Communiqués de presse
«Nous n'avons plus l'ordre du jour de l'Arménie et l'ordre du jour de la Diaspora, nous avons maintenant un ordre du jour national dont l'objectif est d'atteindre les objectifs nationaux»: Nikol Pashinyan a rencontré des représentants de la communauté arménienne d'Iran
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À la fin du premier jour de sa visite officielle en Iran, le Premier ministre Nikol Pashinyan, accompagné de son épouse et de la délégation du Gouvernement, a rencontré des représentants de la communauté arménienne d’Iran. La rencontre a eu lieu à l'union sportive et culturelle «Ararat» de Téhéran. Des milliers d'Irano-Arméniens étaient présents à la rencontre avec le Premier ministre Pashinyan.
Saluant les représentants de la communauté irano-arménienne, Nikol Pashinyan a notamment déclaré:
«Fiers Arméniens d’Iran,
Je vous salue tous. C’est un grand honneur pour moi d’être ici dans une atmosphère arménienne, propre et familiale. Je veux dire que je vous aime tous, je suis fier de vous tous, je suis fier de votre esprit, je m'incline devant vous tous pour le fait que vous, vivant loin de votre patrie, avez pu créer une telle atmosphère. Cela témoigne du fait qu’être citoyen iranien n’est pas contradictoire avec votre identité arménienne.
Bien sûr, pendant les journées révolutionnaires d’avril-mai, je n’ai eu aucune chance de suivre ce qui se passe dans nos communautés, en particulier dans la communauté irano-arménienne, mais je sais aussi que toute la communauté suivait de près les événements en Arménie. Je dirai sûrement que, chers compatriotes, vous êtes un participant et un auteur de la révolution populaire qui a eu lieu en République d'Arménie. Peu importe qui a été physiquement ces jours-là en Arménie, ces changements n'auraient pas eu lieu sans votre soutien.
Oui, chacun de vous, avec son amour et son attention, a participé à notre révolution de Velours et la victoire de cette révolution est la victoire personnelle de chacun de vous car cette victoire a apporté l'unité au peuple arménien et cette unité ne sera jamais détruite.
Je veux constater clairement: oui, il peut y avoir des discussions, des débats, des approches et des points de vue différents sur des questions concernant la Diaspora en Arménie, mais je veux formulé une tâche concrète pour nous tous, tout d’abord, bien sûr, pour moi et pour notre gouvernement: il faut exclure les actions qui pourraient jeter un doute sur l'unité nationale que le peuple arménien a aujourd'hui en Arménie, en Iran et dans le monde entier. Cette unité est en dehors de tout intérêt politique, notre unité nationale est la plus importante et nous servons tous cette unité nationale.
Je voudrais exprimer tout mon respect et toute ma gratitude au club «Ararat», qui a créé un foyer arménien ici depuis de nombreuses années, grâce aux efforts individuels, aux efforts de la communauté, aux efforts de groupes et aux efforts des parties. C’est vraiment notre fierté à tous, Je vous remercie, chers participants et organisateurs du club «Ararat». Je souligne que ce service est unique, non seulement pour la communauté arménienne d’Iran, mais également pour les Arméniens et pour la République d’Arménie.
Je tiens également à souligner l'importance du service offert par le diocèse irano-arménien de l'Église apostolique arménienne, l'Église catholique arménienne, l'Église évangélique arménienne. Le fait que nous soyons tous réunis ici sous un même toit souligne qu’un nouveau chapitre a été ouvert pour l’histoire de notre peuple et que chacun de nous a sa part dans l’écriture et la création de ce chapitre de notre histoire.
La plus grande mission de notre révolution et de notre gouvernement est que chacun de nous croie non seulement en l'avenir de notre patrie, notre peuple, mais aussi soit confiant que nous marcherons victorieux au 21e siècle. C'est une nouvelle marche nationale avec laquelle nous devrions ouvrir une nouvelle page de l'histoire de notre pays.
