Cher peuple, chers citoyens de la République d'Arménie,

L'année 2024 est désormais devenue une histoire. Mais cette histoire est différente dans son essence et son contenu. L'idéologie de l'«Arménie réelle» a vu le jour en 2024 et se trouve aujourd'hui devant chacun d'entre vous.

C'est un tournant pour notre histoire, parce qu'avec cette idéologie, il est proposé de regarder non pas tant notre parcours passé, mais aussi notre avenir, et avant tout notre avenir. L'idéologie de l'Arménie réelle propose de regarder notre État, sa signification opérationnelle, nos relations internes et externes, notre région et le monde d'un point de vue différent, elle suggère que nous nous regardions comme un ensemble collectif et chacun de nous regardait lui-même, ses relations avec sa patrie, la République d'Arménie, d'un point de vue différent.

L'Arménie réelle est la base conceptuelle, idéologique et la justification de notre Agenda pour la paix, et je tiens à le dire sans ambiguïté que, sans l'idéologie de l'Arménie réelle, la mise en œuvre de l'Agenda pour la paix est impossible.

Aujourd'hui, de nombreuses personnes se posent une question compréhensible: dans quelle mesure l'idéologie de l'Arménie réelle et l'Agenda pour la paix qui en découle sont-ils réalisables et réalistes ?

Le 31 mars 2018, sur décision du Parti «Contrat civil» et après consultation d'autres partenaires, je vous ai présenté le plan et le concept d'établissement du pouvoir du peuple en Arménie, de mise en œuvre d'un changement de pouvoir, finalement d'une Révolution, et au moment de la présentation de ce concept, la grande majorité des Arméniens, aussi souhaitable qu'il puisse être, le considérait tout autant comme irréaliste, essentiellement impossible.

Mais la Révolution de velours populaire et non violente s'est produite grâce au courage, à la cohérence, à la prudence, à une stratégie et à une tactique précises adoptées à l'avance, mais aussi à la flexibilité et à la créativité, ainsi qu'au soutien de chacun d'entre vous.

Dans le cas de l'Agenda pour la paix, la situation n'est évidemment pas la même, car sa réalisation ne dépend pas uniquement de notre peuple et de notre Gouvernement.

Mais les deux situations se ressemblent dans la mesure où je propose de discuter et de se concentrer sur ce que nous faisons et non sur ce que disent les autres, et c'est, sinon un gage de réussite, du moins une condition essentielle.

C'est ainsi que nous avons agi en avril-mai 2024, lorsque j'ai tout d'abord présenté le concept d'Arménie réelle à la tribune de l'Assemblée nationale, et que notre Gouvernement, avec le soutien de la majorité parlementaire et du peuple, a pu faire preuve de suffisamment de volonté et de détermination pour entamer ce que je considère comme un processus fatal de délimitation de la frontière dans la section Berkaber-Kirants-Voskepar.

Cher peuple, malgré toutes les critiques, le processus de délimitation est une histoire de réussite, une pierre angulaire essentielle de l'indépendance, de la sécurité et du bien-être de notre pays. Allez voir de vos propres yeux le Kiranz délimité et vous comprenez ce que nous entendons par indépendance, sécurité, ce que nous entendons par «Arménie réelle» et «Agenda pour la paix».

Je sais qu'il existe aujourd'hui de nombreux problèmes dans de nombreux foyers, communautés et localités. Le Gouvernement a proposé des moyens de résoudre nombre d'entre eux et a apporté des solutions concrètes, mais beaucoup d'entre eux restent non résolus, et nous allons nous en occuper en profondeur de manière cohérente.

Mais dans ce discours du Nouvel An, je n'aborde aucun de ces problèmes, non pas parce que je ne veux pas les enregistrer , je ne comprends pas profondément leur importance, mais aujourd'hui, je veux simplement souligner le fait que nous sommes, et que nous sommes toujours, à un carrefour, devant un choix stratégique et historique, et notre perception substantielle de toutes les autres questions dépend de ce choix.

L'Arménie réelle, c'est-à-dire la République d'Arménie avec une superficie de 29743 kilomètres carrés, devrait être l'idéologie directrice non seulement pour le Gouvernement et la majorité parlementaire, mais aussi pour chaque citoyen de la République d'Arménie, et la perception clé de cette idéologie est que l'État est un instrument pour assurer la sécurité, le bien-être, le bonheur et le développement de ses citoyens, et rien d'autre. Et rien d'autre, même si cela couvre pratiquement tout, et que tout s'inscrit dans les concepts que j'ai énumérés ci-dessus, et qu'il existe un moyen d'atteindre cet objectif de sécurité, de bien-être, de liberté, de bonheur, de préservation de l'identité et de développement: l'éducation et le travail, le travail et l’éducation. L'éducation et le travail, ainsi que l'idéologie de l'Arménie réelle, ses nuances et ses dilemmes, ses défis et ses opportunités, pour une compréhension plus complète et plus détaillée, car je suis convaincu que tous les problèmes que nous avons et que nous avons eus dans le domaine de la politique étrangère et intérieure, dans l'économie et l'administration de l'État, dans les domaines juridique, public et politique, y compris le vide idéologique sont le résultat d'une absence ou d'un manque de préparation.

Cher peuple, chers citoyens,

C'est mon septième message de Nouvel An au poste de Premier ministre de la République d'Arménie. Ces messages ont été adressés dans des situations différentes, avec des humeurs différentes, de l'euphorie à la tristesse, mais elles étaient toutes basées sur un objectif stratégique: trouver la voie et la formule non seulement pour le développement, mais aussi pour la durabilité de notre État et de notre statut d'État, de notre indépendance et de notre souveraineté.

Et j'en suis convaincu, aujourd'hui, je suis convaincu que cette formule et cette idéologie ont été trouvées, et c'est l'idéologie de l'Arménie réelle qui nous donne l'opportunité d'avancer, qui nous donne l'opportunité de mettre en œuvre le programme de perpétuation de l’État et de l’indépendance et la mise en œuvre réussie de cet agenda dépend également de la mesure et de la manière dont nous travaillerons, de la mesure et de la manière dont nous apprendrons à avoir un État, à avoir un État durable.

Le travail et l'éducation consistent à se changer et à se transformer, à devenir plus instruits, plus compétitifs, plus informés, plus perspicaces, en fonction des besoins découlant du programme de développement durable de l'État.

Nous devons nous changer et nous transformer, chers citoyens de la République d'Arménie, nous devons chérir et protéger nos valeurs, notre identité, et nous devons nous changer et nous transformer. C'est le point essentiel de mon message à la fin de 2025, et le fait que nous accueillons 2025 dans un environnement nettement plus pacifique, nettement plus stable, nettement plus sûr, nettement plus indépendant, nettement plus souverain, nettement plus confiant qu'auparavant, tout cela est un résultat de la stratégie de l'Arménie Réelle, du travail et de l'éducation, du changement et de la transformation.

Nous devons évaluer ce résultat et nous devons le développer, mais pour ce faire, nous devons d'abord reconnaître ce résultat, nous devons d'abord le voir. 2024 a été l'année la plus paisible et la plus calme pour notre pays par rapport aux vingt dernières années et ce fait devrait vraiment être analysé profondément et sérieusement. Sur cette base, nous devrions avoir la prochaine année plus paisible et plus calme, puis la troisième année plus paisible et plus calme, puis le quinquennat, puis la décennie, puis le centenaire et ainsi de suite. Nous sommes sur cette voie, et c'est la voie qui nous guidera et par laquelle nous serons guidés.

Gloire aux martyrs et Vive la République d'Arménie.
Vive la République d’Arménie et Joyeuse Année !