La séance ordinaire du cabinet, présidée par le Premier ministre Nikol Pashinyan, s'est tenue aujourd'hui.

Avant d'aborder les questions à l'ordre du jour, le Premier ministre a évoqué la séance du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la crise humanitaire dans le Haut-Karabakh résultant du blocage illégal du corridor de Latchine.

Le Premier ministre a indiqué:

"Chers participants à la réunion du cabinet,
Cher peuple,

Hier, le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une discussion urgente sur la crise humanitaire dans le Haut-Karabakh résultant du blocage illégal du corridor de Latchine. Si nous résumons la discussion, nous pouvons noter ce qui suit.

Tout d'abord, la fermeture du corridor de Latchine a été soulignée par la plus haute instance internationale. Bien sûr, il peut sembler étrange à l'opinion publique arménienne que je dise cela en me référant à la discussion au Conseil de sécurité, mais nous ne devons pas oublier que l'Azerbaïdjan insiste constamment et continuellement sur le fait que le corridor de Latchine n'est pas fermé.

Deuxièmement, la discussion au sein du Conseil de sécurité des Nations unies a confirmé l'existence d'une crise humanitaire au Haut-Karabakh et le fait que la vie et la sécurité de 120 000 personnes du Haut-Karabakh sont menacées.

Troisièmement, il a été souligné que l'Azerbaïdjan n'a pas mis en œuvre la décision de la Cour internationale de Justice d'assurer la circulation ininterrompue des personnes, des véhicules et des marchandises dans les deux sens à travers le corridor de Latchine.

Nous pouvons désormais constater que la vérité sur le blocage illégal du corridor de Latchine et la crise humanitaire qui en résulte dans le Haut-Karabakh a été soulevée au sein de la plus haute instance internationale. La communauté internationale a également lancé un appel collectif à l'Azerbaïdjan pour qu'il mette fin au blocage illégal du corridor de Latchine.

Bien entendu, cet appel n'a pas été mis en œuvre à l'heure actuelle et 22 camions transportant environ 400 tonnes de marchandises humanitaires attendent de pouvoir entrer dans le Haut-Karabakh par l'entrée du corridor de Latchine. Pendant ce temps, la situation humanitaire au Haut-Karabakh s'aggrave de jour en jour. Dans le même temps, les habitants du Karabakh qui effectuent des travaux agricoles signalent qu'ils se trouvent sous le feu des forces armées de l'Azerbaïdjan, qui visent à les priver de la possibilité de récolter.

D'une part, l'Azerbaïdjan a bloqué l'entrée de 100 tonnes de farine au Haut-Karabakh par le gouvernement arménien, d'autre part, il ne permet pas à la population du Haut-Karabakh de récolter ses céréales pour avoir de la farine. Il s'agit là d'un autre fait qui corrobore la thèse avancée par les experts internationaux selon laquelle l'Azerbaïdjan soumet les Arméniens du Haut-Karabakh à un génocide en les soumettant à la famine, et l'ouverture du corridor de Latchine devrait donc être considérée comme une mesure visant à prévenir le génocide. Je pense que la communauté internationale devrait se concentrer sur cette perception.

Dans le même temps, je dois répéter ce que j'ai dit précédemment, à savoir que la meilleure solution à la situation créée est la levée du blocage illégal du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan, le début du dialogue entre Stepanakert et Bakou dans le cadre d'un mécanisme international.

La République d'Arménie, pour sa part, continue de réaffirmer son engagement en faveur de l'agenda de la paix et appelle le Bakou officiel à s'abstenir de prendre des mesures visant à réduire à néant l'opportunité historique d'établir la paix".