Discours et messages
Discours de clôture du Premier ministre Nikol Pashinyan à l'Assemblée nationale sur la discussion du programme du Gouvernement
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Honorable Président de l'Assemblée nationale,
Distingués membres de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Tout d'abord, je tiens à remercier les membres de la faction "Contrat civil", car au cours de cette discussion, ils ont répondu à de nombreuses questions et j'ai l'occasion de me concentrer sur un éventail concret de questions dans mes remarques finales. Mais je pense qu'il est important de souligner que les citoyens de la République d'Arménie doivent voir que chaque mot que nous avons dit pendant la campagne électorale trouvera son expression concrète dans la vie.
Quant à ce qui s'est passé, je voudrais me référer au discours de M. Konjoryan sur la prise de position et de tranchée. M. Konjoryan, il n'y a rien d'inattendu, car lorsque le leader du bloc "Arménie" a annoncé qu'ils prendraient les manadates au parlement, il a littéralement annoncé ce qui suit pour justifier leur entrée au parlement, je le cite : "Seyran Ohanyan a apporté un exemple intéressant. Pendant les opérations militaires, lorsque la tâche n'est pas résolue, mais que vous prenez le contrôle des tranchées, vous devez les renforcer pour les attaques futures, et pas seulement les garder''. Mais je pense que ceux qui ont des intentions d'attaque, et qui reçoivent des contre-attaques politiques, doivent comprendre qu'ils doivent chasser de leur esprit leurs rêves d'attaque. Et je pense que c'est une réalité visible et claire pour tout le monde.
D'une manière générale, on a essayé de se demander si les élections ont permis de surmonter la crise politique interne. Oui, la crise politique interne a été surmontée sur la base des résultats des élections. Et je tiens à dire que dans l'ensemble, nous n'avons pas eu de défi interne. Oui, nous avons dit crise politique interne, mais nous n'avons pas eu de défi interne, et nous n'en avons pas aujourd'hui et n'en aurons pas à l'avenir. Et ceux qui se demandent si la crise politique interne a été surmontée ou non, ils espèrent des crises extérieures, sur fond desquelles, comme on l'a déjà noté, ils essaieront de lancer des attaques politiques intérieures, comme ils l'ont fait les 9 et 10 novembre.
Et je veux attirer l'attention de chacun d'entre nous sur le fait que c'est la troisième fois que nous assistons à cela : Vous vous souvenez peut-être que quelqu'un a dit "Si j'étais à la place d’Aliyev, j'attaquerais", puis quelqu'un d'autre représenté sur la liste de notre parti, qui est soudainement apparu au Parlement, a levé un drapeau, montrant de quelle direction les forces armées azerbaïdjanaises peuvent lancer une opération, puis un autre, qui est apparu au Parlement en tant que représentant du bloc " Mon pas ", a montré de quelque part où se trouvent les points sensibles de l'Arménie.
Je pense que nous devrions clairement prendre note de cela, si certaines personnes communiquent avec une terminologie militaire, si pour eux c'est une tranchée, et qu'ils ont pris position ici, nous devons prendre note que des groupes d'avant-garde subversifs opèrent derrière nous, et en cas de nécessité, oui, leurs actions doivent être arrêtées. Quelqu'un d'autre disait : "Nous ne savons pas si Syunik a été coupé ou pas". Vous vous présentiez comme les meilleurs représentants de Syunik. Était-il difficile d'appeler, de recueillir des informations avant de participer à la session ? Vous voyez que vous n'avez rien à voir avec Syunik et que nous sommes votre source d'information sur Syunik. Qu'avez-vous à voir avec les habitants de Syunik, que vous essayiez de vous présenter comme des "doncarleons" de Syunik ? Maintenant, quelqu'un a fui en Antarctique. Pourquoi l'Antarctique ? Parce qu'il n'y a pas de bureau d'Interpol là-bas. Quelqu'un d'autre, qui essayait de se présenter comme le Muhammad Ali moderne, je m'attendais à ce qu'il vienne à l'Assemblée nationale vêtu d'un T-shirt portant l'inscription " Votre chat achèterait Whiskas ".
