Le Premier ministre Nikol Pashinyan s'est rendu au Ministère de la Défense à l'occasion du 31ème anniversaire de la formation des Forces Armées d'Arménie, où une consultation a eu lieu avec la participation des officiers supérieurs des Forces Armées.

Le Secrétaire du Conseil de sécurité Armen Grigoryan, le ministre de la Défense Suren Papikyan, le ministre de l'Intérieur Vahé Ghazaryan, le premier Vice-ministre de la Défense, le chef d'état-major général des forces armées, le général de division Edward Asryan, le président du Comité permanent de la défense et de la sécurité de l'Assemblée nationale Andranik Kocharyan, le directeur du service de sécurité nationale Armen Abazyan et d'autres responsables étaient également présents à la consultation.

Au début de la cérémonie, le drapeau national de la République d'Arménie, le drapeau de combat des forces armées et le drapeau sacré Ashot Yerkat - Gardien de l'armée arménienne - ont été apportés dans la salle, après quoi l'hymne national arménien a été interprété. Après cela, les participants ont observé une minute de silence à la mémoire des soldats qui sont morts à la suite de l'incident tragique qui s'est produit le 19 janvier dans la région de Gegharkunik.

Le ministre de la Défense Suren Papikyan a d'abord prononcé un discours, puis le Premier ministre Nikol Pashinyan s'est adressé aux présents. Dans son discours, le Premier ministre a noté:

"Cher ministre de la Défense,
Premier vice-ministre de la Défense, chef d'état-major général,
Chers membres du Conseil de sécurité,
Messieurs les généraux et officiers,
Chers participants,

Je vous félicite tous à l'occasion du 31ème anniversaire de la formation de notre armée et je voudrais tout d'abord souhaiter à tous une volonté fondée sur la connaissance. En analysant l'histoire de 31 ans, nous devons constater que le lien qualitatif entre l'armée et l'Etat est très direct. Ce lien devrait nous obliger à faire du développement de la qualité de l'armée et de l'Etat notre travail quotidien. Mais pour cela, nous devons faire face à certains problèmes. Parfois, il semble à beaucoup de gens que nous sommes complètement immergés dans les problèmes. Ce n'est pas la réalité, même si nous nous sommes plongés dans ces problèmes, nous ne les avons pas affrontés. Je pense que nous devrions commencer par là, car toutes nos actions devraient être basées sur la connaissance et le savoir. Nous devons reconnaître l'essence de nos problèmes, de tous nos échecs et de toutes nos réussites.

À cet égard, je tiens à souligner et à partager avec vous notre point de vue. L'armée est principalement basée sur l'institution de l'officier. Nous devons enregistrer une chose : la réputation du grade d'officier et le travail de l'officier sont liés à la sécurité de l'État. Un officier ne peut pas manquer d'assurer le bien-être de sa propre famille. Nous devons enregistrer cela en premier lieu, car l'officier est le pilier de l'État, et cela concerne les officiers de l'armée, des services spéciaux et de la police. C'est là que commencent tous nos problèmes, car il nous a semblé que nous pouvions assurer la sécurité de l'État en laissant l'officier avoir du mal à joindre les deux bouts.

En République d'Arménie, le bien-être de la famille d'un officier doit être assuré. C'est notre objectif tactique et nous serons guidés par cette tâche. Mais être un officier doit signifier porter des qualités spéciales, être un officier doit signifier réaliser la mission spéciale et maîtriser des compétences professionnelles, spéciales. Ces réalités doivent être étroitement liées. Et nous plaçons cette formule dans le contexte des réformes des forces armées. Les connaissances professionnelles de l'officier, ses compétences et le bien-être de sa famille, en commençant par le système de sécurité sociale, le système de sécurité du logement, en continuant avec les possibilités d'éducation des membres de leur famille, des enfants, parce que nous devons comprendre que lorsqu'une personne sert la Patrie dans le statut d'officier, elle passe moins de temps que d'habitude avec sa famille. Nous devons faire face à ces problèmes et éviter que cette réalité n'ait un impact négatif sur le bien-être de la famille et sur le sort et l'éducation futurs des enfants. L'État doit se tenir aux côtés de de l'officier, je le répète, tout en ne faisant aucun compromis sur les caractéristiques qualitatives de l'officier.

Le sujet suivant concerne les capacités et les compétences professionnelles des militaires: les mêmes normes devraient être respectées ici aussi, dans une dimension légèrement différente. Nous croyons que le processus que nous avons entamé dans les forces armées conduira à l'accomplissement de nos tâches.

En général, je dois noter que le service militaire est, bien sûr, avant tout une discipline, qui commence par moi et se termine par nous tous. Nous devons réfléchir à notre modèle de patriotisme. Nous devons enfin renoncer au patriotisme "domestique", lorsque les mots et la réalité sont à mille lieues les uns des autres. Nous sommes encore confrontés à ce problème aujourd'hui. Et c'est l'un des problèmes fondamentaux que nous devons finalement être capables de résoudre.

