Le Premier ministre par intérim Nikol Pashinyan a rencontré le chef du parti «Arménie souveraine» David Sanasaryan dans le cadre de consultations avec un certain nombre de forces politiques.

Nikol Pashinyan - Cher M. Sanasaryan, Je suis heureux de vous voir. J'ai initié notre rencontre pour entendre vos points de vue sur la suite de la vie politique en Arménie. Vous êtes un parti politique nouvellement formé et j'aimerais connaître votre avis sur les mesures à prendre pour que le gouvernement et l'opposition extra-parlementaire puissent se rapprocher et travailler ensemble.

Le concept d'opposition extra-parlementaire est assez large: certaines forces adhèrent à des idées et des principes diamétralement opposés les uns aux autres. C'est un autre problème. Néanmoins, je pense qu'étant donné les défis auxquels notre pays est confronté, nous devrions au moins essayer de trouver des moyens d'obtenir une certaine synergie, un supplément d'énergie même en combinant des approches mutuellement exclusives et incompatibles. Je vous serais donc reconnaissant si vous pouviez exprimer votre point de vue sur ces questions. Merci.

Davit Sanasaryan - Merci, M. Pashinyan, comme vous l'avez mentionné, «Arménie souveraine» est un parti nouvellement créé, cela fait un mois qu'il a été enregistré. Notre parti rassemble des personnes qui ont participé aux guerres d'avril et de 44 jours, des personnes qui ont traversé les épreuves de la lutte politique. Nous nous considérons comme les porteurs des valeurs proclamées par la révolution de 2018 et nous ferons de notre mieux pour concrétiser ce que vous et moi avons promis pendant la révolution.

Nous vous avons critiqué sur différents points, des promesses incomplètes au fait que les anciennes autorités qui ont opprimé et volé le peuple ne sont pas dans les pénitenciers, de plus, ils sont à nouveau candidates au pouvoir. Nous espérons que ces rencontres nous aideront à façonner une nouvelle culture. Nous vous présenterons certainement nos approches, nos programmes et les solutions proposées.

Pendant la campagne électorale, nous avons demandé au peuple de ne pas applaudir ceux qui prêchaient la haine, ceux qui creusaient les clivages sociaux. Nous avons dit que nous n'avions pas d'ennemis en Arménie. Comme vous l'avez mentionné, nous avons de nombreux problèmes à résoudre. Il y a des forces d'opposition avec lesquelles nous ne pouvons imaginer aucune démarche, mais il y a des problèmes que nous devons nous asseoir et comprendre ensemble, car c'est notre État, personne ne résoudra nos problèmes pour nous. Nous devons tout faire pour nous sortir de cette situation.

Les interlocuteurs ont discuté des moyens de mobiliser les potentiels et les chances à l'échelle nationale, ainsi que les perspectives de coopération future.