Communiqués de presse
Le Premier ministre: le document adopté par le Parlement européen exprime la réalité objective
Une réunion ordinaire du Cabinet a eu lieu aujourd'hui, présidée par le Premier ministre Nikol Pashinyan.
Toutes les questions inscrites à l'ordre du jour de la réunion du Cabinet d'aujourd'hui ont été adoptées sans être rapportées. Nikol Pashinyan a seulement évoqué le rapport adopté par le Parlement européen hier, 18 janvier.
"Chers collègues, il est bien sûr très difficile et on n'a pas vraiment envie de parler d'un autre sujet, mais il s'est passé hier quelque chose dont je pense qu'il faut parler, car c'est un événement très important.
Lors de la session plénière du Parlement européen qui s'est tenue du 16 au 19 janvier, le rapport intitulé "Mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune. Rapport annuel 2022" a été adopté le 18 janvier. David McAllister, président de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, en était le rapporteur.
Ce document contient des enregistrements extrêmement importants sur notre région et la République d'Arménie. En particulier, le rapport condamne fermement l'agression de l'Azerbaïdjan du 20 septembre 2022 contre le territoire souverain de l'Arménie, qu'il considère comme une violation du cessez-le-feu et une action ayant des conséquences graves et négatives pour le processus de paix.
Le rapport réaffirme que l'intégrité territoriale de l'Arménie doit être pleinement respectée et appelle les autorités azerbaïdjanaises à retirer immédiatement les troupes de tous les territoires de l'Arménie. Il exprime la conviction qu'il n'est pas possible de parvenir à une paix durable entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan par des moyens militaires. Cela nécessite un règlement politique global conforme au droit international, notamment à la Charte des Nations unies, à l'Acte final d'Helsinki de 1975, ainsi qu'aux principes fondamentaux du Groupe de Minsk de l'OSCE de 2009, à savoir l'intégrité territoriale, l'autodétermination et le non-recours à la force. Le rapport exprime sa préoccupation concernant les crimes de guerre et le traitement inhumain des prisonniers de guerre et des civils arméniens par les forces armées de l'Azerbaïdjan et appelle les autorités azerbaïdjanaises à libérer les prisonniers de guerre. Il souligne que le traité de paix global entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan devrait traiter les causes profondes du conflit, notamment les droits et la sécurité de la population arménienne vivant dans le Haut-Karabakh, le retour des personnes déplacées et des réfugiés, la protection et la préservation du patrimoine culturel, religieux et historique, ainsi que l'intégrité territoriale. Le rapport se félicite également du déploiement de la mission civile de l'Union européenne à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et appelle le Conseil de l'Union européenne à augmenter le nombre d'experts déployés, à accroître les capacités de la mission et à renforcer sa présence dans la région. Le rapport condamne fermement le blocus illégal du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan, qui constitue une violation de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, car ce blocus peut créer une crise humanitaire préméditée pour la population du Haut-Karabakh. Le rapport appelle les autorités azerbaïdjanaises à rétablir immédiatement la libre circulation dans le corridor de Latchine. Il rappelle que seule la voie diplomatique permet de parvenir à un règlement équitable et durable au bénéfice des peuples d'Arménie et d'Azerbaïdjan.
Ce document a été adopté par 407 voix pour, 92 contre et 142 abstentions. Je dois souligner que ce document ne concerne pas seulement l'Arménie, c'est un document très complet, les points 92 à 99 concernent la République d'Arménie, le Haut-Karabakh, notre région.
Le document adopté est très important dans le sens où il exprime essentiellement la réalité objective, et à cet égard, je dois également remercier les membres du Parlement européen, nos collègues de la République d'Arménie, qui ont travaillé de manière continue et cohérente pour fournir des informations objectives aux membres du Parlement européen et à nos partenaires. Nous devons poursuivre nos efforts dans ce sens et parvenir à terme à la mise en œuvre de l'agenda politique déclaré."