Le Premier ministre Nikol Pashinyan a rencontré aujourd'hui le Président de la République de Biélorussie Alexandre Loukachenko, arrivé en Arménie pour assister à la séance du Conseil économique eurasiatique suprême de l’Union Économique Eurasiatique.

Saluant le Président biélorusse, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré:

« Cher Alexandre Loukachenko ,

Je suis très heureux de vous rencontrer à Erevan. La séance du Conseil économique eurasiatique suprême de l'Union Économique Eurasiatique est prévue demain. Je pense que c'est une séan e très importante, parce que l'accord de libre-échange entre l'UEE et l'Iran entrera en vigueur depuis octobre et demain nous allons signer un accord avec Singapour. Cela signifie que le cercle de partenaires de l’UEEA s’élargit et je suis très heureux que cela se produise pendant la présidence de l'Arménie au sein de l'UEEA. Je suis convaincu que cela augmentera l'attractivité de l'UEEA et ouvrira de nouvelles opportunités pour les entreprises dans tous les pays de l'UEEA. Je suis très heureux de cette rencontre car nous pourrons discuter de certaines questions inscrites à l’ordre du jour des relations qui sont maintenant à un bon niveau. Bien sûr, nous disons aussi constamment que nous ne devrions pas être satisfaits des résultats obtenus, mais que nous devrions continuer à développer des relations Bien entendu, la Biélorussie est notre partenaire stratégique, un partenaire très important, et nous travaillons de manière très productive. J'espère que cette coopération deviendra plus efficace. »

Le Président Loukachenko a déclaré dans son discours:

« Cher Nikol Pashinyan,

Merci pour cette rencontre très importante qui précède la séance de demain. Je voudrais vous féliciter pour votre présidence très efficace au sein de l’Union. Je sais à quel point vous étiez intéressé et à quel point vous avez travaillé activement à la signature d'un accord avec Singapour. A vrai dire, quand on m'a dit que nous devrions élaborer un accord de libre-échange avec Singapour, j'ai dit, concentrez-vous sur Nikol Pashinyan, concentrez-vous sur l'Arménie, parce que nos économies sont similaires, et je ne pense pas que l’Arménie fasse quelque chose de mauvais pour elle-même, ce qui fera mal, disons, à nous aussi. C'est pourquoi nous nous sommes concentrés sur vos élaborations.

Je suis de près la situation actuelle en Arménie dans le cadre des relations avec la Biélorussie. Je sais que les Arméniens ont toujours la bonne attitude envers les Biélorusses. Nous sommes des peuples qui ont des similitudes, nous sommes des peuples qui ont beaucoup souffert. Vous parlez beaucoup et vous avez raison sur la souffrance que vous avez subie il y a plus de 100 ans. Nous parlons beaucoup de ce qui s'est passé il y a 75-80 ans - pendant le fascisme, le génocide en Biélorussie, les Arméniens ont aussi eu leur part. C'est pourquoi l'histoire est très similaire, les gens sont très similaires et nous sommes certainement intéressés par l'établissement de ces relations.

Aujourd'hui, compte tenu de notre potentiel, nous avons une petite circulation des marchandises sur les produits de base, comme vous l'avez souligné, mais ce n'est pas le cas du tout. Beaucoup dans notre pays et dans votre pays ont pensé: Eh bien, nous ne coopérerons pas, Erevan coopérera avec les États voisins, mais nous avons alors répondu que non, nous devrions construire des relations. Et aujourd’hui, après votre nomination au poste de Premier ministre, nous avons une circulation des marchandises de 140 %. Nous avons trouvé des solutions, en particulier lorsque nous sommes entrés dans l'UEEA, et je dois vous assurer que cela continuera d'être le cas. Nous vous soutiendrons, votre entreprise en Biélorussie, si vous êtes intéressé par nos entreprises, nous viendrons en Arménie, nous créerons des coentreprises.

Je dis cela, cher Nikol Pashinyan, afin que vous ne pensiez pas que notre politique concernant l’Arménie a changé. Vous savez, même si vous refusez de coopérer avec nous, nous insisterons tout de même pour être des États très proches et amicaux, et vous devriez savoir que nous sommes toujours prêts à donner un coup d'épaule à l'Arménie, toujours.

Vous êtes un très bon ami à moi et le président de l'Azerbaïdjan est un bon ami depuis des temps immémoriaux. Et que dois-je faire aujourd'hui? J'ai une très bonne attitude envers l'Arménie, l'Azerbaïdjan et les dirigeants de l'Azerbaïdjan depuis l'époque où Heydar Aliyev était président et nous avons commencé à travailler avec lui. Et nous avons de bonnes relations avec vous. Vous ne craignez pas que nous soyons amis avec quelqu'un contre l'Arménie. Absolument pas. Alors, venez en Biélorussie, montrez du doigt ce dont vous avez besoin, nous sommes prêts à travailler dans l’intérêt de l’Arménie. Croyez-moi, ce sont de telles relations.

J'ai abordé un sujet aussi non diplomatique, je n'aurais peut-être pas dû en parler, mais je ne souhaite aucune omission entre nous. Nous devrons exprimer les aspirations des Arméniens et des Biélorusses, nous devrons être amis avec vous, car nos peuples sont amicaux. Et nous sommes des dirigeants d'États qui sont obligés de mettre en œuvre la volonté du peuple. Je pars de ceci, ce n'est pas juste une conversation. Vous devez croire en ma sincérité et savoir que nous vous traiterons toujours comme des proches et des frères.

Votre président est venu, a rencontré la diaspora arménienne en Biélorussie et leur a posé une question: avez-vous des plaintes à formuler à propos des autorités? Pas un seul Arménien ne s'est levé pour dire, mais ce sont nos Arméniens, des Arméniens de Biélorussie, ils ont dit que nous n'avons aucune question à poser au président ni aux autorités. Ce sera toujours le cas. »

Remerciant Alexandre Loukachenko, le Premier ministre Nikol Pashinyan a déclaré: « Merci, cher Alexandre Loukachenko, pour vos aimables paroles. Vous avez parlé du contrat avec Singapour. Je tiens à souligner que cela résulte d'un travail d'équipe, puisque tous les États membres de l'Union économique eurasienne, tous les gouvernements et la Commission économique eurasienne ont travaillé très fort sur ce document, pas seulement l'Arménie et le gouvernement arménien. Je tiens à vous remercier pour votre coopération. En ce qui concerne la franchise, nous nous sommes mis d’accord il ya longtemps, je l’apprécie beaucoup, c’est un style ouvert et nous communiquons toujours comme cela. Je pense qu'il est très important qu'il n'y ait pas de coins noirs dans nos relations et que nous discutions toujours ouvertement de toutes les questions.

Vous savez que nos relations avec l'Azerbaïdjan sont plutôt compliquées, franchement: relations conflictuelles. Nous avons également discuté de cette question au sein de l'OTSC. Bien sûr, chaque État doit prendre en compte ses propres intérêts, mais je tiens à souligner, comme nous l'avons déjà dit à ce sujet, que nous avons également des intérêts collectifs, et je suis très heureux que nous puissions travailler ensemble et discuter de toutes les nuances afin de parvenir à un consensus. . Bien sûr, tous les problèmes ne sont pas simples et il n’est pas facile de faire les affaires que nous faisons. Je suis sûr que nous avons assez de sagesse, de courage et de volonté pour résoudre tous les problèmes et décider de sorte que l’amitié et la fraternité entre nos peuples se développent Je suis sûr de ça. »