Chers collègues,
On tente de faire croire que le gouvernement arménien a conclu des accords secrets derrière le peuple. Je veux clore cette question une fois pour toutes et attirer votre attention sur ce qui suit : le 19 décembre, j'ai délivré un message parlant des problèmes de la section Goris-Kapan. J'ai dit que nous avions un problème là-bas et, en fait, j'ai dit que, oui, nous avons pris une décision politique, et je suis entièrement responsable de cette décision. Je cite mon message du 19 décembre : " Aujourd'hui, les troupes frontalières russes et d'autres forces sont pleinement impliquées dans Syunik ", il s'agit de la section Goris-Vorotan-Shurnukh, " Et c'est une situation de sécurité complètement nouvelle. Bien sûr, à cause de tout cela, des difficultés de transport et de logistique peuvent survenir, le fonctionnement ininterrompu de certaines de nos routes peut rencontrer des difficultés, mais elles sont solubles, et nous faisons des efforts dans ce sens, y compris en ayant un document trilatéral''. J'ai annoncé cela à l'antenne.
Maintenant, vous allez demander si nous avons finalement obtenu un document trilatéral ? Non, nous ne l'avons pas fait. Au lieu de cela, le ministère de la Défense a publié une déclaration le 19 décembre, disant : " Une partie de 21 km de l'autoroute Goris-Kapan dans la région de Syunik traverse le territoire contesté à certains endroits. Selon l'accord conclu, des gardes-frontières russes sont stationnés sur le tronçon routier Goris-Davit Bek afin d'assurer une circulation ininterrompue. La sécurité de la partie de 21 km de l'autoroute Goris-Kapan, qui traverse la zone contestée, sera assurée par les gardes-frontières russes. Les gardes-frontières arméniens seront postés le long de la ligne de contact du côté arménien, et les gardes-frontières azerbaïdjanais - du côté azerbaïdjanais. Les mesures complexes nécessaires seront prises pour assurer la sécurité de la section de route mentionnée. Des informations supplémentaires seront fournies dans les prochains jours''. Le vice-premier ministre Avinyan a répondu à une question sur ce sujet à cette tribune, le ministre de la Défense a fait plusieurs déclarations, et nous avons fourni des informations complètes sur les circonstances de l'incident. Nous n'avons pas fourni d'informations uniquement sur les parties, ce qui pourrait entraîner des risques supplémentaires pour notre sécurité nationale, notamment pour éviter des situations comme celle d'aujourd'hui.
Je voudrais également dire ce qui suivent. Maintenant que vous avez écrit ''contesté'', est-ce nous qui l'avons rendu contesté, chers collègues ? Aussi désolé que cela puisse être, je suis obligé de rappeler une fois de plus la loi sur le "découpage administratif-territorial". Mais même si on met de côté cette loi, vous savez que depuis 2010 il y a un programme sur le corridor Nord-Sud. J'ai présenté 2 ou 3 fois, peut-être que je n'ai pas bien présenté le concept, mais il n'y a pas eu de commentaires. Maintenant, ils disent " Qu'est-ce qui se passe sur les enclaves, qu'est-ce qui se passe sur Tigranashen ? Alors, répondez s'il vous plaît, lorsque vous avez conçu la route Nord-Sud, pourquoi cette route n'a pas continué de Yeraskh à Tigranashen et ensuite à Zangakatun ? Répondez, pourquoi ?
Parce que ce n'est pas nous qui avons mis cette question à l'ordre du jour. Pendant la campagne pré-électorale, j'ai lu des documents datant de 1999, où tout cela existait. Lorsque vous développiez le programme Nord-Sud, pourquoi la route Nord-Sud ne passait-elle pas par la section Vorotan-Shurnukh ? Au lieu de cela, elle est conçue de telle sorte que des tunnels doivent être construits, ce qui rend le programme beaucoup plus coûteux. Pourquoi ne l'avez-vous pas conçue pour qu'elle passe par cette section ? C'est donc nous qui l'avons contestée ? Non.
