Communiqués de presse
Nous ne devons pas entreprendre des actions qui sont souhaitables pour les élaborateurs du scénario d'escalade militaire: Le Premier ministre a évoqué la situation dans le corridor de Latchine
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Au début de la réunion du Cabinet, le Premier ministre Nikol Pashinyan a évoqué la situation créée dans le corridor de Latchine. Le Premier ministre a notamment indiqué:
"Chers participants à la réunion du Cabinet,
Chers citoyens,
Le blocus illégal du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan se poursuit depuis 32 jours déjà. Lundi, le fonctionnement de la ligne électrique fournissant de l'énergie électrique au Haut-Karabakh depuis la République d'Arménie a été interrompu. La panne s'est produite sur le territoire sous le contrôle de l'Azerbaïdjan, et jusqu'à présent, ni les services compétents du Haut-Karabakh ni les forces de maintien de la paix n'ont eu la possibilité d'effectuer des travaux de restauration, et il n'y a aucune information sur la mise en œuvre ou l'avancement des travaux de restauration.
La coupure de l'approvisionnement en énergie électrique du Haut-Karabakh a créé de nouveaux problèmes. Des coupures temporaires se produisent car les capacités électriques locales ne sont pas suffisantes. Les maternelles fonctionnent de manière incomplète, notamment en raison de la pénurie de nourriture. Des emplois sont fermés, ce qui aggrave encore la situation sociale dans le Haut-Karabakh.
Chers participants,
Chers citoyens,
Mon évaluation reste la même: le blocus illégal du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan vise à briser la volonté des Arméniens du Haut-Karabakh de vivre dans leur Patrie, mais je crois que cette volonté est incassable.
Mais d'un autre côté, nous devons aussi avoir une idée de la manière dont cette situation devrait être résolue. À mon avis, la réaction du peuple et du gouvernement du Haut-Karabakh devrait être asymétrique dans cette affaire également. Qu'est-ce que cela signifie ? Tout d'abord, les développements de ces dernières années, leurs significations et leurs raisons profondes doivent être examinés de manière à ce que nos évaluations des événements et des situations soient basées sur des faits. À cet égard, il faut tout d'abord éviter les déclarations politiques qui conduisent la situation dans une impasse, car les déclarations qui ne sont pas accompagnées d'idées claires pour atteindre le point final ne servent à rien. Ensuite, un dialogue politique entre le Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan devrait commencer, et nos partenaires du Haut-Karabakh ne devraient donner à personne l'occasion de les accuser de perturber un dialogue constructif ou de rendre un tel dialogue impossible.
La fermeture du corridor de Latchine est une provocation, dont le but ultime est une nouvelle escalade militaire, et nous ne devrions pas entreprendre des démarches qui sont souhaitables pour ceux qui élaborent le scénario d'escalade militaire. L'un des objectifs de cette provocation et de cette escalade est de cacher la nécessité évidente d'un dialogue politique et officiel entre Bakou et Stepanakert et de l'écarter de l'ordre du jour. Il ne faut pas prendre de mesures qui contribuent à cette tâche provocatrice.
D'autre part, notre service diplomatique, toutes nos agences et tous nos cercles ayant des relations avec l'étranger devraient redoubler d'efforts pour accroître la visibilité internationale de la crise humanitaire du Haut-Karabakh et en faire un sujet de discussion dans diverses instances. Dans ce sens, beaucoup de travail a été fait, mais il faut en faire plus.
Le groupe de travail formé en Arménie pour soutenir la population du Haut-Karabakh dans la gestion de la crise humanitaire au Haut-Karabakh doit continuer à prendre les mesures possibles pour résoudre les problèmes opérationnels."