Le Premier ministre Nikol Pashinyan a participé à la séance plénière du Forum numérique "Partenariat numérique dans la nouvelle réalité" à Almaty avec les chefs de gouvernement des États membres de l'Union économique eurasiatique, ainsi que le Premier ministre de l'Ouzbékistan, qui est un État observateur de l'UEEA.
Une cérémonie de prises de photos conjointe avec les Premiers ministres des pays de l'UEEA a d'abord eu lieu, suivie d'une brève visite des stands d'exposition consacrés au secteur des hautes technologies. L'Arménie est également représentée à l'exposition par un pavillon distinct.

Lors de l'ouverture du Forum, le Premier ministre Pashinyan a prononcé un discours dans lequel il a déclaré :

"Chers collègues,
Chers participants du Forum

Tout d'abord, je tiens à remercier la partie kazakhe pour l'organisation de ce Forum, qui est devenu une plateforme efficace pour discuter des questions de numérisation et des perspectives de développement numérique.

Pour la République d'Arménie, le développement de l'économie numérique a été et reste l'une des priorités les plus importantes. En 2022, le chiffre d'affaires du secteur informatique de la République d'Arménie a augmenté de plus de 50 %, et la part du secteur des technologies de l'information et des communications dans le PIB de l'Arménie ne cesse de croître. Pour notre part, nous apportons un soutien étatique sectoriel aux entreprises informatiques. L'année dernière, plus de 1 000 startups ont bénéficié d'importants allégements fiscaux.

En même temps, la question de la formation d'un espace numérique commun sur le territoire de l'intégration eurasiatique reste importante pour nous. Dans ce contexte, je voudrais noter la pertinence et la forte demande pour les outils du système d'échange d'informations interétatique, la création et le développement de projets numériques ayant un effet d'intégration.

L'un des fondements de l'agenda numérique de l'Union devrait être l'utilisation généralisée du régime "Regulatory Sandbox". Grâce à l'utilisation de régimes juridiques spéciaux de "Regulatory Sandbox", les délais de mise en œuvre des projets de transformation numérique seront réduits, et la qualité des projets soumis augmentera, ce qui à son tour accélérera le lancement de projets numériques d'envergure pan-européenne.

Dans le même temps, il est important de noter que lors de la formation d'un espace numérique commun, il ne faut pas oublier de construire un système intégré de protection des données.

Chers collègues,

Après notre rencontre au Forum d'Almaty en 2021, notre gouvernement a adopté une stratégie quinquennale de numérisation pour l'Arménie, qui a déterminé les principales orientations pour la formation d'une économie numérique et le développement innovant du pays.

Je voudrais noter qu'avant l'adoption du document stratégique, nous avions déjà une grande expérience dans le développement des services numériques, mais la stratégie assurera la création d'un écosystème numérique consolidé dans le pays.

Les principaux objectifs que nous poursuivons sont les suivants :
1.Garantir une administration publique efficace et efficiente basée sur l'utilisation maximale des données issues des systèmes d'information et d'un big data.

2. Améliorer l'efficacité et moderniser le secteur privé de l'économie grâce au développement de plateformes et de services numériques.

3. Soutenir le développement des compétences et des capacités numériques pour le large spectre de la société.

Dans le même temps, ces trois orientations sont interconnectées et complémentaires.

Les événements de ces dernières années ont montré que les défis modernes peuvent instantanément changer le cours habituel de notre vie dans une direction indésirable, si nous ne prenons pas de mesures conjointes et opportunes. Il est évident qu'il n'existe pratiquement aucun pays capable de faire face seul aux défis mondiaux. La pandémie de coronavirus l'a clairement montré.

Nous avons tous été confrontés aux mêmes défis, et nous avons dû travailler ensemble pour surmonter les conséquences du lockdown et de la pandémie elle-même.

Nous avons commencé à utiliser plus largement et plus profondément les mécanismes numériques pour surmonter à la fois les conséquences de la pandémie et les éventuelles crises de même nature à l'avenir.

Dans ce contexte, je voudrais noter que la coopération internationale et régionale est l'un des outils essentiels pour atteindre les objectifs du développement numérique durable de l'Arménie.