Il y a des femmes militaires présentes dans la salle, je voudrais spécialement souligner leur service et leur présence. Nous devons augmenter le degré de participation des femmes dans les forces armées, y compris et surtout dans le domaine du service de combat. C'est la prochaine orientation importante de la réforme des Forces armées.

En outre, l'un de nos plus grands problèmes a été de ne pas nous rendre compte que l'armée elle-même ne peut pas remplir seule la tâche d'assurer la sécurité si elle n'a pas de continuité. À cet égard, je voudrais souligner les réformes que nous avons initiées en termes de gestion ou de formation des réservistes. Nous avons eu plusieurs consultations, et j'ai souligné que la préparation au combat que nous avons dans l'armée, parmi les militaires, devrait être transférée aux réservistes. Et la préparation au combat des officiers et des militaires en service militaire dans l'armée doit être portée à une nouvelle qualité, qui dans de nombreux cas nous est même inconnue. Si nous résolvons ces problèmes, nous aurons une nouvelle situation, et nous devons constamment suivre cette voie.

Je tiens également à souligner l'établissement de l'armée de milice en tant qu'institution. C'est aussi très populaire maintenant et ce n'est pas mauvais, ces jours-ci beaucoup de volontaires, diverses organisations nous soutiennent. Je voudrais les remercier pour cela, mais d'un autre côté je dois souligner qu'il ne peut pas y avoir des armées dans le pays, il peut y avoir une armée dans le pays. Et tous ceux qui fournissent ce genre de service, pour lequel nous sommes reconnaissants, doivent sans équivoque s'insérer dans la structure verticale de l'armée, et il ne peut y avoir aucune alternative et aucun compromis, je voudrais que nous comprenions cela très clairement.

L'armée opère également en fonction des opportunités que l'économie crée. Et là aussi, je souhaite voir le lien, car nous menons des réformes dans l'armée, nous acquérons des armes dans la mesure où le budget de l'État le permet. Et le budget de l'État est généré au détriment des activités des hommes d'affaires et des impôts qu'ils paient.

En 2023, nous avons augmenté les dépenses de défense de 113 % par rapport à 2018. Une partie de ces dépenses ira à la sécurité sociale des militaires, à l'augmentation des salaires, une autre partie à l'acquisition d'armes et d'équipements, une autre partie à des travaux d'ingénierie, etc. Et je tiens également à remercier toutes les personnes présentes dans cette salle qui exercent des activités économiques et paient des impôts à l'État conformément à la loi. En général, et y compris dans le domaine de la sécurité, il est très important de pouvoir changer la perception qu'ont les gens du paiement des impôts, car je le répète encore une fois, la perception que l'État prend cet argent aux gens sous forme d'impôt est fausse. Non, lorsqu'une personne, un citoyen, paie des impôts, il transfère l'argent de sa poche droite à sa poche gauche, ou vice versa, car la sécurité du pays et la construction de routes, d'écoles, etc. sont assurées aux dépens des impôts. Personne ne construira une route pour lui-même, personne n'assurera la sécurité pour lui-même, personne ne fournira un système juridique pour lui-même, et à cet égard, il est très important de construire ces relations correctement, tout d'abord au niveau idéologique.

Nous avons besoin d'une armée forte et professionnelle, dotée d'un esprit fort, de connaissances solides, d'un intellect fort, d'une grande maîtrise des technologies modernes. Cependant, je voudrais répéter encore une fois que nous avons besoin de l'armée non pas pour la guerre, mais pour la paix, car les réformes des forces armées sont avant tout importantes pour nous permettre de faire avancer l'agenda de la paix adopté par le gouvernement. Nous ne devons pas nous écarter de cet agenda et faire avancer de manière cohérente l'agenda de la paix.

Et enfin, je tiens à remercier tous nos officiers, généraux, soldats, simples soldats, fonctionnaires qui fournissent un service honnête et désintéressé à la Mère Patrie. Nous traversons un chemin très difficile, et la façon dont nous traverserons ce chemin dépend de nous, seulement de nous et de notre volonté, notre foi, notre dévouement, notre honnêteté.

Je souhaite à tous le succès et je remercie encore une fois tous ceux qui servent non seulement et pas tellement à cause de leurs responsabilités professionnelles, mais aussi par âme, cœur, foi et conscience de la mission.

Je vous remercie tous et vous félicite tous à l'occasion du 31e anniversaire de l'Armée arménienne."

Au cours de la réunion-consultation, les meilleures unités et divisions militaires basées sur les résultats de l'année académique 2022 ont été présentées. Prochainement, les cérémonies de remise des drapeaux d'honneur à ces dernières auront lieu. L'événement s'est terminé par l'interprétation de l'hymne des Forces Armées arméniennes.