Que s'est-il passé ? Il s'est passé ce qui suit : dans les 2 ou 3 sections mentionnées, il s'agit d'une partie de 21 km, qui se trouvait hors du territoire de l'Arménie soviétique selon les cartes de l'Union soviétique, maintenant les Azerbaïdjanais sont venus et ont fermé la route, citant un incident qui aurait eu lieu la nuit dernière, où des personnes du côté arménien sont entrées et ont poignardé les gardes-frontières azéris. Nous annonçons officiellement que cette information sur les coups de couteau est fausse. Et nous appelons instamment la partie azerbaïdjanaise, si elle dispose d'éléments prouvant que quelque chose de ce genre s'est produit, nous demandons instamment de transmettre ces informations afin que nous puissions enquêter et comprendre ce qui s'est passé. Mais ce qui s'est passé contredit l'accord, comme il est noté dans la déclaration du 19 décembre 2020 du ministère de la Défense. Je le répète, l'accord trilatéral, dont j'ai parlé du développement, n'a pas été signé. C'est là tout le problème.
Vous savez que nous, indépendamment de ces situations, nous faisons un travail très actif depuis 2019, surtout en 2021. Il y a une autre route là-bas, la route Kapan-Aghavni, qui est en train d'être bitumée à un rythme élevé, il y a une route normale non bitumée. Je tiens à dire que, bien sûr, la région de Syunik n'est pas coupée de l'Arménie. Et indépendamment de ces situations, nous avons planifié nos travaux de telle manière, nous avons prévu que de telles situations pourraient se produire et nous avons convenu de réguler et d'assurer le trafic, et ces travaux se poursuivront. D'un point de vue stratégique, bien sûr, la construction de la route Nord-Sud va résoudre ce problème, mais pas complètement. Nous avons également commencé des travaux visant à améliorer les routes des communautés de Shurnukh et de Vorotan, que nous allons simplement intensifier maintenant.
Là encore, dans les discours d'hier, des tentatives ont été faites, un des intervenants a dit qu'en émoussant la vigilance de notre peuple, comme si tout allait bien, ce gouvernement fait des discours à cette tribune. Nos partenaires n'ont peut-être pas bien entendu ou compris, au contraire, nous disons, nous avertissons qu'il y a des défis sérieux qui se posent à notre pays, et c'est dans le but de relever ensemble ces défis que nous avons déjà appelé nos partenaires de l'opposition à plusieurs reprises après les élections à travailler ensemble dans un champ constructif pour que nous puissions relever ensemble les défis. Oui, nous sommes confrontés à de sérieux défis, et nous n'allons pas cacher ces défis. Nous ne les avons jamais cachés. Oui, nous devons les surmonter ensemble.
J'ai également dit dans mon discours qu'il y a plusieurs scénarios pour la situation que nous sommes apparus : fuir ses responsabilités, utiliser la force ou se tourner vers les médiateurs. Nous n'avons choisi ni l'un ni l'autre, nous nous sommes tournés vers notre peuple. Et notre peuple nous a autorisés, nous a donné un mandat, nous a ordonné d'aller régler ces questions, et nous sommes obligés de le faire. Nous n'allons pas échapper à nos responsabilités. C'est le dossier le plus important. Et nous faisons appel à tout le monde, nous coopérons avec les forces extra-parlementaires, nous établissons des formats, et en particulier nous disons aux forces parlementaires qu'il y a un problème, ce problème est commun, participons à sa solution. Ils nous disent que nous cachons les problèmes, ils tentent, à mon avis, de faire de très graves erreurs méthodologiques.
Et quelle est cette erreur méthodologique ? Pendant la discussion du programme du gouvernement, ils ont effectivement dit à cette tribune ce qu'ils disaient depuis 7 mois. Et à la fin, ils s'adressent à nouveau au public. Et ils prétendent même que le public n'est peut-être pas si bien informé. Mes chers amis, il fut un temps où notre gouvernement était complètement silencieux et ne disait rien. Avec toutes vos chaînes de télévision, avec toutes les méthodes possibles, vous avez diffusé tous les mensonges possibles. Le public est informé de la vérité. Savez-vous ce qu'est la crise ? Parce que ce que l'on peut dire, vrai ou faux, ils l'ont dit, ils sont incapables de formuler quelque chose de nouveau à dire. Et c'est là le problème. Ils se réfèrent aux sujets qui ont été abordés maintes fois, et que nous avons également abordés maintes fois, mais je ne me défile pas.
