Le Premier ministre par intérim, Nikol Pashinyan, a rencontré des représentants de la communauté arménienne du Kazakhstan à Astana. Les Arméniens d’Astana ont assisté à la rencontre, ainsi que des Arméniens des régions éloignées de la capitale. Les représentants de la communauté arménienne d'Ouzbékistan, dirigée par le pasteur de Saint-Philippe et de l'église Saint-Astvatsatsin de Samarcande, le père Hovhannes Khoren Grigoryan, étaient présents à la rencontre.

Saluant des participants à la rencontre, Nikol Pashinyan a dit: "Chers Compatriotes, laissez-moi commencer par ce que je pensais quand je vous ai vu. Je vais essayer de venir un peu plus loin pour vous le faire comprendre. Après avoir été élu au poste du Premier ministre, je voyage beaucoup et dans chaque pays, de telles rencontre ont lieu avec nos compatriotes et quand nous rencontrons tant de gens, nous pensons ce qui suit: Nous sommes un peuple vraiment puissant avec notre potentiel, mais malheureusement nous ne l'utilisons pas pleinement jusqu'à ce moment. La révolution a eu lieu non seulement en Arménie, mais aussi dans la nation arménienne, dans la conscience nationale, dont le résultat le plus important devrait être l'utilisation du potentiel national, afin de renforcer notre patrie, qui doit être le premier garant de l'existence des Arméniens."

Selon Nikol Pashinyan, il a récemment pris connaissance d'un sondage social qui a révélé que l'expression "je suis arménien" avait des perceptions différentes à des moments différents. "Au 21ème siècle, la phrase" Je suis arménien "s'identifie tout d'abord avec l'Etat indépendant de l'Arménie. Notre tâche la plus importante est d’utiliser notre potentiel dans le développement futur de l’Arménie. Notre lacune la plus importante est que nous n’ayons pas formulé d’objectifs communs et que les différentes parties de notre nation n’agissent pas de manière unie. Nous devons formuler un objectif national commun et nous devons tous concentrer nos efforts pour le réaliser.Je pense que la caractéristique la plus importante de la révolution est la suivante: nous avons acquis une nouvelle énergie, un nouvel enthousiasme pour faire de l'Arménie un pays capable de se défendre à un niveau élevé, de se développer, de le faire attrayant pour y investir et y vivre ", a déclaré le Premier ministre par intérim.

Nikol Pashinyan a noté que des tendances immigrées sont observées en Arménie après la révolution. "De mai à octobre, y compris ceux qui ont quitté l’Arménie et sont revenus au pays, le solde s’élève à 13 000. Il y avait moins 9 000 à la même période l'an dernier. J'espère qu'au cours de notre prochaine activité, ces 13 000 deviendront 130 000, 200 000, 1 000 000 et nous aurons un nouveau niveau d'état. Nous voulons que l'Arménie soit guidée par la devise suivante: une société heureuse et bienveillante, un État puissant. Je sais qu’ensemble nous atteindrons notre objectif ", a souligné Nikol Pashinyan.

Le Premier ministre par intérim a ensuite répondu à plusieurs questions de la communauté arménienne concernant le développement de l'économie, de l'éducation, des sciences, des soins de santé, du tourisme, de l'administration fiscale et des réformes en Arménie.

Un groupe d'Arméniens a exprimé son intérêt et sa volonté de s'engager dans des activités commerciales dans son pays, ce que Nikol Pashinyan a salué.

"De nouvelles opportunités ont été créées en Nouvelle-Arménie et ça dépend des souhaits de chacun, s'il utilisera cette opportunité ou non. Permettez-moi de vous parler de mon expérience. Lorsque l’Arménie a accédé à l’indépendance en 1991, il a été annoncé qu’il existait une liberté d’expression dans le pays. Cette année-là, je venais juste de terminer mes études et j'ai dit ce qui suit: quand il y a liberté d'expression, elle n'existera pas s'il n'y a personne qui utilisera cette opportunité déclarée. Il en va de même pour la Nouvelle-Arménie. Lorsque nous disons qu'il existe une nouvelle opportunité commerciale, la liberté ne sera pas vraie si les gens n'utilisent pas cette opportunité ", a déclaré le Premier ministre par intérim, ajoutant qu’il n'y a pas d'obstacle pour faire des affaires en Arménie aujourd'hui et qu’il salue et souligne l'importance de la mise en œuvre d'initiatives similaires.

Selon Nikol Pashinyan, le Gouvernement s'est donné pour mission de créer une carte des Arméniens du monde afin de déterminer son potentiel. "C'est un travail difficile, mais important, qui nous permettra d'unir le potentiel de la nation entière", a déclaré le Premier ministre par intérim.

Evoquant la situation politique en Arménie, Nikol Pashinyan a souligné que la démocratie dans notre pays est irréversible. "La dictature ne peut pas être en République d'Arménie, la démocratie est irréversible dans notre pays. En Arménie, les médias n'ont jamais été aussi libres qu'aujourd'hui. Le changement le plus important auquel les gens sont confrontés est leur perception de leur rôle et de leur respect mutuel. Les étrangers sont aujourd'hui très impressionnés par le peuple de notre pays. Ils disent qu'ils ont l'impression que l'Arménie est une famille. C'est le changement le plus important. Nous sommes un pays démocratique et il ne peut en être autrement. Le peuple a fait la révolution contre l'autoritarisme, le système oligarchique, et ne permettra plus la création d'un tel système. La chose la plus destructive pour notre système politique a été la création d’une fausse opposition qui, à mon avis, a eu lieu après 1998. Nous ne choisirons pas ce chemin․ Nous ne créerons pas une opposition artificielle parce que l'opposition doit se créer elle-même. Lors des prochaines élections législatives, le peuple décidera qui est le gouvernement et qui est l’opposition ", a déclaré Nikol Pashinyan.

Abordant la question de l'un des participants à la rencontre sur les problèmes commerciaux qui existaient en Arménie il y a deux ans, sur les phénomènes auparavant pervers et leur solution, Nikol Pashinyan a déclaré։ "Sans faire face à la vérité, nous ne pouvons pas avancer. En avril de cette année, nous sommes arrivés à une situation où les gens se sont levés et ont dit que nous ne pouvons pas continuer comme ça. Et comment pouvons-nous continuer? Nous devons comprendre quelle a été la raison pour laquelle les règles primitives de notre pays ont été dégradées.C'est notre plus grande tâche conceptuelle. Si tous les cas de corruption doivent être divulgués ou non? C'est une question sérieuse et à mon avis, chaque centime volé devrait être restitué. Certaines conditions sont nécessaires pour parvenir à un consensus national. Ceux qui ont quelque chose à rendre aux gens, s'ils reviennent, il y aura peut-être une sorte de pardon envers eux, mais sinon, ils devraient être punis. Notre pays a subi des pertes à la fois dans l'environnement politique interne et externe. Personne ne devrait penser qu'il peut voler et aller quelque part pour profiter de tout ça.Une telle chose est impossible ", a souligné Nikol Pashinyan.