Discours et messages
Le Premier ministre Nikol Pashinyan a évoqué l'évolution récente de la situation dans le Haut-Karabakh
Cher peuple,
Chers compatriotes,
Nous venons d'apprendre par les sources d'information officielles du Haut-Karabakh que les autorités du Haut-Karabakh ont accepté la proposition du commandement des troupes russes de maintien de la paix concernant la cessation des hostilités. Il s'agit des opérations militaires qui ont commencé à la suite de l'attaque lancée par l'Azerbaïdjan hier après-midi.
Bien sûr, nous avons pris connaissance du texte, et comme la République d'Arménie n'a en aucune façon participé à l'élaboration de ce texte et n'a pas été partie prenante aux discussions, la première observation est que le texte mentionne les forces armées de la République d'Arménie et parle des unités restantes des forces armées de la République d'Arménie au Haut-Karabakh.
Tout d'abord, ce fait n'est pas très compréhensible pour nous, dans les conditions où nous avons dit à plusieurs reprises que depuis août 2021, la République d'Arménie n'a pas d'armée dans le Haut-Karabakh, mais en tout cas, nous prenons note de cette déclaration et de son acceptation par les autorités du Haut-Karabakh.
La question suivante que je souhaite aborder est celle de la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh, et l'on suppose logiquement que si les forces de maintien de la paix ont fait une telle proposition, cela signifie qu'elles ont accepté pleinement et sans réserve l'obligation d'assurer la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh, ce qui signifie qu'elles doivent assurer toutes les conditions nécessaires pour préserver le droit des Arméniens du Haut-Karabakh à vivre dans leurs maisons, sur leurs terres, dans la dignité et en toute sécurité. Et j'ai l'impression qu'avec cette déclaration, ils assument pleinement cette responsabilité. Bien que nous ayons toujours été d'avis que cette responsabilité incombe essentiellement à la mission de maintien de la paix de la Fédération de Russie en vertu de la Déclaration tripartite du 9 novembre 2020, nous espérons qu'en prenant une telle mesure, le contingent de maintien de la paix de la Fédération de Russie remplira pleinement ses obligations, au sujet desquelles, vous le savez, nous avons émis quelques réserves au cours de la période précédente.
Par ailleurs, ma réaction est que la mention du nom de la République d'Arménie dans un texte qui n'a rien à voir avec la République d'Arménie justifie mon hypothèse, mon approche et mon évaluation d'hier selon lesquelles l'un des objectifs de l'attaque contre le Haut-Karabakh était d'impliquer la République d'Arménie dans des opérations militaires. Et, bien sûr, mon évaluation est que s'il était possible d'impliquer la République d'Arménie dans des opérations militaires, sa cible principale serait l'indépendance et la souveraineté de la République d'Arménie.
Et en ce sens, mon évaluation a au moins un droit d'existence très sérieux, au moins dans le contexte des événements d'aujourd'hui, mais c'est aussi mon évaluation et ma conviction dans un certain sens. Quoi qu'il en soit, je le répète, nous prenons note de ce qui s'est passé et nous continuerons à suivre l'évolution de la situation.
Les dernières informations que j'ai réussi à obtenir du Haut-Karabakh sont que l'intensité des opérations militaires a fortement diminué, je ne peux pas dire qu'elle est devenue nulle, mais elle a fortement diminué. Nous espérons que l'escalade militaire ne se poursuivra pas car, en particulier dans ces circonstances, la stabilité et la cessation des hostilités sont très importantes. Nous continuerons à suivre l'évolution de la situation et si nous avons une évaluation supplémentaire ou quelque chose à dire à ce sujet, nous vous en ferons part.
La question la plus importante est que le droit des Arméniens du Haut-Karabakh à vivre dans leurs maisons est pleinement garanti par la Fédération de Russie. Sur le plan pratique, nous suivrons les événements et, bien sûr, nous échangerons également des vues avec nos partenaires internationaux au sujet de cette situation et si nous aurons des évaluations supplémentaires ou quelque chose à dire, nous vous en ferons part sans aucun doute.
Merci, c'est tout pour ce moment.