Discours et messages
L'escalade de la situation par l'Azerbaïdjan a pour principal objectif de réduire à néant le processus de négociation et de perturber le déroulement des négociations à venir: Premier ministre
Une séance régulière du Cabinet a eu lieu, aujourd'hui, présidée par le Premier ministre Nikol Pashinyan.
Avant de discuter des questions à l'ordre du jour, le chef du gouvernement a évoqué la situation créée par le bombardement intensif des forces armées azerbaïdjanaises tôt le matin en direction de la localité de Sotk dans la province de Gegharkunik en Arménie, et a présenté les principaux objectifs de l'Azerbaïdjan pour aggraver la situation.
Dans son discours, Nikol Pashinyan a notamment déclaré:
"Chers participants à la réunion du Cabinet,
Cher peuple,
Aujourd'hui, vers 06h00, des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert des tirs d'artillerie intensifs en direction des positions militaires situées dans la localité de Sotk de la province de Gegharkunik de la République d'Arménie, frappant le territoire souverain de la République d'Arménie.
L'intensité du bombardement a quelque peu diminué après les actions de représailles adéquates et efficaces de l'Armée arménienne. Il y a 4 blessés de notre côté, je leur souhaite un prompt rétablissement.
Ces actions de la partie azerbaïdjanaise sont provocatrices et visent, entre autres, à annuler les progrès enregistrés lors des négociations qui se sont tenues du 1er au 4 mai à Washington. La provocation d'aujourd'hui vise également à perturber les négociations prévues dimanche à Bruxelles dans un format trilatéral, et à Chișinău le 1er juin dans un format quinquennal.
L'expérience montre que l'Azerbaïdjan n'a besoin du processus de négociation que pour une escalade et un motif de guerre, et que les escalades sont utilisées exclusivement pour annuler tout progrès réalisé dans les négociations.
C'est ce qui se passe actuellement. C'est ce qui se passe actuellement.
Les communiqués d'hier du ministère de la défense de l'Azerbaïdjan concernant la violation du régime de cessez-le-feu par notre armée sont fictifs. Ce type d'information est fabriqué pour aggraver la situation. Si l'escalade de la situation n'est pas la prédilection de l'Azerbaïdjan, tout incident local peut être rapidement résolu par la vérification et l'échange d'informations avec les contacts existants et les dispositions préventives.
Cela ne s'est pas produit hier pour une raison simple : aucun incident n'a été enregistré et la machine de désinformation azerbaïdjanaise a fabriqué la nouvelle a posteriori pour aggraver la situation. Et l'objectif principal de l'aggravation de la situation, je le répète, est d'annuler le processus de négociation et de perturber le déroulement des négociations ultérieures.
Mais ce n'est pas le seul objectif, le suivant est de détourner l'attention du public international et arménien du fait de l'installation d'un point de contrôle illégal dans le corridor de Latchine, en faisant oublier l'ancienne crise par la création d'une nouvelle crise dans un nouvel endroit.
C'est la tactique éprouvée de l'Azerbaïdjan. On a tenté de faire oublier l'agression de septembre en bloquant le corridor de Latchine avec de pseudo-activistes de l'environnement. On a tenté de faire oublier la crise humanitaire au Haut-Karabagh en franchissant la frontière de l'Arménie dans la région du village de Tegh. On a tenté de faire oublier la violation de la frontière dans la région de Tegh en installant un poste de contrôle dans le corridor de Latchine. En aggravant la situation à Sotk, ils tentent de faire oublier la mise en place d'un point de contrôle illégal dans le corridor de Latchine.
Malgré les tentatives de l'Azerbaïdjan, toutes ces questions restent naturellement à l'ordre du jour de nos priorités. La communication active avec la communauté internationale sur ces sujets doit se poursuivre.
Chers participants à la réunion du Cabinet,
Cher peuple,
Je dois également dire qu'à ce jour, je n'ai pas changé ma décision de faire le déplacement à Bruxelles pour les négociations de dimanche.
De plus, je souhaite répondre à la question suivante, qui, je suppose, dans un avenir proche, pourrait donner lieu à une tempête dans le scénario déjà connu si je me rends à Bruxelles. Quelle est la probabilité qu'un traité de paix soit signé avec l'Azerbaïdjan dimanche ? Malheureusement, je le répète, cette chance est très faible, car le projet d'accord bilatéral sur l'établissement de la paix et des relations interétatiques est encore très préliminaire et il est trop tôt pour parler de sa signature. D'un autre côté, nous avons pour mission d'amener ce document à maturité le plus rapidement possible et de le préparer à la signature.
Je dois souligner qu'avec les actions d'aujourd'hui, l'Azerbaïdjan remet en question les accords fondamentaux conclus au cours de cette période, qui ont été enregistrés le 6 octobre 2022 à Prague et le 31 octobre de la même année à Sochi. Ces documents soulignent que l'Arménie et l'Azerbaïdjan reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale sur la base de la déclaration d'Alma Ata de 1991. La question qui se pose dans ce contexte est la suivante : si l'Azerbaïdjan reconnaît l'intégrité territoriale de l'Arménie, pourquoi tire-t-il sur le territoire souverain de notre pays ? D'autant plus que selon la déclaration tripartite de Sochi de 2022, les parties doivent s'abstenir de recourir à la force et à la menace de la force.
Aujourd'hui, l'Azerbaïdjan a de nouveau violé de manière flagrante ces accords publics écrits et, d'une manière générale, il est difficile de se souvenir d'un document accepté conjointement que l'Azerbaïdjan n'a pas violé pendant cette période.
Chers participants à la réunion du Cabinet,
Cher peuple,
Depuis le début de la matinée, le ministère de la Défense publie des informations sur la situation pratiquement toutes les 15-20 minutes, parfois plus souvent.
Je vous demande instamment de suivre les informations officielles et de ne pas devenir un diffuseur de fausses informations azerbaïdjanaises et non azerbaïdjanaises. Le ministère de la défense continuera à publier des informations périodiques.
Je dois également dire qu'à l'heure actuelle, une baisse significative de la tension est enregistrée, mais il est encore trop tôt pour considérer que la situation est totalement stable. Je vous remercie. "