Et quelle est cette erreur méthodologique ? Pendant la discussion du programme du gouvernement, ils ont effectivement dit à cette tribune ce qu'ils disaient depuis 7 mois. Et à la fin, ils s'adressent à nouveau au public. Et ils prétendent même que le public n'est peut-être pas si bien informé. Mes chers amis, il fut un temps où notre gouvernement était complètement silencieux et ne disait rien. Avec toutes vos chaînes de télévision, avec toutes les méthodes possibles, vous avez diffusé tous les mensonges possibles. Le public est informé de la vérité. Savez-vous ce qu'est la crise ? Parce que ce que l'on peut dire, vrai ou faux, ils l'ont dit, ils sont incapables de formuler quelque chose de nouveau à dire. Et c'est là le problème. Ils se réfèrent aux sujets qui ont été abordés maintes fois, et que nous avons également abordés maintes fois, mais je ne me défile pas.
Aujourd'hui, ils disent : "Regardez les déclarations qui viennent d'Azerbaïdjan, le genre de déclarations que fait le président de l'Azerbaïdjan." Est-ce quelque chose de nouveau pour le président de l'Azerbaïdjan de faire des déclarations ? Y a-t-il quelque chose de nouveau dans le vecteur ou le contenu des déclarations du président de l'Azerbaïdjan ? Il n'y avait pas de telles déclarations en 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 ? Elles l'étaient. Mais je veux exprimer une fois de plus ma conviction que les déclarations de l'Azerbaïdjan visent à contrecarrer notre agenda de paix régionale et à nous éloigner de cet agenda.
Chers collègues,
Oui, ce n'est pas facile. Quand nous nous parlons, nous disons que nous avons vécu l'enfer. Il faut avoir les nerfs forts. Nous avons besoin de nerfs très forts. Nous ne devons pas espérer qu'en un jour, en une heure, en 6 mois ou en 7 mois, nous serons en mesure de créer un environnement totalement stable. C'est pourquoi le plan d'action du gouvernement indique que la tâche principale est de stabiliser la situation autour de l'Arménie et de l'Artsakh. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu'il faut alerter sur les défis. Et ici, une réaction déséquilibrée à quoi que ce soit, à des incidents, à quoi que ce soit, est tout simplement inadmissible. Oui, nous avons besoin de nerfs forts, nous devons avancer avec confiance dans le programme de paix que nous proposons. Parce que les provocations sont aussi faites pour créer une résistance à cet agenda en Arménie et pour impliquer l'Arménie dans d'autres provocations. Bien sûr, cela ne signifie pas que nous devons relâcher notre vigilance, mais nous ne devons pas dévier de notre ligne stratégique. Oui, nous devons prendre toutes les mesures possibles pour préserver et protéger la souveraineté et l'intégrité territoriale de la République d'Arménie, mais nous devons dire clairement que nous avançons avec l'agenda de la paix. Oui, nous devons dire clairement que nous réformons nos forces armées non pas pour conquérir des territoires mais pour défendre notre territoire souverain comme tout État épris de paix. Nous n'avons pas d'intentions agressives envers aucun État de notre région, nous devons le dire clairement.
A propos, je voudrais attirer votre attention sur le fait suivant. Une tentative a été faite dès le début, c'est une subtilité méthodologique très importante pour comprendre la situation en profondeur. Si vous avez été attentifs dès le début et aujourd'hui dans cette salle, certaines forces ont tenté de donner l'impression que la démarcation et la délimitation étaient un programme imposé à l'Arménie, un programme traître. Mais lorsque nous avons constamment et clairement déclaré que nous suivions cet ordre du jour et que nous étions intéressés par cet ordre du jour, n'avez-vous pas remarqué que Bakou n'a plus fait d'annonces concernant la délimitation et la démarcation ? Au contraire, on tente de retirer cette question de l'agenda... Nous ne devons pas dévier d'un millimètre, car nous avons une responsabilité historique. Les défis auxquels notre pays est confronté aujourd'hui dépassent ce que l'on peut dire depuis cette tribune. Et c'est le cas depuis 2018.
