Le Premier ministre Nikol Pashinyan a reçu aujourd'hui une délégation conduite par le Président du Sénat français Gérard Larcher, arrivé en Arménie pour assister aux événements commémoratifs consacrés au 106e anniversaire du génocide arménien.

Accueillant la délégation parlementaire française, le Premier ministre a apprécié le fait qu'une telle délégation française représentative se trouve aujourd'hui en Arménie. «L'arrivée d'une délégation aussi importante de la France souligne l'importance que l'Etat français attache à ses relations avec l'Arménie. Nous apprécions le désir sincère du peuple français de nous soutenir », a déclaré Nikol Pashinyan, soulignant que ce n'est pas seulement une preuve d'affinités historiques et culturelles bilatérales, mais aussi des valeurs que l'Arménie et la France partagent, tout d'abord, en termes de la démocratie.

Nikol Pashinyan a souligné le rôle joué par la France dans la promotion de la reconnaissance internationale du génocide arménien. Dans ce contexte, il a rappelé que janvier de cette année marquait le 20e anniversaire de la reconnaissance du génocide arménien par la France. Le Premier ministre a salué l’initiative du Président Macron de commémorer officiellement le 24 avril en tant que jour du souvenir du génocide arménien dans son pays.

Gérard Larcher a remercié pour l'accueil chaleureux et a noté que la visite d'une si importante délégation du Sénat à Erevan témoigne de la solidarité et de l’amitié avec l'Arménie. «Nous sommes ici pour exprimer notre solidarité avec le peuple arménien. Il y a 20 ans, le Président Jacques Chirac a signé la loi sur la reconnaissance du génocide arménien, ce qui prouve que nous partageons pleinement la douleur du peuple arménien », a déclaré le Président du Sénat.

Nikol Pashinyan et Gérard Larcher ont évoqué la situation autour du Haut-Karabakh.

Le Premier ministre a souligné le rôle important de la France dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh. Il a appelé de la plus haute importance l'adoption par le Sénat français d'une résolution sur la reconnaissance de l'Artsakh. Nikol Pashinyan a remercié les forces politiques représentant le Sénat d'avoir soutenu l'adoption d'une telle résolution. «Nous sommes reconnaissants des mesures prises par la France pendant la guerre de 44 jours. Nous considérons que la «sécession-remède» est la seule formule à appliquer pour régler le conflit du Haut-Karabakh», a souligné le Premier ministre.

Notant que la résolution sur la reconnaissance du Haut-Karabakh est plus qu'un document, Gérard Larcher a souligné que la résolution n'est pas que des mots: elle implique des demandes et des attentes spécifiques. «Le document fournit un levier par lequel les négociations peuvent conduire à une paix durable», a déclaré le Président du Sénat. Il a donné la priorité à l'importance de fournir une aide humanitaire aux familles des personnes tuées dans la guerre et aux familles déplacées de leurs foyers, ajoutant que des mesures continues seront prises dans cette direction. Gérard Larcher a jugé essentiel d'assurer le retour des prisonniers arméniens toujours détenus en Azerbaïdjan. Le Président du Sénat a déclaré avoir été impressionné par les objets exposés lors de l'exposition «Patrimoine en danger: Artsakh», inaugurée dans la municipalité d'Erevan, qui sont au cœur de l'identité arménienne.

Les parties ont abordé des questions liées à la poursuite du développement des relations arméno-françaises, au renforcement de la démocratie dans notre pays, aux opportunités de règlement du conflit du Haut-Karabakh et à l'activation du rôle des coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE .