutes les persécutions politiques.

Ce message et les excuses sont adressés à toutes les forces politiques, hommes politiques et citoyens soumis à la persécution politique pendant la Troisième République. Je tiens à souligner que ce message s’adresse également à vous, M. Manoukian, en tant que personnalité politique et leader de la force politique opposante depuis de nombreuses années, confronté au problème de la fraude électorale.

Mme Bakhchian, vous êtes impliquée dans des activités politiques d'opposition en Arménie depuis de nombreuses années et votre force politique est également devenue l'objet de fraudes, de persécutions et de violences politiques. M. Safarian, vous étiez également impliqué dans des activités politiques d'opposition.

Je trouve très important de constater ce message et cette position au niveau de l'état, parce que nous devons trouver la force et avouer que les problèmes en Arménie, sinon à 100%, au moins 90% et plus sont apparus à partir du moment où la volonté politique du peuple arménien a été défigurée.

Malheureusement, dans l'histoire de la Troisième République, excepté les premières élections présidentielles, on peut émettre des réserves quant aux élections législatives de 1999 et, dans les autres cas, mon évaluation politique est que les résultats des élections ont été falsifiés ou qu'aucune possibilité n'a été créée pour la libre expression de la volonté du peuple ou, plus précisément, tout a été mis en œuvre pour défigurer la libre expression de la volonté.

Je veux constater et j'espère que nous avons un consensus public pour dire que la page des fraudes électorales, de la persécution politique, de la corruption, de l'anarchie, de la permissivité, de l'impertinence, des violations des droits de l'homme est fermée, et il ne peut plus y avoir le retour à ces mœurs. De toute façon , je considère que c'est la mission la plus importante de notre Gouvernement et ma mission personnelle, en tant que Premier ministre de la République d'Arménie.

Je suis convaincu que nous serons très décisifs et fermes au service de la mission, peu importe combien de pourcent des citoyens voteront pour notre force politique.

Que ce soit un prologue, je sais que notre rencontre ne porte pas sur ces questions, mais je suppose que nous devrions discuter aujourd’hui de nombreuses questions connexes. Merci».

A son tour, Vazgen Manoukian a noté: «Merci, Monsieur le Premier Ministre. Nous devons vraiment parler du Conseil public, mais je veux aussi faire référence à ce que vous dites. Il serait souhaitable que le 1er mars devienne un symbole, mais pas une journée de lutte, mais de solidarité. Ce qui est arrivé reste dans le passé, certaines pages ont été fermées et après cela, le 1er mars ne devrait plus être considéré comme une journée de combat mais comme une journée au cours de laquelle nous avons tiré les leçons de notre histoire et en avons fait une journée de solidarité pour notre pays.

Ceux qui sont coupables, ils doivent être punis. Ce n'est pas la question, mais je perçois le 1er mars comme une journée de solidarité, d'unité.

En ce qui concerne le Conseil public, je pense que c’est un organe très important, ce n’est pas par hasard qu’un tel organe existe dans 70 pays. Et maintenant, il y a de nouvelles opportunités car il est devenu un organe constitutionnel. Le Conseil public a rassemblé des personnalités intéressantes, qui, en un sens, sont apolitiques les individus qui sont dévoués à l'État, ne représentent aucun parti politique, n'ont aucune ambition politique, mais ont des ambitions pour faire prospérer le pays et devenir un lien important qui assure une communication constante entre la société et le gouvernement».

Au cours de la rencontre, Vazgen Manoukian a présenté au Premier ministre les travaux menés sur la formation du Conseil public et les mesures prises par le Conseil public pour la poursuite de ses activités.