Aujourd'hui, on nous dit que nous avons échoué dans le processus de négociation. Je ne vais pas me fatiguer, je m'excuse, car c'est peut-être la 50e fois que je dis devant vous que le 17 avril 2018, Serj Sarkissian a déclaré depuis cette tribune : ''Le processus de négociation n'inspire pas l'optimisme''. Pour être plus précis, le processus de négociation est tout simplement à l'arrêt. Il est arrêté parce que les attentes des dirigeants azerbaïdjanais quant à l'issue des pourparlers sont irréalistes, inacceptables pour nous''. Ces gens disent que nous avons échoué dans le processus de négociation. Allez, répondez à la question de savoir comment vous avez mené le processus de négociation pendant plus de 10 ans, que vous avez donné à l'Azerbaïdjan la possibilité de venir s'asseoir à la table, de taper sur la table, et de faire des demandes inacceptables, irréalistes ? Quel est le résultat de tout cela ? Répondez. Il y avait quelqu'un qui lançait une bouteille contre le mur. Ces personnes sont concentrées sur la bouteille. Venez ici et répondez. Comment avez-vous négocié le fait que l'Azerbaïdjan ait fixé des exigences inacceptables et irréalistes ?
Il a ensuite répondu à la question du député Samvel Nikoyan : "Au moins dans un avenir prévisible, nous ne devrions plus espérer que les dirigeants de l'Azerbaïdjan abandonnent leurs approches perfides ; ils ne renonceront jamais à leur désir de résoudre la question du Haut-Karabakh par la force. Ils nous demandent maintenant pourquoi nous n'avons pas empêché la guerre. Cela signifie qu'ils disent que nous devrions accepter les demandes inacceptables et irréalistes de l'Azerbaïdjan, puis ils disent 70% de la patrie, et demandent pourquoi nous n'avons pas arrêté la guerre. Dès le premier jour, l'Azerbaïdjan a dit le prix à payer pour arrêter la guerre. Ils ont dit : "Que la partie arménienne annonce la date à laquelle elle quittera nos territoires - c'est leur formulation - et nous accepterons d'arrêter la guerre". Et j'ai parlé de cela depuis cette tribune le 27 septembre. Pourquoi ne nous ont-ils pas dit d'arrêter la guerre ? Qu'est-ce que cela signifie ? Ils disent que nous devrions céder 70% de la patrie et arrêter la guerre. Mais au moment où la plupart des 70% de la patrie étaient déjà perdus, ils ont considéré qu'arrêter la guerre était une trahison.
Et ils nous demandent si nous avons tiré des conclusions des votes que nous avons reçus. Nous tirons des conclusions des votes que nous avons reçus. Et vous, tirez-vous des conclusions des votes que vous avez reçus ? En passant, s'il vous plaît, faites attention, personne n'a dit que les élections ont été falsifiées. Ils ont dit que les gens n'étaient pas au courant. Dès lors, quel est l'objet de votre recours devant la Cour constitutionnelle ? Vous avez fait du théâtre ? Savez-vous pourquoi ils ont fait appel à la Cour constitutionnelle ? Parce qu'en 2018, j'ai dit que c'était la première fois que les élections parlementaires n'étaient pas remises en cause. Et ils ont décidé de faire appel cette fois-ci pour que je ne puisse pas dire que les résultats n'ont pas été remis en cause...
Ils disent que personne n'était au courant de la déclaration du 9 novembre. Ils disent la même chose encore et encore. Beaucoup étaient au courant de la déclaration du 9 novembre. Oui, beaucoup n'étaient pas au courant et beaucoup étaient au courant. Et je veux vous dire que, oui, j'ai pris une décision ce jour-là et j'en ai assumé la responsabilité. La plus grande surprise pour moi pendant la campagne préélectorale a été lorsque des personnes, principalement des femmes, m'ont approché et m'ont remercié d'avoir signé ce document. Je réalise ce que signifie ce document. Oui, il y a des collègues, qui sont présents maintenant, à qui j'ai dit que je ne demandais l'avis de personne. Je prends cette décision et j'en assume l'entière responsabilité, car il y a des moments où il est nécessaire de prendre une décision, une décision prise à sa seule discrétion, y compris pour protéger les autres de la responsabilité de cette décision. J'ai assumé l'entière responsabilité de cette décision.
