Communiqués de presse
Nous défendrons notre souveraineté, notre intégrité territoriale et notre indépendance par tous les moyens possibles : Premier ministre
Le Premier ministre Nikol Pashinian a présidé une séance spéciale du Conseil de sécurité. Outre les membres du Conseil de sécurité, le président de l'Assemblée nationale Alen Simonyan, le chef de cabinet du Premier ministre Araik Harutyunyan et le chef de la faction parlementaire "Contrat civil" Hayk Konjoryan ont participé à le séance.
Au début de la réunion, le Premier ministre Pashinyan a évoqué la situation actuelle à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, en faisant remarquer :
"Cher Président de l'Assemblée nationale,
Distingués membres du Conseil de sécurité,
Chers collègues,
Chers compatriotes,
Aujourd'hui, vers 13h00, les unités des forces armées azerbaïdjanaises ont lancé une attaque en direction de l'est de la frontière de l'Arménie. Les forces armées arméniennes ont pris des contre-mesures. L'adversaire a subi d'importantes pertes en personnel. Au moins 6 véhicules blindés ont été détruits. Nous avons également subi des pertes, et nous fournirons des informations vérifiées sur leur nombre.
Maintenant je voudrais que nous honorions tous la mémoire de nos martyrs qui sont tombés en défendant la Patrie avec une minute de silence.
Merci.
Chers collègues,
Chers compatriotes,
Les développements actuels peuvent être considérés sans équivoque comme une agression directe contre le territoire souverain de la République d'Arménie.
À la suite des actions agressives de l'Azerbaïdjan lancées le 12 mai de cette année, l'Azerbaïdjan a occupé près de 41 kilomètres carrés du territoire souverain de la République d'Arménie.
Face au silence de nos partenaires de la communauté internationale, l'Azerbaïdjan poursuit ses actions agressives. Mon évaluation est sans équivoque: l'Azerbaïdjan et les forces qui le soutiennent ciblent notre souveraineté, notre statut d'État, notre indépendance.
Oui, nous avons eu aujourd'hui une journée difficile, et nous vivons des jours difficiles. Mais aujourd'hui, nous avons également montré que nous sommes là, que nous existons, que nous sommes un État, que nous sommes une nation et que la langue de la coercition est inadmissible pour nous. Nous pouvons négocier, nous pouvons chercher et trouver des solutions mutuellement acceptables, nous agissons comme un membre responsable de la communauté internationale. Mais nous ne permettrons pas que l'on parle avec nous dans une langue arrogante.
Je demande à la communauté internationale de faire des déclarations condamnant l'agression azerbaïdjanaise, des déclarations ciblées. Les discussions sur les différends frontaliers sont absurdes et insensées. Il n'y a pas de différend frontalier, il y a une agression contre le territoire souverain de la République d'Arménie.
Les frontières entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont définies depuis la période de l'Union soviétique, en vertu d'accords juridiquement contraignants. Et si le problème était le différend frontalier, l'Azerbaïdjan aurait dû accepter notre proposition de retirer ses forces, en effet miroir, de la ligne frontalière entre l'Arménie soviétique et l'Azerbaïdjan, de déployer des observateurs internationaux le long de la ligne frontalière et de lancer le processus de démarcation et de délimitation des frontières depuis longtemps. L'Azerbaïdjan, qui n'accepte pas cette proposition, est un État agresseur et doit retirer sans équivoque ses forces du territoire souverain de l'Arménie. Ses espoirs d'imposer sa volonté à l'Arménie sont vains.
Le gouvernement et le peuple de la République d'Arménie sont déterminés, et nous défendrons notre souveraineté, notre intégrité territoriale, notre statut d'État et notre indépendance par tous les moyens possibles.
Dans le même temps, nous continuons à insister sur la nécessité d'un règlement pacifique de la situation, toutes nos propositions précédentes sont valables. Nous sommes engagés à respecter les dispositions des déclarations trilatérales du 9 novembre et du 11 janvier.
Pour en revenir à la situation à la frontière, je peux dire qu’actuellement la situation à la frontière est relativement calme, mais la situation reste extrêmement tendue.
Nous continuerons à diffuser des informations officielles vérifiées aux citoyens de la République d'Arménie.
Je vous remercie".