Le Premier ministre Nikol Pashinyan a participé au Sommet "BRICS+" à Kazan, auquel ont également participé près de quatre douzaines de chefs d'État et de représentants.
Le Premier ministre Pashinyan a prononcé un discours dans lequel il a notamment déclaré :

"Cher Vladimir Vladimirovitch,
Chers chefs des délégations,
Chers collègues,

Je voudrais tout d'abord vous remercier de m'avoir invité à participer à la réunion du format Outreach/BRICS Plus et exprimer ma gratitude au président de la Fédération de Russie pour son hospitalité et pour avoir organisé le sommet d'aujourd'hui à un niveau élevé.

Le thème de la réunion d'aujourd'hui est " Les BRICS et le Sud global - pour construire ensemble un monde meilleur ", et le projet de transport et de communication " Carrefour de la paix " annoncé par le gouvernement de la République d'Arménie s'inscrit parfaitement dans ce contexte.

L'essence du projet est la suivante : l'Arménie est prête à organiser le passage de véhicules, de marchandises, de passagers, d'oléoducs et de câbles à travers son territoire. Il s'agit de l'itinéraire le plus court entre la mer Noire et le golfe Persique à travers les territoires de la République islamique d'Iran, de la République d'Arménie et de la Géorgie (direction nord-sud), ainsi que de l'itinéraire le plus court entre la mer Caspienne et la mer de Marmara à travers les territoires de la République d'Azerbaïdjan, de la République d'Arménie et de la Turquie (direction est-ouest).

La direction est-ouest peut naturellement aussi être utilisée pour les liaisons de transport et de communication entre la République d'Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhitchevan de la République d'Azerbaïdjan. Compte tenu de cette approche, nous avons proposé à l'Azerbaïdjan des mécanismes visant à simplifier les procédures de contrôle frontalier et douanier, ainsi que des mesures de sécurité supplémentaires, basées sur le respect total de la juridiction et de la souveraineté des deux pays.

Je voudrais souligner une fois de plus que la République d'Arménie est capable d'assurer et assurera pleinement la sécurité du passage des marchandises, des ressources, des véhicules et des personnes sur son territoire. C'est notre souhait, notre obligation, et nous le garantissons et le garantirons toujours.

Toutes les déclarations selon lesquelles l'Arménie a accepté la participation d'un pays tiers pour assurer la sécurité des communications sur son territoire souverain, ou que cela est stipulé dans un quelconque document, sont fausses.

Chers chefs et membres des délégations,

Hier, le Parlement de la République d'Arménie a ratifié le " Règlement sur les activités conjointes de la Commission pour la délimitation des frontières de l'État et la sécurité des frontières entre la République d'Arménie et la République d'Azerbaïdjan et de la Commission d'État pour la délimitation des frontières de l'État entre la République d'Azerbaïdjan et la République d'Arménie ".

Après l'entrée en vigueur du document mentionné dans les deux pays, nous serons en mesure d'activer le processus de délimitation de la frontière d'État entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, sur la base des principes fondamentaux de la déclaration d'Alma-Ata de 1991. Je voudrais particulièrement souligner que la décision de la Cour constitutionnelle d'Arménie concernant ce document juridique a finalement dissipé toutes les inquiétudes et éliminé tous les arguments concernant l'existence de prétendues revendications territoriales sur les pays voisins dans la Constitution de l'Arménie, en déclarant que de telles interprétations sont sans fondement et illégitimes.

Chers collègues,

L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont tous deux annoncé à plusieurs reprises ces derniers mois que le projet de traité " Sur l'établissement de la paix et des relations interétatiques entre la République d'Arménie et la République d'Azerbaïdjan " avait été convenu par au moins 80 à 90 pour cent. Les formulations concernant la reconnaissance mutuelle de l'intégrité territoriale de l'autre, l'absence de revendications territoriales de l'autre et l'obligation de ne pas présenter de telles revendications à l'avenir, le respect du principe de non-recours à la force et à la menace de la force, la non-ingérence dans les affaires intérieures de l'autre, l'établissement de relations diplomatiques et la création de mécanismes bilatéraux pour l'exécution des obligations assumées par les parties au traité de paix ont déjà été pleinement approuvées.

Notre évaluation est la suivante. Le contenu qui a été convenu dans le projet de traité formule, aborde et résout toutes les questions fondamentales qui sont nécessaires pour créer une base solide pour la paix et la régulation des relations entre la République d'Arménie et la République d'Azerbaïdjan, et nous suggérons à l'Azerbaïdjan de signer ce traité.

Nous vous remercions pour votre attention. "