Ensuite, ils parlent à nouveau de l'opportunité d'un cessez-le-feu le 19 octobre. Ils disent que personne n'en a été informé. Une session du Conseil de sécurité a eu lieu ce jour-là et des personnes représentant leur équipe, qui sont maintenant assises ici, étaient présentes. Je les ai invités et leur ai dit que j'avais pris une telle décision. Je ne vous ai pas invité pour que vous partagiez la responsabilité avec moi. Je vous ai invités pour vous informer de ma décision. Mais cela ne s'est pas produit. Pourquoi ? Toujours pour la même raison. Parce que des conditions préalables supplémentaires ont été ajoutées à celles qui existaient déjà. Et je peux le prouver. Une commission d'enquête sera mise en place et tous les matériaux seront fournis. Tout cela ne doit pas être remis en circulation.
Ensuite, le nombre de nos martyrs, le bilan que j'ai publié, est devenu un sujet de discussion ici, d'après ce que j'ai compris. Je sais que le chef adjoint de l'état-major général a présenté un chiffre différent lors des réunions avec les factions. Tout d'abord, je tiens à dire que ce sujet est très douloureux, mais j'attire votre attention sur le fait que nous ne pouvons pas avoir tendance à cacher des chiffres. Parce que lorsque nous disons par exemple 3777, c'est différent du nombre que j'ai dit précédemment, parce que pendant cette période des tests ADN ont été effectués et il serait illogique pour nous de dire ce nombre mais de cacher le nombre de 3800. Cependant, M. Karapetyan, si le chef adjoint de l'état-major général dit un autre chiffre, qu'il vienne me remettre un rapport écrit sur ce chiffre et qu'il le justifie. Quoi qu'il en soit, je pense que nous devrions comprendre le problème. Mais je veux encore dire qu'à ce jour, nous avons 3777 victimes. Je publie les chiffres qui sont confirmés par les certificats de décès. Cela signifie que le nombre de victimes ayant un certificat de décès est de 3777, 3702 militaires et 75 civils. Le nombre de disparus au combat est de 243. Telle est la situation, une situation douloureuse, mais ce sont les données obtenues.
Le prochain sujet que je voudrais aborder est le suivant. On a beaucoup parlé du fait que nous demandons constamment des mesures de sécurité alternatives, mais qu'elles ne sont pas appliquées. M. Vardanyan a très bien abordé cette question du point de vue institutionnel, mais je tiens à vous informer qu'aujourd'hui, dans l'histoire de la République d'Arménie, il y a le moins de détenus dans les pénitenciers d'Arménie. En d'autres termes, la détention provisoire n'a jamais été choisie comme mesure de précaution pour aussi peu de personnes qu'aujourd'hui.
La direction suivante concerne les inquiétudes liées à nos intentions d'apporter des changements à la structure de l'enrôlement obligatoire pour le service, mais une chose simple manque : en 2018, la moitié de notre armée était formée de militaires sous contrat. La moitié du personnel de l'armée était constituée de militaires sous contrat et il y avait là un problème très sérieux. Par militaire sous contrat, nous entendions que nous donnions un fusil à un chauffeur de taxi, un berger, un ouvrier et que nous lui disions qu'à partir de maintenant, il serait soldat pendant 14 jours par mois. Ce système était problématique, et maintenant nous disons que ce système doit être changé de manière à ce que le salaire d'un militaire professionnel sous contrat augmente tellement qu'il sera un soldat 24 heures sur 24, toute la semaine et toute l'année, et qu'il sera encouragé à améliorer sa préparation au combat.