Je vous remercie pour votre fidélité aux valeurs portées par la révolution de Velours. Notre tâche commune est: nous n'avons plus l’ordre du jour de l'Arménie et de la Diaspora, nous avons un ordre du jour national dont l'objectif est de réaliser nos buts et nos rêves nationaux.
Je l'ai dit à plusieurs reprises. Pendant longtemps, dans nos souffrances et nos tourments, notre peuple a rêvé de nouvelles victoires, d'un nouveau bonheur et d'une nouvelle unité. Je tiens à dire que le moment est venu de donner vie aux rêves et votre présence actuelle témoigne du fait que nous sommes unis sur la voie de la réalisation de ces rêves que ce soit le développement de l'Arménie, la réalisation de la juste demande du peuple de l'Artsakh, la réalisation de nos rêves.
Nous devons construire notre propre avenir de nos propres mains, comme ce fut le cas lors de la construction de notre présent. Notre destin n’est plus à l’Est,ni au Nord ni au Sud, mais entre nos mains et en tant que citoyens dignes, nous devons prendre en main notre destin et en tant que nation, nous devons lutter pour de nouvelles victoires. Mais je tiens également à souligner que la réalisation de ces rêves dépend de chacun, en particulier de moi-même et du gouvernement.
Votre mission spécifique d’aujourd'hui a été accomplie, parce que la rencontre me donnait tellement d’énergie qu’après mon retour en Arménie, je serai plein d’ardeur au double, au triple dans l’accomplissement de ma mission. Je voudrais vous remercier pour cette rencontre et cette atmosphère.
Et donc,
Vive la liberté!
Vive la République d'Arménie!
Vive l'amitié arméno-iranienne!
Vive nous et nos enfants qui vivent et vivront comme des enfants dignes et victorieux d'un peuple digne, victorieux et fier. Merci!».
Le Premier ministre Pashinyan a ensuite répondu à plusieurs questions concernant le renforcement des relations entre l’Arménie et la Diaspora, la visite en Iran et les résultats des négociations, les priorités du gouvernement arménien, le règlement du conflit du Haut-Karabakh, les relations arméno-turques et d’autres sujets.
Nikol Pashinyan a répondu aux questions concernant le règlement du conflit du Haut-Karabagh, dont la sténographie est présentée ci-dessous:
Question: Monsieur le Premier ministre, Nikol Pashinyan, soyez le bienvenu. Tout d’abord, que pouvez-vous dire au sujet des relations arméno-turques, dont vous ne parlez pas beaucoup dans vos discours. Deuxièmement, les publications des médias sur les récentes rencontres entre Mnatsakanyan et Mammadyarov ont le caractère général. Est-ce que ces rencontre étaient comme une cérémonie de bienvenue ou il y a des accords conclus que vous pouvez dire à ce public?
Premier ministre Nikol Pashinyan: Sur la rencontre Mnatsakanyan-Mammadyarov. Je ne sais pas pourquoi vous n'avez pas mentionné mes rencontres avec Aliyev. Je peux vous dire ce qui suit: en fait, j'ai publiquement dit ce que j'avais à dire sur la portée des rencontres. J'espère qu'il n'est pas nécessaire de le dire et vous le savez tous. Parfois, il y a des jugements et des publications absurdes. En d'autres termes, veulent-ils dire que par le pouvoir du peuple et son mandat, nous avons atteint les postes gouvernementaux pour agir contre notre patrie et notre peuple? Où est cette logique, quelqu'un peut-il expliquer?
