Le Premier ministre Nikol Pashinyan a participé aujourd'hui à une conférence internationale sur le thème "Stimuler la justice sociale: l'avenir du travail dans la période actuelle".

Le Président de la République d'Arménie, Vahagn Khatchatourian, le Directeur général de l'Organisation Internationale du Travail, Gilbert Houngbo, des Représentants du pouvoir législatif, des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires de différents pays, des experts, des représentants de la science et de la jeunesse ont également participé à l'événement.

Le Premier ministre a prononcé un discours dans lequel il a noté:

"Honorable Président de la République d'Arménie,
Cher Directeur Général de l'Organisation Internationale du Travail,
Distingué public,
Chers membres du Gouvernement,
Chers membres du Parlement,

Je vous salue tous à l'occasion de votre participation à cet événement important.

Les questions liées au travail et aux relations professionnelles posent bien sûr de grands défis et, comme on dit dans ces cas-là, offrent également de grandes opportunités. Après tout, il faut dire que le travail est le facteur même qui sous-tend la civilisation et le développement. Selon cette logique, au fil du temps, le travail, sa logique et son contenu changent de manière significative. Bien sûr, les pays et les sociétés qui parviennent à relever les défis et les contradictions qui se présentent sont les gagnants.

Lors de la première révolution industrielle, les ouvriers ont attaqué et détruit les manufactures et les machines, posant une question très simple et logique: si des machines travaillaient à notre place, que ferions-nous et comment gagnerions-nous de l'argent? C'était une question très légitime. Cependant, avec le temps, il s'est avéré que la main-d'œuvre qui est restée inactive en raison de l'apparition des manufactures, c'est cette main-d'œuvre qui a assuré tous les progrès scientifiques et technologiques ultérieurs, parce que les gens, ayant du temps libre, ont commencé à penser à s'envoler dans l'espace. Et pour le dire de manière très imagée, les personnes qui se sont retrouvées au chômage à la suite de la première révolution industrielle, ou leurs descendants, sont aujourd'hui engagés dans la conquête de l'espace.

En fait, nous sommes aujourd'hui dans une situation similaire, car avec l'avènement de l'intelligence artificielle, des centaines de millions d'emplois sur la planète seront tout simplement supprimés. Et cette situation nécessite une gestion, une décision, une planification très concrètes.

Outre les défis mondiaux, la République d'Arménie a ses propres défis locaux liés à la politique sociale et du travail. En général, le plus grand défi est, premièrement, que l'État et la société puissent réaliser leur potentiel de développement par le biais du travail et, deuxièmement, et ce n'est pas moins important, que l'individu, au niveau du travail, puisse développer et révéler son potentiel. Ces deux besoins ne coïncident pas toujours, car le premier problème est d'offrir aux gens la possibilité de travailler, et le second problème est d'offrir aux gens la possibilité de faire un travail qui leur sera agréable, qui leur assurera un certain niveau de vie, ainsi que la découverte et le développement de leur potentiel.

C'est à ce carrefour que se posent les dilemmes, car il y a des gens qui travaillent mais qui n'aiment pas leur travail, il y a des gens qui sont obligés de travailler pour satisfaire leurs besoins, et il y a des gens qui ne travaillent pas pour diverses raisons. Bien sûr, ces dernières années, nous constatons que le taux de chômage en Arménie diminue de manière significative. Mais je dois aussi dire que nous sommes confrontés à de tels défis qui, d'une part, agissent selon la logique de certaines déclarations sociales et, d'autre part, ne garantissent pas la pleine révélation du potentiel économique et individuel de travail du pays. Par exemple, le système de sécurité sociale qui est mis en œuvre aujourd'hui en République d'Arménie et qui fonctionne depuis de nombreuses années, ne répond pas du tout aux exigences modernes.

En fait, nous sommes confrontés chaque jour à une situation où le système d'aide sociale encourage les gens à rester pauvres, ce qui est contraire à notre stratégie, qui est de "vaincre la pauvreté par le travail", parce que, à vrai dire, je ne connais pas d'autre moyen de vaincre la pauvreté que le travail. Mais nous voyons des exemples où des familles en difficulté sociale, des personnes qui bénéficient de prestations sociales reçoivent parfois des soins médicaux et d'autres services, mais dès qu'une personne décide de travailler, c'est-à-dire qu'elle essaie de contribuer au développement de l'économie du pays et à son propre bien-être, nous la privons d'un certain nombre d'avantages dès le moment suivant, ce qui signifie qu'au niveau des mécanismes, notre politique est que les pauvres continuent d'être pauvres et ne prennent aucune mesure pour vaincre cette pauvreté.

Bien sûr, nous discutons des réformes de la sécurité sociale depuis de nombreuses années, et j'espère que nous pourrons mettre en œuvre ces réformes, car les défis à relever sont vraiment importants. Nous sommes déterminés à mettre en œuvre ces changements, c'est juste que les défis auxquels nous sommes confrontés ne sont pas vraiment faciles à résoudre, mais nous avons l'obligation de nous engager dans cette voie. Comme dans d'autres cas, dans celui-ci, en termes de transformation du temps et du contenu du travail, l'éducation et les réformes de l'éducation sont d'une grande et essentielle importance, car seule l'éducation permettra à une personne de trouver un emploi qu'elle aime, de trouver des méthodes de travail qui lui apporteront plus de revenus et qui libéreront davantage le potentiel de chaque individu.

Chers participants,

Je suis convaincu, et comme le directeur général de l'Organisation internationale du travail l'a déjà mentionné dans son discours, que toutes ces questions seront discutées et figureront à l'ordre du jour de la conférence. J'espère également qu'à l'issue de la conférence, nous serons plus confiants dans nos décisions ou que nous trouverons des réponses à des questions dont nous ne sommes pas si sûrs, qu'il s'agit des bonnes réponses aux questions qui sont sur notre table et à notre ordre du jour.

Je souhaite que la conférence réussisse.

Je vous remercie. "

L'événement se tient pour la première fois en Arménie. Les principaux thèmes de la conférence sont: la justice sociale à l'ère des transformations mondiales, les défis du marché du travail en développement et la justice sociale, la justice sociale et l'autonomisation économique des femmes, la justice sociale et l'avenir de la sphère du travail.