Naturellement, vous allez maintenant demander pourquoi nous n'avons pas fait cela au cours des trois dernières années. Nous avons commencé ce processus il y a longtemps, en 2019. Je veux attirer l'attention de tous sur le fait qu'il s'agit d'actions contenant des éléments de confidentialité, nous ne devons pas tout publier. D'ailleurs, c'est notre prochain problème. Par exemple, toute information liée à l'armée en Azerbaïdjan est confidentielle - incidents, victimes, blessés, tout est confidentiel. Ce n'est pas le cas dans notre pays, et je ne pense pas qu'il doive en être ainsi en Arménie, mais je veux que notre public tienne compte de ce fait lors de ses évaluations.
Prochain problème: on nous accuse de diviser en noir et blanc. Je tiens à dire que M. Gorgyan, qui a occupé le poste de vice-premier ministre pendant 10 ans dans le passé, publie des chiffres selon lesquels, par exemple, la pauvreté éducative en Arménie est de 31%, que 35% ne connaissent pas les règles de lecture, que 7% des enfants en Arménie ne sont pas admis dans les écoles. Une recherche à grande échelle sur les étudiants en Arménie montre que 30 % ne reçoivent pas d'enseignement secondaire après l'école primaire. Il s'agit d'une recherche de 2019.
Le député représentant le bloc ''Arménie'', qui avait été le vice-premier ministre depuis des temps anciens, publie ces chiffres d'ici, et dit que nous nous divisons en noirs et blancs. Qu'est-ce que c'est ? La division entre les Noirs et les Blancs, c'est lorsque vous et vos enfants recevez une éducation dans les meilleures universités du monde, alors que ceux que vous appelez les gens médiocres n'ont pas eu la possibilité d'aller à l'école, parce qu'ils étaient "noirs" et que vous étiez "blancs". Et maintenant, ils nous reprochent de nous diviser entre Noirs et Blancs. Même si nous nous divisons en noirs et blancs, nous disons autre chose. On dit "n'osez pas traiter ces gens comme des Noirs". Nous invitons tout le monde à blanchir le terrain, à construire 500 jardins d'enfants, 300 écoles, à ouvrir des laboratoires dans 1400 écoles, à réformer le système d'enseignement supérieur. Ils continuent à nous appeler traîtres. Je pense que M. Konjoryan a expliqué de manière très claire : qui, pourquoi, comment est un traître. Ils demandent pourquoi nous les appelons de traîtres. Parce que vous avez utilisé ce mot si souvent qu'il est devenu un mot très habituel. Si vous utilisez ce mot si facilement, pourquoi ne pensez-vous pas qu'il peut également être utilisé pour vous décrire ? Nous avons proposé, lors de la session du Cabinet et de la faction ''Contrat civil'' le premier jour, d'abandonner ce discours et de nous engager dans des activités réelles.
Maintenant, à propos du plan d'action du gouvernement. En fait, il y a eu une critique objective du programme. Cette critique se réfère à la partie suivante du programme : L'état de droit, l'égalité de tous devant la loi et la lutte efficace contre la criminalité, y compris la corruption, sont des facteurs importants pour assurer la sécurité interne. Cette phrase n'a pas été critiquée, la suivante l'a été : Un pouvoir judiciaire indépendant jouissant de la confiance du public, une enquête préliminaire efficace et de qualité, un bureau du procureur ayant la confiance du public et une force de police moderne, mobile et professionnelle doivent garantir la mise en œuvre du mandat du gouvernement reçu du peuple. Cela est interprété comme si le Gouvernement disait que le pouvoir judiciaire devrait être subordonné au Gouvernement. Non, c'est une mauvaise interprétation.
