Discours et messages
Le Premier ministre a évoqué la situation humanitaire et militaro-politique établie au Haut-Karabakh
Une séance régulière du cabinet s'est tenue aujourd'hui, présidée par le Premier ministre Nikol Pashinyan.
Avant d'aborder les questions à l'ordre du jour, le Premier ministre a évoqué la situation humanitaire et militaro-politique établie au Haut-Karabakh.
Le Premier ministre a notamment déclaré:
"Avant d'aborder l'ordre du jour de la séance du cabinet, je voudrais parler de la situation humanitaire et militaro-politique établie dans le Haut-Karabakh. Bien entendu, il faut noter que la situation reste extrêmement tendue et que la crise humanitaire se poursuit.
Nous sommes en contact permanent avec nos partenaires du Haut-Karabakh et, suite aux discussions que nous avons eues ce matin, nous pouvons affirmer qu'il existe certains espoirs d'une évolution positive de la situation. C'est l'évaluation d'un certain nombre de nos partenaires au Haut-Karabakh, que nous partageons également, dans un certain sens.
Qu'entendons-nous lorsque nous disons qu'il y a des espoirs d'évolution positive ? Nous voulons dire que les habitants des localités du Haut-Karabakh, nos compatriotes, peuvent avoir une réelle opportunité de retourner chez eux. Nous constatons que la situation est dynamique et changeante, c'est-à-dire que les informations dont nous disposons à l'heure actuelle peuvent changer en l'espace d'une demi-heure.
Mais il est très important qu'à tout moment, nous disposions d'informations précises sur ce moment et d'une certaine compréhension de la dynamique. On peut également espérer une amélioration de la situation humanitaire. Il n'est pas exclu que des livraisons plus importantes d'aide humanitaire entrent aujourd'hui dans le Haut-Karabakh.
Je ne peux tout simplement pas donner plus de détails, car il existe certains accords dont la mise en œuvre devrait commencer dès maintenant. Je ne peux pas dire si elle commencera ou non, mais il y a certains accords, c'est certain. Une fois encore, je demande à nos compatriotes et aux membres du cabinet de tenir compte du fait qu'il s'agit d'un processus dynamique. Je tiens également à clarifier une fois de plus notre position concernant le transfert éventuel de nos compatriotes du Haut-Karabakh vers la République d'Arménie.
Nous estimons que cela se produira et peut se produire lorsqu'il sera établi qu'il est impossible pour nos compatriotes de rester dans le Haut-Karabakh, c'est-à-dire si la situation perdure. Oui, nous évaluons que cette impossibilité existe à l'heure actuelle. En d'autres termes, si la situation ne s'améliore pas, cette question sera à l'ordre du jour de chacun d'entre nous, mais je tiens également à informer notre public que le 19 septembre, c'est-à-dire le jour du lancement des opérations, j'ai donné instruction au Vice-Premier ministre Tigran Khachatryan de discuter avec ses collègues du gouvernement pour savoir comment, avec quoi et où nous soutiendrons nos compatriotes dans le cas d'un éventuel afflux de personnes vers la République d'Arménie.
J'en ai également parlé dans mon discours de hier. Plus de 40.000 logements ont été préparés. Nous parlons également de lieux d'hébergement, de soins de santé, de nourriture, etc. En d'autres termes, nous pouvons dire que nous sommes prêts et que nous continuons à nous préparer, mais je tiens à répéter que cette décision a été prise en accord avec les partenaires du Haut-Karabakh.
Il est également important de souligner que notre plan "a" ne consiste pas à dépeupler le Haut-Karabakh, c'est-à-dire que l'évacuation de nos compatriotes du Haut-Karabakh n'est pas notre plan "a", nous devons tout faire pour que nos compatriotes, les résidents du Haut-Karabakh, aient la possibilité de vivre chez eux sans crainte, dans la dignité et en toute sécurité. Et en fait, l'accent principal qui a été mis au Conseil de sécurité des Nations unies, sur lequel il y avait pratiquement un consensus, était sur ce point, et nous devrions être guidés par cette logique.
Chers collègues, cher peuple, bien sûr, d'un autre côté, je ne peux pas m'empêcher de remarquer qu'il faut noter qu'une guerre hybride est en cours contre la République d'Arménie dans le domaine de l'information. À cet égard, je pense que nous devrions être plus attentifs et maintenir une communication plus active avec le public. Il est très important de préserver la crédibilité des informations officielles, c'est-à-dire que ce que nous disons doit être mesuré, vérifié et revérifié plusieurs fois, puis publié.
Mais d'un autre côté, par exemple, j'ai parlé hier de la menace qui pèse sur la vie de la population civile. Mon évaluation d'hier soir était, et cette évaluation s'est légèrement améliorée aujourd'hui, très légèrement, qu'il n'y a pas de menace directe pour la vie de la population civile à l'heure actuelle. Mais je le répète, il faut noter que la situation est dynamique et peut changer à tout moment, même si je le répète, je n'aurais pas fait cette déclaration si je ne voyais pas certaines tendances dans la dynamique qui permettent de faire une telle déclaration.
Mais je le répète, la situation est changeante, je ne peux pas dire qu'elle est stable, et dans les cas individuels, lorsque l'on parle de la population civile, cela ne signifie pas qu'aucun incident ne peut se produire à n'importe quel endroit. Il s'agit d'une évaluation générale de la situation. Nous devons également poursuivre notre coopération active avec les médias, afin que les gens reçoivent les informations correctes, car dans cette situation émotionnelle, toute information négative peut avoir un impact négatif sur la situation et la prise de décision, et il est donc très important que nous évaluions la situation sur la base d'informations vérifiées.
Je le répète une fois de plus : la République d'Arménie est préparée depuis le premier jour où la situation est survenue. Nous avons réalisé, nous avons pris en compte qu'une telle situation pouvait se produire. Lorsque nous disons que nous nous sommes préparés, nous l'avons fait en fonction de nos capacités et de notre logique, et nous pouvons faire plus, nous ne ménagerons pas nos efforts. Mais je le répète, j'ai abordé les questions dans mon intervention d'hier, et en fait, je peux confirmer tout ce que j'ai dit hier, parce que les discussions que nous avons eues ce matin, les informations que nous avons reçues, nous donnent l'espoir que nous pouvons vraiment avoir une dynamique positive.
Nous suivrons les informations au cours de la journée, et je pense qu'en fin de journée, peut-être encore une fois, si nécessaire, je pourrai intervenir à l'antenne et informer le public si les évaluations de la matinée ont changé et comment".