Communiqués de presse

Le Premier ministre a assisté à la cérémonie d'inauguration du Monument à la mémoire des victimes du 1er mars

01.03.2023

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a assisté à la cérémonie d'inauguration du monument dédié à la mémoire des victimes du 1er mars. Il a été inauguré à Erevan, à l'entrée du Parc des enfants, près de la rue Grigor Lusavorich. Le sculpteur du monument intitulé "Influence et Contre-action" est Albert Vardanyan.

Le Président Vahagn Khatchatourian, le Président de l'Assemblée nationale Alen Simonyan, le Maire d'Erevan Hrachya Sargsyan, le Maire adjoint Tigran Avinyan, des proches des victimes ont également participé à la cérémonie d'inauguration.

" Monsieur le Président de la République d'Arménie,
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Chers participants,
Chers membres des familles des victimes du 1er mars,

Aujourd'hui, nous commémorons la mémoire des victimes du 1er mars et nous rappelons le 1er mars et les événements précédents. J'ai déjà souligné et je tiens à nouveau à souligner que le 1er mars n'est pas du tout un jour de deuil. Bien sûr, nous pleurons les victimes, nous commémorons leur mémoire, mais en fait, le 1er mars a un contexte beaucoup plus large et le symbolisme de la vie et de la lutte de nos frères qui sont morts le 1er mars concerne quelque chose de complètement différent. Immédiatement après les élections législatives de 2021, j'ai eu l'occasion de dire sur diverses plateformes que c'est la première fois dans l'histoire de l'Arménie que les élections ne sont pas la cause d'une crise politique interne, mais un moyen de surmonter la crise politique interne. C'est en fait aussi ma conclusion personnelle sur les événements du 1er mars 2008, car, vous savez, j'ai été personnellement très impliqué dans ces manifestations. Et la conséquence est qu'en réalité, le 1er mars 2008 concerne le manque ou l'absence de démocratie, il s'agit d'entraver, de briser, de déformer la libre volonté du peuple, de le priver de la possibilité de s'exprimer et de prendre des décisions. C'est exactement ainsi que le 1er mars doit être perçu. Et au moins à cet égard, la lutte et les sacrifices du 1er mars ont atteint leur destination, car aujourd'hui la falsification des élections en République d'Arménie est déjà un volet fermé, auquel il n'y aura pas de retour. Et je tiens à dire qu'aucun gouvernement, aucun parti, aucune autorité n'en est le garant, mais que son garant est le peuple de la République d'Arménie, qui a finalement, au cours des 30 années d'indépendance et d'existence de l'État, ajusté et continue d'ajuster ses objectifs. Et sa destination est la vision d'une vie libre, heureuse et créative dans un État indépendant, souverain et fort.

Je tiens également à souligner que le 1er mars concerne la manière dont nous utilisons le temps dont nous disposons en tant qu'État, en tant que pays indépendant. Le 1er mars, et plus tard aussi septembre 2020, ont essentiellement exprimé le temps perdu que nous aurions dû utiliser pour construire un État, des institutions, l'indépendance, la souveraineté, la prospérité et l'économie.

Je veux que nous pensions au 1er mars dans ce sens, car le 1er mars n'est pas une cause, mais une conséquence. Tous nos problèmes ne sont pas une cause, mais une conséquence, une conséquence de notre inaction quelque part, de nos trop nombreux compromis quelque part, de notre trop grande tolérance envers de nombreux phénomènes. Et ce monument du 1er mars devrait être un témoignage visible de ce que nous faisons chaque jour, de ce que nous construisons pour demain, parce qu'aujourd'hui est aujourd'hui à cause d'hier, et demain sera encore aujourd'hui à cause d'hier. Et donc demain se construit aujourd'hui, chaque jour chacun de nous construit ce jour de demain.

L'exemple des victimes du 1er mars et, en général, de tous nos frères qui sont tombés pour notre indépendance et notre souveraineté, nos droits civils, notre démocratie, doit nous obliger à revenir sans relâche à ces questions : que faisons-nous, que faisons-nous bien, que faisons-nous mal, et où sommes-nous sûrs de percevoir correctement la réalité, et où et dans quelle mesure sommes-nous sûrs de bien connaître cette réalité, cet environnement, ces conditions, les processus qui se déroulent en nous et autour de nous ?

En commémorant la mémoire de nos frères morts le 1er mars, je voudrais du respect et m'incliner devant le citoyen de la République d'Arménie, les citoyens de la République d'Arménie en tant qu'unité collective et chacun individuellement. Ils sont aujourd'hui les garants de l'état, de la souveraineté, de l'indépendance et de l'avenir de la République d'Arménie. Et nous devons tout faire et nous ferons tout pour réaliser les rêves de nos victimes du 1er mars, de nos victimes de la guerre de 44 jours, des victimes de l'agression de septembre, de la première guerre de l'Artsakh, de tous nos citoyens qui ont donné leur vie pour la patrie, pour la liberté, pour la légitimité, pour la souveraineté. Mais nous devons également nous rappeler notre objectif. Notre objectif ultime est que nous arrivions à la logique de vivre pour la souveraineté, l'indépendance, la démocratie, les droits et la liberté, non pas en mourant constamment, mais en vivant avec tout cela, en développant et en construisant notre patrie, notre État, parce que nous avons eu assez de victimes, parce que notre destination est le temps de vivre, et ce jour symbolise justement cela.

Merci".

Le Premier ministre a déposé des fleurs sur le monument et a honoré la mémoire des victimes du 1er mars.

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