Le Premier ministre Nikol Pashinyan a reçu la délégation conduite par Sir John Whittingdale, membre de la Chambre des Communes du Parlement du Royaume-Uni.

Le Premier ministre a salué la visite des parlementaires britanniques en Arménie et a évoqué a évoqué l'escalade azerbaïdjanaise à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

"M. Whittingdale, je vous souhaite la bienvenue dans notre pays, à vous et à votre délégation. Malheureusement, votre visite a coïncidé avec une nouvelle escalade à la frontière avec l'Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan a lancé une nouvelle provocation, à la suite de laquelle quatre soldats arméniens ont été tués. Malheureusement, il ne s'agit pas d'un cas isolé, nous assistons continuellement à une série de provocations azerbaïdjanaises. Selon notre évaluation, il s'agit d'une politique de l'Azerbaïdjan visant à perturber le processus de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan par tous les moyens possibles. La rhétorique agressive des représentants officiels de l'Azerbaïdjan, pimentée de revendications territoriales explicites à l'encontre de l'Arménie, en est également la preuve.

Il est évident que la stratégie du gouvernement azerbaïdjanais vise à renforcer l'hostilité dans notre région, ce qui est un fait très inquiétant.

Mais malgré tous ces faits, notre gouvernement est engagé dans le processus de paix, parce que nous sommes convaincus que le processus de paix n'a pas d'alternative. Bien sûr, nous devons tout faire pour obtenir des résultats concrets dans le processus de paix, et c'est ce que nous faisons. Mais malheureusement, il n'est pas possible d'y parvenir sans la volonté politique de l'autre partie. L'incident d'aujourd'hui, qui a coûté la vie à quatre soldats, témoigne non seulement de l'absence de volonté politique en faveur de la paix, mais aussi de l'intention de l'Azerbaïdjan d'aggraver l'hostilité et l'escalade militaire.

Les événements qui se sont déroulés hier et aujourd'hui en sont la preuve. La presse azerbaïdjanaise a publié hier soir des informations selon lesquelles, dans la zone de l'incident d'aujourd'hui, un garde-frontière arménien a ouvert le feu en direction des positions azerbaïdjanaises. Immédiatement après, la police militaire arménienne a annoncé qu'une enquête avait été ouverte sur la base de ces informations, car le ministère de la Défense arménien a donné l'ordre très strict de ne pas provoquer d'escalade, de ne pas céder aux provocations.

C'était un signal très clair de la part de l'Arménie, et le communiqué de presse de la police militaire indiquait clairement que si ce fait était prouvé, il s'agirait d'une violation de l'ordre, ce qui entraînerait des conséquences juridiques. Malgré cela, tôt ce matin, l'Azerbaïdjan a lancé une attaque locale mais à grande échelle à l'aide de drones et, comme je l'ai mentionné, quatre militaires ont malheureusement été tués.

La question n'est même pas dans l'incident dont les médias azerbaïdjanais ont parlé hier soir,

parce que nous avons une frontière très longue et compliquée et que si quelqu'un cherche une prétexte à l'escalade, à l'interruption du processus de paix, il la trouvera toujours, même si c'est sous la forme de publications dans les médias. Malheureusement, nous voyons continuellement cette pratique du côté azerbaïdjanais", a déclaré le Premier ministre Pashinyan.

Se référant aux relations entre l'Arménie et le Royaume-Uni, le Premier ministre a noté avec satisfaction que les relations bilatérales ont connu une nouvelle dynamique ces dernières années. Nikol Pashinyan a exprimé l'espoir que cette dynamique non seulement se poursuivra, mais qu'elle atteindra un nouveau niveau de relations.

Sir John Whittingdale a exprimé ses condoléances et son soutien aux familles des personnes tuées lors de l'opération militaire de l'Azerbaïdjan et au peuple arménien. Dans le même temps, il s'est dit préoccupé par les opérations militaires et a souligné la nécessité de mettre en œuvre des mesures visant à renforcer la paix et la stabilité.

Les interlocuteurs ont discuté d'un certain nombre de questions liées à la coopération multilatérale entre l'Arménie et le Royaume-Uni et au renforcement des liens interparlementaires.

Ils ont évoqué les réformes démocratiques mises en œuvre en Arménie, les mesures prises par le gouvernement arménien pour lutter contre la corruption et les questions liées aux processus en cours dans le Caucase.

Les parlementaires britanniques ont également évoqué les capacités du gouvernement arménien à répondre aux besoins humanitaires de plus de 100 000 personnes déplacées de force du Haut-Karabakh. Le soutien de la communauté internationale a également été souligné.