En ce qui concerne les accords concrets. L'accord est le suivant: nous devrions discuter des possibilités de règlement pacifique du conflit. Est-ce que je vois de telles possibilités aujourd'hui? Et puis-je dire que je vois des progrès dans ces conversations? Malheureusement, je ne peux pas le dire pour une raison simple, parce que vous savez récemment que cette conversation a eu lieu lorsque les représentants internationaux nous ont demandé: Et vous êtes prêt à faire des concessions? Nous leur répondons clairement, nous disons: mais qui vous a dit que c’est nous qui devrions d'abord répondre à cette question? Demandez-vous à l'Azerbaïdjan s'ils sont prêts à faire des compromis ou s'ils ne sont pas prêts à faire des compromis? Nous ne répondrons à cette question que lorsque l'Azerbaïdjan aura répondu clairement à cette question. Nous pouvons maintenant clairement expliquer pourquoi l’Azerbaïdjan devrait d’abord répondre à cette question. Parce que c’est l’Azerbaïdjan qui parle chaque jour avec des menaces à propos du règlement de la question du Karabakh et à nous. Et je dis que si quelqu'un pense qu'il peut résoudre le problème du Karabakh avec la menace ou la force, il se trompe gravement. Mais il se trompe gravement parce que en disant cela que l’affaire ne concerne pas seulement les citoyens de la République d'Arménie et de la République d'Arménie, mais également tous les Arméniens, qui sont aujourd'hui plus unis que jamais. Et en cas de menace pour le Karabagh, cette unité sera doublée, triplée, décuplée et deviendra une force beaucoup plus puissante qu'aujourd'hui. Personne ne devrait en douter.
En ce qui concerne les relations arméno-turques, malheureusement, la position des autorités turques ne nous permet pas de parler sérieusement de cette question car la Turquie lie continuellement ses relations bilatérales à la question du Karabagh, à savoir les relations Arménie-Karabagh-Azerbaïdjan. Et donc, malheureusement, nous ne pouvons pas avoir la base de l'optimisme jusqu'à ce que la situation soit telle, bien que nous ayons dit et nous disons que nous sommes prêts à discuter de ces relations sans conditions préalables. Cela signifie toutefois que la Turquie ne devrait pas non plus avoir de conditions préalables, mais aujourd'hui, elle a une condition préalable, et cette condition préalable est liée à la question du Karabagh. Et dans ce contexte, je tiens à dire que la question de la reconnaissance internationale du génocide arménien est de la plus grande importance pour nous. Mais maintenant, une question peut se poser: « Et maintenant, vous dites que vous êtes prêt pour des relations sans conditions préalables et accusez la Turquie d’avoir une condition préalable et vous parlez du génocide. Ne s'avère-t-il pas qu'il s'agit également d'une condition préalable?» Nous disons très clairement que la question de la reconnaissance internationale du génocide n’est pas une affaire de relations entre l’Arménie et la Turquie, mais la question de la lutte contre les génocides et de l’ordre du jour de la sécurité mondiale et nous considérons la question de la reconnaissance internationale du génocide arménien comme notre contribution à la sécurité mondiale et à la lutte mondiale contre les génocides. Nous continuerons donc à rechercher la reconnaissance du génocide arménien et du droit de l'Artsakh à l'autodétermination. Je tiens à dire que l’une des priorités de notre gouvernement est de soulever la question que le Karabakh est un sujet du processus de négociation. Et nous avons convenu que nous devrions rencontrer le Président de l'Azerbaïdjan dans un proche avenir. Ce sera un rencontre sans ordre du jour, mais l'une des étapes clés de cette rencontre sera la discussion sur le format des négociations, ce qui signifie que ces discussions ne peuvent être considérées comme des négociations officielles tant que nous ne sommes pas parvenus à un accord sur ce format parce que j'ai dit que je parlais au nom de la République d'Arménie parce que je suis Premier ministre de la République d'Arménie et que je ne parle pas au nom de la République d'Artsakh parce que la République d'Artsakh a son pouvoir, son président, son gouvernement et les autorités de l'Artsakh devraient parler au nom de l'Artsakh dans le processus de négociation. Et cela est très important et nous devons tout faire afin que le Karabagh puisse avoir un nouveau niveau du statut de participant dans le processus de négociation.