Le peuple a exprimé sa volonté politique d'établir la justice, l'état de droit et la justice dans le pays en votant pour le parti "Contrat civil" et le gouvernement. Le gouvernement n'a pas le mandat d'administrer la justice, mais les systèmes qui l'ont doivent entendre le message de ce peuple. Ils disent que le pouvoir judiciaire est indépendant. Oui, le pouvoir judiciaire est indépendant, mais la Constitution de la République d'Arménie dit que le pouvoir en République d'Arménie appartient au peuple. Par conséquent, toutes les autorités doivent avoir un lien organique avec le peuple. Il ne peut y avoir aucune autorité qui n'ait pas de lien organique avec le peuple, qu'elle soit judiciaire ou autre. Nous disons que le peuple a exprimé sa volonté d'établir une dictature de la loi et du droit lors des élections politiques. Le gouvernement n'a aucune autorité législative pour mettre cela en œuvre. Chers tribunaux, cher système judiciaire, vous devez le faire, car nous ne pouvons pas le faire. Oui, soyez indépendants, soyez légaux, mais indépendants dans quel but ? Bien sûr, pour établir l'état de droit, dans ce cas, oui, pour établir une dictature du droit et de la loi, et non pour administrer une justice sélective. Et ces élections, après tout, ont eu ce contexte, le peuple a exprimé sa volonté politique sur cette question. Oui, tous les organes d'application de la loi doivent exprimer cette volonté à travers les formes définies par la Constitution de la République d'Arménie et les lois. Et cette formulation concerne le fait que le gouvernement n'a pas cette autorité. Oui, bien sûr, nous devons être en mesure de résoudre ce problème par la réforme du système judiciaire.
Chers collègues,
Mais je voudrais terminer par là où j'ai commencé. Pour nous, oui, il est évident que notre pays est confronté à de sérieux défis aujourd'hui, et ces défis ne sont pas internes. Nous n'avons pas de défis internes, tous nos défis sont externes. Nous devons consolider notre société autour de l'agenda de la paix. Nous devons développer et être capables de défendre cet agenda et, en marge de cet agenda, nous devons assurer le développement durable de la République d'Arménie, la sécurité et le bonheur des citoyens de la République d'Arménie et de la République d'Artsakh. C'est le mandat que le peuple nous a donné, nous sommes obligés de respecter ce mandat.
La première session de l'Assemblée nationale se termine aujourd'hui et je veux répéter les mots du Président de l'Assemblée nationale, chef de la faction ''Contrat civil'', dont j'ai parlé, et qui sont mentionnés dans le plan d'action du gouvernement.
Créer un environnement exempt de discours de haine, de discours dégradants, de discours insultants, et servir le programme de développement de la République d'Arménie dans cet environnement, construire l'unité nationale autour de ce programme, consolider le meilleur potentiel de notre peuple et de notre État autour de ce programme est une priorité élevée pour nous. Une fois de plus, je veux appeler à la coopération avec toutes les forces parlementaires et extraparlementaires pour la mise en œuvre de cet agenda.
Nous sommes prêts à agir en conséquence. Nous coopérerons là où il y a une opportunité de coopération. Nous serons extrêmement patients sur tous les points où il n'y a pas de possibilité de coopération. Nous serons extrêmement patients dans une atmosphère et un environnement de provocation, mais nous ne pouvons permettre à quiconque de tenter de vilipender le mandat qui nous a été confié par le peuple. C'est tout simplement inadmissible, le peuple ne nous le pardonnera pas. Je voudrais rappeler à chacun d'entre nous quelle a été la plus grande critique que nous avons reçue pendant la campagne préélectorale : on nous a constamment critiqué pour notre attitude de velours, le fait d'être constamment d'humeur veloutée. Dans quelle mesure c'est juste, dans quelle mesure c'est non juste, c'est une autre question. Oui, nous devons faire de notre mieux pour créer une atmosphère dans laquelle de tels concepts, le concept de velours, n'attirent pas l'attention. Mais malheureusement, c'est aussi le cas lorsque nous ne pouvons pas le faire seuls. C'est pourquoi nous invitons tout le monde à créer une telle atmosphère et un tel environnement. Nous ferons preuve de la plus grande disponibilité en la matière.
Je voudrais terminer mon discours en remerciant et en adressant à nouveau des mots d'appréciation à tous les membres de la faction "Contrat civil". Nous avons commencé ce chemin ensemble avec un rêve dans nos esprits et nous ne devrions pas avoir peur de poursuivre ce rêve.
Ce rêve est une Arménie libre, forte et heureuse, un Artsakh libre, fort et heureux.
Merci''.