Discours et messages
Le Premier ministre: nous avons reçu des informations fiables selon lesquelles il existe des plans visant à autoriser la sortie du Haut-Karabakh, mais à en interdire l'entrée
Une séance régulière du cabinet a eu lieu aujourd'hui, présidée par le Premier ministre, Nikol Pashinyan.
Avant d'aborder les questions à l'ordre du jour, le Premier ministre a évoqué le blocus illégal du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan et les processus qui se sont déroulés ces derniers jours.
Le Premier ministre a notamment declaré:
"Chers participants à la séance du Cabinet, chers citoyens,
Le blocage illégal du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan se poursuit et environ 400 tonnes de fret humanitaire destiné au Haut-Karabakh par le gouvernement de la République d'Arménie, le secteur privé et la France continuent d'attendre à l'entrée du corridor de Latchine. Dans le même temps, la situation humanitaire au Haut-Karabakh reste tendue. Le seul changement dans la situation est qu'un certain déplacement de citoyens ayant besoin de soins et d'autres a commencé à travers le corridor de Latchine par l'intermédiaire de la Croix-Rouge et des troupes de maintien de la paix de la Fédération de Russie au Haut-Karabakh.
Dans le même temps, nous avons reçu des informations fiables selon lesquelles il existe des plans visant à ouvrir unilatéralement le corridor de Latchine, c'est-à-dire à permettre la sortie du Haut-Karabakh, et non l'entrée. Je tiens à vous rappeler qu'à l'heure actuelle, de nombreux résidents du Haut-Karabakh se trouvent en République d'Arménie et ne peuvent pas retourner au Haut-Karabakh. Environ 5 000 d'entre eux se trouvent en Arménie en raison de la fermeture illégale du corridor de Latchine depuis décembre de l'année dernière, et 30 000 autres en raison du non-respect du point 7 de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020. Permettez-moi de vous rappeler que disposition 7 de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 indique: les personnes déplacées à l'intérieur du pays et les réfugiés retourneront sur le territoire du Haut-Karabakh et dans les régions environnantes sous la responsabilité du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Le non-respect de cette disposition et d'autres faits prouvent continuellement que l'objectif principal de l'Azerbaïdjan est de déplacer les Arméniens du Haut-Karabakh par le biais d'un nettoyage ethnique, que ce soit en les affamant, en menant des opérations militaires ou en prenant d'autres mesures. Les informations dont nous disposons prouvent que Bakou ne cesse de torpiller le dialogue avec Stepanakert par divers moyens, en tentant d'en faire porter la responsabilité au Haut-Karabakh.
La position de la République d'Arménie reste la même. Les questions liées aux droits et à la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh doivent être abordées dans le cadre du dialogue entre Bakou et Stepanakert, dans le cadre du mécanisme international. Dans ce contexte, la mise en œuvre de la disposition 7 de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 est également importante, qui, je tiens à le souligner, prévoit le retour des réfugiés et des personnes déplacées non seulement sur le territoire du Haut-Karabagh, mais aussi dans les régions adjacentes. Cela signifie que non seulement les Arméniens de Hadrut, de plusieurs villages de Martakert, de plusieurs villages de Martuni, mais aussi de Getashen, Martunashen, Shahumyan et d'autres régions devraient avoir la possibilité de rentrer chez eux dans la dignité et la sécurité.
Dans le même temps, je tiens à souligner l'engagement de la République d'Arménie en faveur de l'agenda de la paix. Je dois vous informer que nous avons envoyé à la partie azerbaïdjanaise nos nouvelles propositions pour un traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Je vous remercie. "