Chers compatriotes,

Il y a 30 ans aujourd'hui, le peuple d'Artsakh a annoncé la création de la République du Haut-Karabagh par une déclaration adoptée par les autorités légitimes.

Par cette déclaration, les Arméniens d'Artsakh ont affirmé leur droit de disposer de leur vie et de leur avenir et de vivre librement. Cette décision a été renforcée par un référendum général organisé le 10 décembre de la même année. Ainsi, cette manifestation de la volonté du peuple, qui était le résultat du mouvement du Karabagh et avait commencé en 1988 et qui était fondé sur l'aspiration de notre peuple à la démocratisation et à la liberté, est devenue l'un des exemples de l'expression du droit des nations à l'autodétermination au XXe siècle.

Cette déclaration a été adoptée conformément à la lettre et à l'esprit de la législation de l'URSS et du droit constitutionnel, et a été irréprochable tant dans sa forme que dans son contenu.

Le peuple d'Artsakh a exercé son droit légal et toute violence à son encontre est dirigée contre l'humanité, la civilisation humaine, les droits naturels de l'homme.

C'était le cas du recours à la violence contre le peuple d'Artsakh immédiatement après la déclaration d'indépendance, la guerre, après laquelle le terme "conflit du Haut-Karabagh" est entré dans l'agenda des relations internationales. Le groupe de Minsk de l'OSCE a été créé, dont les trois pays coprésidents ont été dotés d'une mission de médiation visant à régler le conflit. Malheureusement, le conflit n'a pas été réglé, la violence a continué, atteignant sa manifestation la plus révoltante en 2020, en déclenchant la guerre contre la République d'Artsakh qui poursuivait l'objectif de résoudre le conflit par la force.

Cette guerre, malgré tous les efforts de l'adversaire, n'a pas atteint son but. Aujourd'hui, l'Artsakh, bien que blessé, est toujours debout et bénéficie du plein soutien et de l'assistance de l'Arménie et de tous les Arméniens.

Nous nous souvenons de tous nos martyrs qui sont tombés dans la lutte pour la liberté de l'Artsakh, et nous nous inclinons devant eux.

Le droit du peuple d'Artsakh à l'autodétermination est sacré. Il ne peut être suspendu par l'usage de la force. C'est pourquoi nous insistons aujourd'hui, dans toutes les plateformes internationales, sur le fait que le conflit du Haut-Karabagh n'est pas réglé. Les déclarations des États coprésidents en témoignent également. Le conflit attend son règlement global par le biais d'un processus de paix fondé sur les principes bien connus proposés par les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE.

À l'issue de ce processus, le statut de l'Artsakh devrait être définitivement déterminé sur la base du droit des nations à l'autodétermination. La reprise du processus de paix dans le cadre des coprésidents du Groupe de Minsk sera également un facteur important pour établir et maintenir la stabilité dans la région.

Nous comprenons bien qu'au XXIe siècle, les nations ne peuvent survivre, être compétitives, se développer sans des conditions favorables au progrès économique et scientifique. Par conséquent, la stabilité de l'environnement extérieur, la paix durable, deviennent réellement impératives pour tous les peuples de la région.

Chers compatriotes,

Je vous félicite tous à l'occasion de la Journée de la République d'Artsakh.

Je souhaite au peuple de l'Artsakh une bonne santé et une force d'âme solides. Je crois que l'Artsakh peut devenir le symbole de la paix durable et de la stabilité dans notre région.