Le gouvernement arménien coopère au niveau international, coopère activement avec le secteur privé et les organisations internationales pour trouver de nouvelles solutions numériques. L'une de ces solutions pour l'Union économique eurasiatique a été l'application mobile " Voyager sans Covid-19 " élaborée par le Fonds pour les initiatives numériques de la Banque eurasiatique de développement, qui a assuré le rétablissement de la libre circulation des citoyens entre nos pays.

Les 5 millions de tests uploadés dans l'application signifient 5 millions de voyages. C'est en effet un chiffre énorme. L'application est devenue réalité grâce au soutien actif des gouvernements de la Fédération de Russie et de la République d'Arménie, qui ont lancé un projet pilote devenu un projet à part entière impliquant neuf pays.

À mon avis, malgré l'affaiblissement de la pandémie et le rétablissement de la libre circulation, l'application " Voyager sans Covid-19 " crée une bonne base pour le développement de la médecine numérique transfrontalière, l'échange d'informations et la numérisation des " cartes médicales ", conformément aux exigences nationales et avec une protection totale des données personnelles.

Je propose de commencer à discuter de la perspective d'utiliser l'application comme un outil de "bouclier épidémiologique" et un mécanisme efficace de transmission d'informations d'importance médicale.

Chers participants au Forum,

Aujourd'hui, je voudrais attirer notre attention sur un autre outil numérique pertinent qui permet aux citoyens, aux entreprises et aux organismes d'État des pays de l'UEEA d'interagir lors de l'organisation des activités de travail dans nos pays. Je parle de la plateforme numérique " Travailler dans l'UEEA ", développée par le Fonds pour les initiatives numériques dans le cadre de la mise en œuvre de l'idée de Mikhail Vladimirovich Mishustin.

La section russe de l'application mobile " Travail dans l'UEEA " a commencé à fonctionner en 2022, et je tiens à vous informer qu'aujourd'hui la première version complète de la section nationale de la République d'Arménie est également disponible dans l'application.

Les utilisateurs de l'application peuvent déjà trouver des offres d'emploi, y répondre, utiliser les services "Aide", "Réponses aux questions fréquemment posées", prendre connaissance des informations réglementaires, trouver les subdivisions des organes autorisés, les informations de contact et ainsi de suite.

Dans la section nationale arménienne de l'application " Travail dans l'UEEA ", les principaux services numériques d'État existants sont déjà disponibles, tels que le portail unifié de demandes en ligne, qui permet non seulement aux personnes physiques et morales d'envoyer des demandes à plus de deux cents organes d'État et organisations subordonnées de l'Arménie, mais aussi de suivre le processus d'examen de la demande et de recevoir une réponse. En Arménie, environ 60 000 utilisateurs ont déjà utilisé ce service, et le nombre total de demandes a dépassé 300 000.

Le service numérique suivant, intégré à l'application " Travail dans l'UEEA", est workpermit.am, grâce auquel des permis de travail et des permis de séjour sont délivrés en Arménie. L'ensemble du processus est basé sur une seule demande soumise sur la plateforme en ligne.

Cet instrument numérique permet une interaction coordonnée de cinq organismes publics impliqués dans ce processus. En outre, grâce à ce service numérique, il est possible d'obtenir une carte gratuite certifiant la légalité du séjour en République d'Arménie sur la base d'un contrat de travail pour les citoyens des pays de l'UEEA et leur famille.

D'autres services gouvernementaux et commerciaux rejoindront progressivement la plateforme.

En même temps, je tiens à souligner que notre section nationale tient compte des particularités de notre marché et n'est pas une copie de la section russe. Ainsi, nous développons la plateforme " Travail dans l'UEEA" avec une nouvelle valeur ajoutée.

L'Arménie et la Russie ont été les premiers participants des plateformes "Voyager sans Covid-19" et "Travail dans l'UEEA". Le fait de rejoindre les plateformes montre l'efficacité de l'interaction et l'effet cumulatif de l'intégration des avantages des services nationaux. Et nous soutenons la proposition du gouvernement de la Russie de se joindre au projet de création des sections nationales et de soutenir l'attraction du personnel hautement qualifié pour le bien de la croissance de nos économies nationales et de l'économie de l'UEEA dans son ensemble.

Merci pour votre attention".

Le Premier ministre Pashinyan et d'autres chefs de gouvernement ont remis des prix aux meilleurs participants du Forum.