Le Premier ministre Nikol Pashinyan est arrivé en Fédération de Russie pour une visite de travail et a rencontré le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine au Kremlin.

Vladimir Poutine - Monsieur Pashinyan, je suis très heureux de vous voir et de vous accueillir de nouveau à Moscou. Mersi d'avoir accepté l'invitation, car, bien sûr, nous avons des choses à discuter en termes de renforcement des relations bilatérales et, bien sûr, les problèmes les plus urgents et les plus pressants sont le règlement de la situation dans et autour du Haut-Karabakh.

Quant aux relations bilatérales, je ne vais pas tout énumérer et parler de la profondeur de nos relations, qui ont vraiment de caractère stratégique. Je n'énumérerai pas toutes les plates-formes internationales sur lesquelles nous coopérons. Pourtant, je crois qu'il est important de mentionner que 40% de tous les investissements en capital dans l'économie arménienne sont d'origine russe.

Nous avons un chiffre d'affaires commercial solide. Dans le même temps, au cours de l'année écoulée, pour diverses raisons, mais surtout, bien sûr, liées à la pandémie de coronavirus, nous avons eu une légère baisse. Je suis sûr que dans un avenir très proche, nous pourrons non seulement restaurer ce volume, mais aussi passer à autre chose.

Je vois que la Commission intergouvernementale que nous avons créée travaille activement des deux côtés. Vous soutenez ses activités de la manière la plus active et notre vice-premier ministre Overchuk vous rend régulièrement visite à Erevan.

Tout récemment, vous l'avez reçu, il vous a également expliqué comment il voit la trajectoire de l'interaction dans toute la région. Nous avons discuté de ce sujet à plusieurs reprises.

Bien entendu, la possibilité de rétablir les liens commerciaux et économiques ainsi que les voies de transport dans la région, afin que l’Arménie puisse bénéficier de plus d’opportunités de croissance est la question la plus importante. Je pense que c'est crucial.

J'espère qu'aujourd'hui, au cours de notre entretien ici et ensuite lors d'un dîner de travail, nous aurons l'occasion de discuter avec vous de toutes ces questions, ainsi que d'autres issues de la situation actuelle et impliquant des perspectives de développement futur.

Premier ministre Nikol Pashinyan - Cher Vladimir Vladimirovitch! Je suis très ravi de vous voir. Tout d’abord, permettez-moi de vous remercier de l’invitation à visiter Moscou. Bien sûr, nous sommes, en fait, en contact permanent, mais les réunions comme celle-ci sont très importantes pour la « synchronisation des horloges» , comme on dit. Nous avons déjà convenu qu'aujourd'hui nous allons discuter d'un ordre du jour assez chargé, comprenant des questions stratégiques.

Tout d'abord, je voudrais souligner que la présence de soldats de la paix russes au Haut-Karabakh est en train de devenir le facteur le plus important de stabilité et de sécurité dans la région. Dans ce contexte, j'espère aujourd'hui discuter avec vous de votre vision de la construction d'un système de sécurité au Haut-Karabakh, autour de lui, en Arménie et en général dans notre région dans son ensemble. Bien sûr, nous discuterons, aujourd'hui, de certaines aspects liés aux activités du groupe de forces conjoint arméno-russe. Nous avons également un système régional de défense aérienne unifié, et il y a certaines nuances que nous espérons pouvoir préciser aujourd'hui.

Une fois encore, je tiens à souligner votre contribution personnelle à la stabilisation de notre région, en particulier après la guerre, après la signature de notre déclaration conjointe avec le Président de l'Azerbaïdjan et avec vous.

Je voudrais noter que dans ce contexte, il y a une question très importante qui n’a pas encore été réglée - c’est la question des prisonniers de guerre, des otages et des autres détenus. Comme nous l’avons dit à maintes reprises, selon la déclaration du 9 novembre, tous les otages, prisonniers de guerre et autres détenus devraient être retournés dans leur patrie, mais malheureusement, nous avons toujours des détenus en Azerbaïdjan. Je suis très heureux que nous n’ayons pas de désaccord sur la solution de cette question.

Il est également très important pour nous de discuter du conflit du Haut-Karabakh de notre point de vue, car malheureusement le problème n’a pas été résolu, et nous devons aussi parler de cette question, discuter de notre vision de l’avenir.

Et bien sûr, comme vous l'avez déjà dit, les questions de coopération économique sont également très importantes pour nous. J’espère qu’aujourd’hui, nous discuterons de certaines questions liées aux investissements stratégiques. À cet égard, je souhaite aujourd’hui discuter avec vous des possibilités de construire une nouvelle centrale nucléaire en République d’Arménie.

Nous avons travaillé très étroitement et collaborons très étroitement pour contrer la pandémie de COVID-19. Nous recevrons déjà demain, en fait, le premier lot du vaccin russe. Ce premier lot est, pourrait-on dire, un lot symbolique, mais nous espérons acheter une grande quantité du vaccin russe, car il a prouvé son efficacité dans la pratique, et il est très important pour nous que la République d'Arménie ait l'opportunité pour acheter ce vaccin.

Bien sûr, nous avons un très large éventail de questions. J’espère et je suis convaincu que nous aurons des négociations très efficaces aujourd’hui.

Vladimir Poutine - Bien sûr, nous discuterons de toutes ces questions de la manière la plus détaillée, nous examinerons attentivement toutes les questions que vous jugerez nécessaires pour la discussion, y compris le vaccin, bien sûr. Au fait, avez-vous déjà terminé la procédure d'enregistrement en Arménie?

Premier ministre Nikol Pashinyan - Oui, demain, le premier lot sera importé en Arménie. Certes, seulement 15 000 doses, mais il nous en faut plus d'un million. Je comprends que maintenant, en Russie, il y a aussi un très grand besoin de vaccin.

Vladimir Poutine - Notre production nationale est à la hausse. Nous parlons d'une production assez importante. Par conséquent, je pense que nous allons résoudre ce problème avec succès.

Premier ministre Nikol Pashinyan - Merci.

Vladimir Poutine - Pas au détriment des citoyens russes, des consommateurs russes. Le volume de production est comparable aux besoins de notre pays, car tout le monde ne veut pas se faire vacciner tout de suite. Au fur et à mesure que la campagne de vaccination progresse, de plus en plus de personnes souhaitent se faire vacciner, ce qui permet à cet approvisionnement de répondre à la demande intérieure en général. Il y a même une légère prépondérance de l'offre. Dans le même temps, le niveau de production augmente, nous pouvons donc discuter de cette question.